Date: Mar, Janv 25, 2000 à
08:09:19 (GMT)
De: Jean-Michel
Email: Aucun
Pour: Puis
Sujet: Voici la lettre de Laura
Message:
|
Reçue
dans mon courrier, et adressée
à ce site:
Chers amis,
Je comprends que beaucoup d'entre
vous se soient rendus compte qu'ils
étaient sur une mauvaise route avec
Maharaji -
A lire vos textes il est évident
que vous avez été
trompés mais également que
vous avez accepté d'être
trompés -
Je n'ai jamais cru que Maharaji
était dieu, comment l'aurais-je
pu?
Lui même a dit à mainte
reprises qu'il n'était pas un
prophète ni rien de tel -
Je comprends qu'une thérapie ou un
choc vous ait enfin fait réaliser
votre erreur personnelle, et je suis
heureuse que vous ayez enfin pu la
réaliser, il y a en effet trop de
premies qui vivent dans une religion
qu'ils se sont fabriqués
eux-mêmes parce que çà
les arrangeaient. Mais en rejeter la
faute
sur Maharaji est un peu facile. Bien
sûr il faut qu'il y ait un coupable
!
Maharaji a beaucoup d'argent, soit, mais
qui lui a donné ?
Justement tout ces premies qui l'ont pris
pour dieu, donc vous !
Je crois que Maharaji est là vous
avez bien voulu qu'il soit -
Personnellement je n'ai jamais cru
qu'il était dieu et aujourd'hui je
n'ai aucun problème avec lui. Il
m'a donné la connaissance, que je
pratique et que j'apprécie
beaucoup, j'ai une très belle
expérience de méditation -
Je lui suis reconnaissante de m'avoir
montré qu'il y avait autre chose
dans ce monde - Il est le seul à me
l'avoir montré, je sais qu'il y en
a d'autre et çà ne me
dérange pas, mais je ne les ai pas
rencontrés -
Il m'a donné ce que je cherchais et
si j'avais du le recevoir d'un autre
çà ne m'aurait pas
dérangée -
Je crois qu'il est un peu facile de
tourner Maharaji en horrible profiteur
-
vous n'étiez pas obligé de
le prendre pour dieu, ni de lui donner
votre argent, ni de faire toutes ces
choses que vous regrettez aujourd'hui
-
Vous êtes des êtres humains
intelligents, vous aviez le choix, vous
avez choisis de vivre cette vie de
dédication et je suis sûre
que vous avez été
très heureux pendant de longues
années, alors ne reniez pas ces
moments de bonheur qui ne reviendront
plus, çà fait partie de vous
et c'est votre richesse aujourd'hui
-
Vous avez décidé de le
quitter, votre choix est respectable mais
ne soyez pas si amer - Votre acharnement
et l'énergie que vous depensez me
dit que vous restez très
attachés à sa
personne.
Je voulais juste vous dire qu'il y a
des premies heureux, peut-être un
peu moins naifs que d'autres, et qui ont
su apprécier Maharaji pour ce qu'il
avait à offrir de beau et de bon et
qui ne se sont pas posés en juge de
sa vie - Qui sommes-nous pour juger
quelqu'un qu'on connait à peine
!
Vous êtes vous demandé ce que
lui il ressentait pour vous ?
Bien amicalement
Laura
|
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Date: Mar, Janv 25, 2000 à
11:04:24 (GMT)
De: Jean-Michel
Email: Aucun
Pour: Jean-Michel
Sujet: Hey Laura ?
Message:
|
Je n'ai
jamais cru que Maharaji était dieu,
comment l'aurais-je pu?
En écoutant ce qu'il dit ! Tu ne
devais pas être présente, je
suppose, ou être totalement aveugle,
à moins que tu aies reçu la
C très récemment et que tu
ne soies jamais allée en Inde.
Va donc faire un tour sur mon site, et
lis la documentation abondante sur le
sujet. Quelques morceaux de choix dans
Satsangs
Récents en Inde
ou
Les
plus fameuses citations de Mr
Rawat
Il y en a bien plus en anglais. Tu nies
le fait qu'il ait dit tout ceci ????
Ou alors c'était des 'symboles'
? Y en a-t-il une exégèse
autorisée ? Montres ces citations
à n'importe lequel de tes amis (non
premies), et demande lui ce qu'il en pense
? Il te dira que ce type est
cinglé.
Je ne parle même pas de tout ce
qu'il a pu dire, récemment ou pas,
à propos du 'maître' qu'il
faut écouter et suivre avec une
confiance totale. Te souviens-tu de
l'histoire du 'maître' qui puise de
l'eau avec un seau percé ? Il l'a
racontée combien de fois cette
histoire ?
Selon toi, il faudrait faire un tri
dans ce qu'il dit ? Pourquoi prend-il la
peine de dire tout ceci, et de faire des
'programmes' en Inde (ou en Australie)
où les premies peuvent lui exprimer
toute leur dévotion, lui chanter
Arti, aller lui embrasser les pieds ? Tu
n'as jamais fait ca ? Moi si !! Comme des
milliers de disciples occidentaux.
Je crois que Maharaji est là
vous avez bien voulu qu'il soit -
Personne ne l'a jamais
traîné sur son piedestal. Il
est fait selon ses directives, et il prend
plaisir à s'y mettre. J'en ai
été le témoin.
Vous avez décidé de le
quitter, votre choix est respectable mais
ne soyez pas si amer - Votre acharnement
et l'énergie que vous depensez me
dit que vous restez très
attachés à sa
personne.
J'ai la vague impression que tu ignores
tout de ce que va vivre une personne qui
remet sa foi en cause. Ca n'est pas en
disant 'ne soyez pas si amer' que les
choses avancent !
Les personnes qui l'ont quitté
réfléchissent à leur
implication passée. C'est leur
droit. Et ca les aide beaucoup.
que d'autres, et qui ont su
apprécier Maharaji pour ce qu'il
avait à offrir de beau et de bon et
qui ne se sont pas posés en juge de
sa vie - Qui sommes-nous pour juger
quelqu'un qu'on connait à peine
!
Eh bien justement, je ne suis pas de
ton avis. Une personne comme Mr Rawat, qui
affirme promouvoir des valeurs aussi
élevées, se doit de montrer
l'exemple et d'avoir une éthique
personnelle irréprochable. Il a une
éthique personnelle, c'est
évident, mais elle est très
loin de la mienne. Je ne peux plus
écouter une telle personne, ni ses
apologistes. Je suis absolument
scandalisé par son
comportement.
Peut-être le connais-je 'à
peine', mais je connais fort bien beaucoup
de ses assistants directs. Il y a un
proverbe français qui dit 'on
reconnaît Dieu à ses saints'.
N'importe quel personnage entouré
de tels collaborateurs me ferait fuir
!
Je ne vais pas répéter
tout ce qui a été dit ici et
ailleurs, par des témoins directs
et par des victimes diverses. A chacun de
juger.
Je ne nie pas ma responsablilité
dans mon engagement passé. Mais il
ne faut pas pour autant escamoter la
responsabilité de celui qui a
exploit mes faiblesses ! Mr Rawat n'est
plus un gamin, il a 42 ans, et il est
responsable de l'impact de ses discours et
des activités dans lesquelles il
entraîne ses disciples. Surtout
quand on connaît le soin avec lequel
il contrôle l'environnement dans
lequel son 'enseignement' est
dispensé !
S'il y a des naïfs dans
l'histoire, à mon avis, ce sont
ceux qui ne veulent pas voir la
réalité des faits, et qui
excusent le 'maître' au nom du
bienfait qu'il leur a apporté, et
qu'il leur apporte, sans faire l'effort de
réfléchir à la source
de ce qu'ils vivent.
|
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Date: Mar, Janv 25, 2000 à
17:21:51 (GMT)
De: Berlu
Email: Aucun
Pour: Jean-Michel et Laura
Sujet: 50\50
Message:
|
Je trouve
que vous avez raison tous les deux ,et
personnellement
ma dualité me satisfait.
En tous les cas ,merci à Laura
d'ecrire,et merci à Jean Michel
de bien vouloir abandonner momentanement
la censure facile.
Amitié à vous deux ,et
à ceux qui veulent bien s'exprimer
sur ce
site.
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Date: Mar, Janv 25, 2000 à
22:44:15 (GMT)
De: Way
Email: Aucun
Pour: Laura
Sujet: A Laura
Message:
|
Mon Dieu,
les premies Francais sont aussi betes que
les premies Americans, avec les memes
arguments ridicules! Pardonnez mon
Francais. I know French well enough to
understand what I read but not well enough
to express myself correctly. Laura says
that Maharaji never claimed to be God and
all premies who believed it were deluding
themselves. Maybe something was lost in
the French translation?? How do you say
'superior power in person' in French? How
do you say 'living Perfect Master, equal
to Jesus or Buddha?' And, by the way, how
do you say 'fruad' in French? Because
fraud is the perfect word to describe Prem
Pal Singh Rawat.
Way,
Kansas City, Missouri, USA
|
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|
Date: Merc, Janv 26, 2000 à
08:29:40 (GMT)
De: Jean-Michel
Email: Aucun
Pour: Way
Sujet: Non, elle n'est pas stupide
Message:
|
Elle exprime
le résultat de son endoctrinement,
et refuse de s'exprimer sur certains
sujets (concernant sa foi) avec ses
propres moyens intellectuels.
On peu causer avec un chrétien,
un musulman, un protestant, un hindouiste
ou un juif croyant. Pas avec un premie.
Pourquoi ?
Il y a des milliers de forums où
les gens s'expriment librement sur leur
foi et/ou leurs croyances.
Les premies en sont incapables.
Pourquoi ?
Réfléchissez un peu les
copains, vous me décevez !
Ou alors c'est Mr Rawat qui vous
l'interdit ? Ou la peur que cela 'se
sache' dans votre groupe ? Vous avez peur
de quoi ? De vous faire exclure ? De quoi
? Courage, personne ne va vous faire de
mal, ni ici, ni ailleurs !
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Date: Jeu, Févr 10, 2000 à
00:37:26 (GMT)
De: Papou
Email: Aucun
Pour: Jean-Michel
Sujet: Non, elle n'est pas stupide
Message:
|
Maître
Khan à écrit :
On peu causer avec un chrétien, un
musulman, un protestant, un hindouiste ou
un juif croyant. Pas avec un premie.
Pourquoi ?
Yo man, JM beaucoup humour
hihi
lui pas lire actualité, hihiii
oooooh oooooh (j'ai du mal a reprendre mon
souffle)
Papou mort d'rire !
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Date: Jeu, Févr 10, 2000 à
08:23:08 (GMT)
De: Jean-Michel
Email: Aucun
Pour: Papou
Sujet: Papou à poux ?
Message:
|
Tu parles de
quoi précisément ?
De discussions théologiques, ou
de discussions à la kalachnikoff et
à la roquette ?
Tu me diras que l'une aboutit souvent
à l'autre ..... et que ce qui se
passe ici n'en est ptète pas loin.
Mais vu qu'il n'y a personne en face (c
à dire que les premies fuient toute
dicussion, ne parlons même pas de
rencontre !) ....
Je ne dis pas non plus qu'on peut
discuter avec tous, ne me fais pas dire ce
que je n'ai pas dit !
|
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Date: Merc, Févr 02, 2000 à
01:30:02 (GMT)
De: Charles (Carlos de Brux.)
Email: charles_henri@email.com
Pour: Jean-Michel
Sujet: Jean-Michel tu exagères...
Message:
|
J-M dit:
« Personne ne l'a jamais
traîné sur son piedestal. Il
est fait selon ses directives, et il prend
plaisir à s'y mettre. J'en ai
été le
témoin.»
Que je sache, Jean-Michel, tu as
été son
initiateur-instructeur-propagateur...
Maharaji s'est mis là où
nous avions envie de le trouver, et aucun
premie n'a jamais mis la main dans ma
poche ou m'a forcé à donner
à Maharaji, et je n'ai d'ailleeurs
pas l'impression d'avoir beaucoup
donné.
Si j'ai été assez con
pour vouloir croire toutes ces fadaises et
entrer dans ce trip, c'est que,
peut-être, je n'avais pas trop
moyens de le rejeter. Si j'y suis
resté si longtemps, c'est sans
doute parce que je me sentais bien dans ce
groupe et que j'y avais mes meilleurs
amis, mes épouses, et mes
maitresses (ma fille aînée a
reçu la connaissance il y a deux ou
trois ans... Depuis qu'elle est
née, Maharaji, satsang, festivals,
darshans... sont des constellations
permanentes dans son cosmos... Elle n'est
d'ailleurs même pas troublée
de ne jamais me voir aux vidéos, ni
de m'entendre critiquer ouvertement la
'secte' et la bigotterie prostrée
et stupide des premies...)
Si je peux vivre 'sans' aujourd'hui,
c'est sans doute que mon horizon s'est
élartgi, ma compréhension,
mes possibilités... C'est sans
doute que j'ai fait une psychanalyse de 4
ans dans une 'secte' lacanienne
d'où je suis sorti en claquant la
porte, et en ayant payé plus que
tout ce que j'ai donné à
Maharaji dans ma vie... Sans doute aussi
parce qu'à 39 ans j'ai
commencé des études
universitaires en philosophie... Sans
doute parce qu'il n'y a plus de
'communauté'... Sans doute parce
que les satsangs me paraissent fades, les
festivals froids, et les premies 'actifs'
peu fréquentables (je n'y compte
plus d'amis: je les trouve superficiels,
hypocrites, égoïstes et
souvent idiots... Sans doute, en fait,
parce que, je persiste à vouloir
être heureux et qu'aucun discours
n'a jamais remplacé, pour moi,
l'expérience du rire, du
bien-être et de la joie...
De toutes façons, je ne peux que
reconnaître que 'son' entreprise m'a
sauvé plus que probablement la
vie... Vie qu'en échange, je lui ai
soumise (du bout des lèvres, du
moins...).
C'est une problématique assez
complexe, et si la structure psychique
humaine est prête à accepter
tout cela comme 'allant de soi', c'est
qu'il y a peut-être encore des
choses à comprendre... (Je pense,
notamment à la théorie du
Maître et de l'Esclave, chez
Hegel).
Bien à toi, Charles.
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Date: Merc, Févr 02, 2000 à
09:40:02 (GMT)
De: Jean-Michel
Email: Aucun
Pour: Charles (Carlos de Brux.)
Sujet: pas tant que ca !
Message:
|
Salut !
On a du se voir ici et là
autrefois ....
Tu dis:
Maharaji s'est mis là
où nous avions envie de le
trouver,
Rawat est un monsieur très
très autoritaire, qui règne
en dictateur sur ses organisations. J'ai
participé à suffisamment de
réunions (avec les coordinateurs,
organisateurs et autres instructeurs) avec
lui pour l'avoir bien constaté. Et
il a toute une cour de gens serviles
autour de lui, c'est lui qui l'exige, et
ceux qui n'ont pas cette mentalité
ne peuvent évidemment pas y
accéder, ou alors ils n'y resteront
pas, vu les exigences du
'maître'.
J'ai pu aussi constater que les
candidat(e)s ne manquent pas !! Il y a des
luttes sans fin pour obtenir ces
'services', idem pour les conserver ! Je
me demandais pourquoi c'était un
tel panier de crabes ... facile à
comprendre maintenant !
Je crois effectivement qu'au
départ, quand il était
enfant, il s'est retrouvé là
où on l'a mis - c à dire
là où les premies (indiens)
voulaient qu'il soit. Cf d'ailleurs les
divergences sur le choix de
l'héritier au moment de la
succession. Il s'en est fallu de peu pour
que Satpal soit couronné à
la place de Prempal, et il ne doit son
titre qu'à une faction de mahatmas
'amoureux'.
Ensuite je suppose qu'il a du trouver
sa situation bien agréable. Et il a
du lutter contre sa mère pour la
conserver... cela aussi est
intéressant et significatif. Il
aurait pu transiger, dans
l'intérêt familial. Il ne l'a
pas fait, ca n'est pas un hasard.
Il est intéressant de comparer
sa situation à celle de J.
Krishnamurti par exemple. J. K. a eu une
enfance assez semblable à celle de
P Rawat, mais il n'a pas accepté la
position où ses disciples voulaient
le mettre. Lis son discours de
démission/dissolution, il y a un
lien vers celui-ci sur le site US.
Moi je dis que ca nous a plu (+ ou -)
de le trouver à cette place. Il est
aussi certain que ce type de gourou n'a
comme 'clients' que les personnes à
qui il convient.
Les 'chercheurs' en mal de
spiritualité vont voir ailleurs si
ce personnage leur déplaît.
Vu son peu de succès actuel, on
peut supposer que c'est souvent le cas
....
et aucun premie n'a jamais mis la
main dans ma poche ou m'a forcé
à donner à Maharaji, et je
n'ai d'ailleurs pas l'impression d'avoir
beaucoup donné.
C'est plus subtil que ca. On ne peut
pas nier qu'il y ait des pressions
psychologiques très fortes au sein
d'EV. J'y ai participé. Les
sollicitations sont constantes,
réunions de participation,
événement 'unique'
incessamment sous peu, 'projets'
incroyables, travail d'équipe pour
souder les disciples
déroutés, etc.
Evidemment les plus naïfs se font
avoir le plus, les moins naïfs
regardent ca avec un air goguenard. Le
premier (premie = premier)
bénéficiaire en est bien le
Rawat, et il sait très bien comment
ca marche. Il n'y a pas tant de premies
que cela qui participent, et il en tire un
max de $. Sa richesse énorme s'est
bâtie sur l'exploitation des
naïfs, tant mieux pour ceux qui ne le
sont pas, et avec SES directives (et
l'aide de ses serviteurs
dévoués).
Si tu n'as pas donné grand
chose, tant mieux pour toi. Saches quand
même que certains lui ont tout
donné, et plus, et que la plupart
l'ont bien regretté ensuite. Et que
ca a été parfois dramatique.
Mais Rawat est aveugle. Sauf que
maintenant il ne peut plus faire semblant
de ne rien voir et de ne rien savoir.
|
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Date: Merc, Févr 02, 2000 à
17:55:03 (GMT)
De: Jean-Michel
Email: Aucun
Pour: Jean-Michel
Sujet: et je ne suis pas d'accord
Message:
|
De toutes
façons, je ne peux que
reconnaître que 'son' entreprise m'a
sauvé plus que probablement la
vie... Vie qu'en échange, je lui ai
soumise (du bout des lèvres, du
moins...).
Moi je dirais qu'il m'a plongé
dans une sorte d'anesthésie
partielle. Peut-être n'avais-je pas
le courage, à l'époque
où j'ai 'reçu la c', d'aller
au fond des choses, de
réfléchir et de faire des
choix constructifs. Mon milieu familial
est évidemment en cause, mes
petites histoires personnelles, les
rencontres de la vie, ma
sensiblité, la mode des
années 60 et 70, les
déceptions post-soixante-huitardes,
et sans doute d'autres facteurs.
D'autres facteurs plus profonds sans
doute ont motivé mon implication
importante: ma réceptivité
à la suggestion, ma recherche d'une
structure autoritaire avec un symbole
paternel 'fort' et mon acceptation d'une
'infériorité' (l'esclave) en
échange de certaines
'gratifications', la recherche d'une
certaine 'chaleur', les jeux de
séduction .... C'est très
complexe et très personnel, je
crois que chacun peut y trouver son compte
d'une façon ou d'une autre, du
moins c'est ce que disent les psys.
Mais de là à dire qu'il
m'a 'sauvé la vie' .... J'aurais
tendance à dire que ce genre
d'affirmation évite de se pencher
sérieusement sur la question. Je
l'ai dit, je l'ai entendu des centaines ou
des milliers de fois. Je n'y crois
plus.
Rawat ne sauve personne: il
exploîte.
C'est sûr qu'on peut dire que le
maître 'sauve' son esclave, en le
protégeant, mais n'y a-t-il pas
mieux à faire que de chercher sa
protection ? Dans la société
romaine, c'était sans doute le cas.
Une fois affranchis, les esclaves
étaient les égaux en droit
de leurs anciens maîtres. Les
peuples colonisés étaient
romains comme les citoyens de (la ville
de) Rome.
Les esclaves dont nous parlons sont
exploités au maximum, s'ils
l'acceptent bien sûr. C'est
sûr que Rawat n'est pas un bourreau
comme certains. Il y a toujours pire. Mais
cela minimise-t-il pour antant les
méfaits de son en(tre)prise ?
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Date: Jeu, Févr 03, 2000 à
00:20:16 (GMT)
De: Charles (Carlos de Brux.)
Email: charles_henri@email.com
Pour: Jean-Michel
Sujet: Rien n'est noir ou blanc...
Message:
|
Si je dis
que l'entreprise de Maharaji m'a
très probablement sauvé la
vie, je ne prétends pas pour autant
que c'était l'intention de son
entreprise... mais sans doute le
moyen.
Comme tu le reconnais, toi aussi pour
toi-même, je n'avais pas, moi, ni la
force ni le courage de refuser.
Une premie noire dont je ne connais
même plus le nom, et me souviens
à peine du visage m'a
révélé les techniques
qu'on appelait encore de noms flamboyants:
saint nom, lumière, musique et
nectar... Ce fut un éclat d'espoir
dans les ténèbres
désespérées de ma
vie. J'avais déserté
l'armée, je volais pour me nourrir
et je fumais du chit du matin au soir, mes
parents étaient sans nouvelles de
moi depuis plus d'un an, je n'avais ni
patrie, ni famille, et mes seuls amis
étaient des gens de rencontre, des
paumés de grands chemins, sales et
sans espoir comme moi... Les premies
avaient quelque chose de spécial,
et je ne pouvais pas me séparer
d'eux... À ceci près, que je
ne supportait pas de les entendre parler,
dans le squatt londonien qui m'avait
accueilli, de la 'divine famille', de la
'divine mère',etc.. Mais une fois
connues les techniques, je suis
allé le jour même au 'Palace
of Peace', demander la connaissance... et
j'y suis resté, tous les jours du
matin au soir, à écouter et
à demander, que dis-je, à
mendier, à supplier, sans pouvoir
faire autre chose, sans oser quitter, en
oubliant même que je savais
déjà ce que je
demandais...
Le deal était un piège: je
te sauve la vie, et cette vie, tu me la
donnes... «Je vous sauve, je vous
donne l'absolu, je vous donne la
liberté, mais en échange,
tout cela que je vous donne m'appartient,
vous devez me le reverser...». C'est
ainsi qu'on se trouve lobotomisé,
vidé de toute substance. Tu es
vivant mais c'est pour le servir, tu es
libre, mais c'est pour lui obéir,
tu peux parler, mes c'est pour chanter sa
gloire, tu peux travailler, mais c'est
pour son confort, tu peux manger, mais
c'est pour te nourrir. Nous sommes trop
nombreux sur terre, ce n'est pas la peine
de te reproduire, il suffit de
propager...
Bon ! Ca suffit ! J'ai été
servile, j'ai vendu ma liberté pour
'la sécurité du salut',
etc.. Mais... MAIS: est-ce à
Maharaji de nous libérer? La
liberté, si j'entends bien, ne se
reçoit pas, elle se prend. Je
n'attends rien de monsieur prem pal singh
rawat, parce qu'il n'y a rien à en
attendre.
Amicalement, Charles.
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Date: Jeu, Févr 03, 2000 à
09:38:47 (GMT)
De: Jean-Michel
Email: Aucun
Pour: Charles (Carlos de Brux.)
Sujet: tout est dans le dialogue...
Message:
|
Cela me fait
penser au cas d'une personne que je
connais. Il avait des problèmes
personnels importants dans sa jeunesse. Il
s'est alors tourné vers la religion
(alors qu'il en était assez
éloigné), celle de sa
famille (le judaïsme), et est devenu
une sorte d'extrémiste religieux.
L'avantage pour lui, si on veut, c'est que
son attitude et sa démarche
s'inscrivent dans un cadre reconnu par la
société. Je peux dire qu'il
a sans doute été
'sauvé'. Et il va très bien,
il a trouvé un équilibre sur
tout les plans. J'aime bien ce type,
même si je ne souscris pas à
ses croyances. Mais il me fatigue avec son
prosélytisme, et je ne le supporte
pas plus que le temps d'un dîner, et
pas trop souvent ....
Sans doute une bonne question
pourrait-être: si c'était
à refaire, le ferais-je ?
Ou bien, si je rencontre une personne
qui 'cherche', ou qui ne va vraiment pas
bien, que fais-je ?
Pour la deuxième question, le
cas s'est déjà produit: j'ai
dit à cette personne ce que je
pensais des gourous divers, et ce que je
pensais de Rawat en particulier, qui ne
font qu'escamoter les véritables
questions et problèmes. Il faut
essayer d'être réaliste,
d'accepter de voir les choses en face,
trouver des personnes à qui en
parler, s'informer avant de se
précipiter vers les solutions
miracles.
Si c'était à refaire, je
crois que j'aimerais rencontrer une
personne qui me dise ce genre de choses,
un véritable ami, pas un 'premie'
bien intentionné et
déconnecté de la
réalité.
Pas évident ....
|
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|
Date: Jeu, Févr 03, 2000 à
14:49:22 (GMT)
De: Charles (alias 'Carlos')
Email: charles_henri@email.com
Pour: Jean-Michel
Sujet: RE: tout est dans le dialogue
Message:
|
Salut
Jean-Michel,
Oui, bien-sûr, tu as raison :
aujourdh'hui, moi aussi, j'aurais voulu
avoir pu rencontrer des '
véritables amis '. .. Je crois,
d'ailleurs que j'ai rencontré des
homes et des femmes qui voulaient
sincèrement m'aider... je ne le
saurai jamais, en fait, mais je peux le
penser. Toujours est-il que j'ai toujours
refusé, je suis toujours parti.
J'aurai aussi voulu avoir des parents
moins abusifs, moins autoritaires,
être dans une école où
l'on me respecte et non celles que j'ai
fréquenté où il
fallait s'écraser, j'aurais
voulu... Mais voilà, les
années ont passé, j'avais 22
ans quand j'ai croisé le chemins
des premies illuminés, revenant de
Millenium, j'en ai 47 maintenant. Mais je
suis vivant, heureux de vivre, je me sens
riche en possibilités, libre et
fort. Entier.
PS: Tu n'auras jamais un $ de Rawat.
|
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|
Date: Jeu, Févr 03, 2000 à
23:29:00 (GMT)
De: Charles ('Carlos',Brux.)
Email: charles_henri@email.com
Pour: Jean-Michel et les autres
Sujet: Un morceau d'itinéraire...
Message:
|
C'est devenu
une véritable passion, ce
site...!
Après avoir posté le
message précédent, cet
après-midi, de la
Bibliothèque Royale, j'avais envie
de raconter cet épisode de ma vie
de premie à Bruxelles, havre de
paix, contrée oubliée de la
DLM.
À Guru Puja de Copenhague (74),
je n'en pouvait plus de jalousie: les
premies d'ashram ont été
reçu par Maharaji dans une grande
tente blanche, et moi, 'moi',
j'étais dehors ! Pas moyen
d'entrer, des gardes partout !!!
Je demande donc à Yogananda
d'entrer en ashram: il refuse, et il me
met même à la porte d'une
session de révision de
connaissance...! Je le suis pendant un
mois, jusqu'à ce qu'il accepte
enfin (!). Comme nous étions
à Amsterdam, il décide que
c'est là que j'irai. (Rody vivait
aussi dans cet ashram. il était
très différent de ce qu'il
est devenu: il avait l'air détendu
et heureux). Bob Mishler est venu cette
année là, avec sa femme,
à Amsterdam et je suis, encore
aujourd'hui, heureux d'avoir eu l'occasion
de parler avec lui. Bob Mishler, c'est
comme un héros mythologique: c'est
probablement lui qui a été
le véritable constructeur du
succès du personnage «Guru
Maharaji» en Occident: un trip
fantastique !!! (Dans le sens où ce
mot est utilisé dans
«cinéma
fantastique»).
Après quelques mois dans cet
immense ashram où personne ne se
parlait, et suite à un accident de
moto, Jos Lammers (coordinateur pour la
Hollande) me laisse venir à
Bruxelles, qui était alors
administré par les Hollandais, et
où on parlait français.
À l'ashram de Bruxelles, nous
formions un bon groupe, loin des
tournées d'initiateurs et des
grands responsables nationaux. (Les
hollandais ne sont venus qu'une fois
pendant mon séjour). Les affaires
marchaient bien et nous étions une
communauté prospère:
logés dans une belle maison de
maître, dans le haut de la ville,on
dormait bien et on mangeait bien. Il y
avait quelques frictions, parfois,
(surtout entre d'une part l'ensemble des
premies, et d'autre part le tandem
coordinateur-mère d'ashram (Peter
et Monique: ils avaient une secrète
relation amoureuse). Un premie
français, dont le service
consistait en la tournée des
ashrams en camionette, venait parfois
à Bruxelles s'aprovisionner en
aliments Bio: pour lui, Bruxelles,
c'était les vacances. Nous
chantions Arti à 6 heures, nous
tenions satsang tous les soirs pour un
public de 20 à 50 personnes (plus
qu'aujourd'hui dans les programmes
vidéo), et nous donnions tous
satsang librement. Nous nous asseyions en
méditation entre 3 et 5 heures par
jour et nous travaillions presque tous
à 'divines sales'
(récupération et vente dans
notre magasin ou au
marché-aux-puces). Parfois, la
nuit, après la méditation,
nous nous rencontrions, quatre ou cinq,
dans la grande chambre, ou dans la
cuisine, et nous parlions des uns, des
autres, de Peter et Monique, de Maharaji,
de la connaissance ou de n'importe
quoi.
Fin 74 - début 75, en allant
à Paris à une réunion
Divine United Organisation (D.U.O.), on
m'arrête à la
frontière pour désertion de
l'armée française.
Grâce à la loi d'amnistie de
Giscard, je n'y reste que 4 mois (Prem
Lata est née pendant mon
séjour en forteresse militaire).
À mon retour à Bruxelles, il
y avait eu un 'coup d'état'
à l'ashram. Le couple de 'tyrans'
Peter-Monique, avait été
renversé, et Jean-Paul fut
délégué et
dépéché à
Paris: 'Vive la Liberté' (!?) Au
début Paris se 'bornait' à
venir nous piller
régulièrement, ils prenaient
notre argent et les plus beaux meubles de
'divine sales'. (Dimitri a pris le
fauteuil de l'autel pour son bureau rue de
Pondichéry, et Rémy est venu
faire le singe, chantant qu'il fallait
couvrir Maharaji d'or. Quels cons!). Aucun
d'entre nous ne supportait ce que nous
appelions «la domination
française». Jean-Paul, notre
coordinateur, fut, par la suite,
transféré dans les bureaux
parisiens, et Philippe Dubois
envoyé à Bruxelles pour le
remplacer. Cela ne nous paraissait pas
correct: ce devait être un local. On
voyait la manipulation, on regrettait la
Hollande, on rêvait à
l'indépendance, on croyait à
la pureté de Maharaji, à
l'esprit tordu des responsables de la
«mission».
Dimitri est venu un jour faire un
inquisition où chacun devait
dénoncer les autres, en
privé, en
tête-à-tête avec lui.
Je suppose que j'ai du me faire massacrer
par quelques uns. Le soir même, il
annonce au satsang qu'il me rends(!?),
seul parmi tous, mes voeux d'ashrams, sans
aucune explication... (!!!)... Mais je
n'étais pas mis à la porte:
j'étais simplement dans une
position fragile et ambigue. Peu de temps
après, Philippe Dubois m'interdit
de donner satsang après que j'aie
dit que la méditation pouvait se
faire n'importe où, n'importe
quand, dans n'importe quelle position ou
circonstance... Peu de temps après
on m'envoie rue de Provence, avec Marc
Lévitte, Martine
Bélédé (ou quelque
chose comme ça), Pascal Leroy et
tout un contingent d'autres boureaux et
victimes constipés ou
effrayés, un billet de 10 frs comme
argent de poche (je me suis fait
engueulé parce que je l'ai
dépensé le premier jour:
nous étions sensés les
garder en cas de contrôle, pour ne
pas être considérés
comme vagabonds). Je passe le
détails des misères et des
mesquinneries quotidiennes que j'ai
enduré rue de Provence: pire que
l'armée, pire que la forteresse,
mais mieux sans doute qu'un camp
cambodgien. Je ne me souviens même
plus combien de temps j'y suis
resté: 2 semaines peut-être?,
3?, pas plus d'un mois, en tous cas. J'ai
décidé de partir. Le premie
à qui je me confie reste
hororifié: «Quitter l'ashram,
c'est le flipper». Je quitte, je
rentre à Bruxelles qui m'accueille
à nouveau.
Je m'ennuie, je n'ai plus d'amis, on me
laisse tranquille, on ne me parle plus. Je
m'installe dans la chambre destinée
aux initiateurs, là j'étais
seul. Je ne fais pas de service. Je
médite, je passe l'aspirateur dans
la chambre, je lis, et je tombe amoureux
de Françoise. Des premies viennent
à l'ashram et demandent à
s'entretenir avec moi: je sens que
Philippe Dubois veut me mettre à la
porte (il me l'avouera plus tard). Je
trouve un travail que je garde un mois,
puis je m'en vais emportant quelques
vêtements. Une semaine plus tard,
Françoise, avec qui j'ai eu deux
enfants, me suit.(Décembre 1975).
L'essentiel de ma vie de premie actif et
impliqué se trouve là. Le
reste sont des épisodes: festivals,
tournées, périodes de
«dévotion»,
périodes de rejet. À partir
des premières videos il n'y a plus
que de l'ennui et de l'idifférence
pour Maharaji et le monde superficiel des
premies.
Je pense qu'il ne faudra que peu de
temps pour qu'une bonne partie de toute
l'infrastructure EV bruxelloise
s'écroule... quelques responsables
«flippent», et ceux à qui
j'ai parlé du site l'ont
déjà ébruité.
Je vais écrire à tous les
premies que je connais pour leur annoncer
oficiellement que je ne fais plus partie
de la secte et que je
révèlerait les techniques
à qui les voudra. Je n'aurai jamais
pensé faire une chose pareille il y
a même quelques semaines:
l'existence de ce site donne soudainement
une tonalité publique et politique
à cette décision, ainsi
qu'un caractère objectif et
irréversible à la
démesure du trip de Maharaji.
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Date: Vend, Févr 04, 2000 à
14:40:40 (GMT)
De: Jean-Michel
Email: Aucun
Pour: Charles ('Carlos',Brux.)
Sujet: Mort de rire !
Message:
|
Bravo !!
Ta franchise m'abasourdit: il est temps
que je raconte ma 'vraie vie' dans la
DLM-EV, il y en aura pour tout le monde,
tant pis.
Le problème, c'est que ca risque
d'être très très long,
je vais essayer de faire court,
j'hésite, il risque de manquer des
détails croustillants ....
Ou alors ca sera un roman à
épisode: Ok, ca me semble plus
simple. Je vais me mettre au 1er chapitre
ce ouikenne, sauf si Marc Levitte
réussit à m'en dissuader, il
va avoir du boulot .... je crois que ca
n'est pas à sa portée,
financière bien sûr, ah ah
!!
Vous allez enfin tout savoir sur la vie
cachée de Jean-Michel Kahn, oyez
oyez ....
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Date: Vend, Févr 04, 2000 à
16:14:18 (GMT)
De: Philippe
Email: philippe_email@yahoo.com
Pour: Charles et JM
Sujet: Dallas ....
Message:
|
Et voila, je
débranche 10 jours pour cause de
boulot et tout le petit monde de Dallas
Maharaji est tout bouleversé par
l'arrivée de Charles qui fait (Oh
grand malheur!!!)ce que papa m doit
détester. Il parle de lui et pas de
son gourou.
Je te l'avais déja dit JM, je te
l'avais dit Didier, j'avais très
envie de vous le dire à tous mais
je n'osais pas trop vous emmerder avec
ça. Parlez nous de vous,
pleaaaaase.
Arretez cher premies de ne parler que
par images, que par sous entendus. Oubliez
ces méthodes.
Chez maharaji, tout ce décorum peut
cacher (si on veut y croire) toutes les
limites de sa philosophie, mais chez vous
qu'est ce qu'il cache ?
Non ce n'est pas l'histoire d'un homme qui
à fait ça et ça. Non
ça n'est pas comme un enfant qui
aurait voulu et blablabla. C'est sans
doute très protecteur et c'est pour
ça que je n'ai pas osé vous
le dire mais c'était vous et c'est
encore vous.
C'est votre parcours qui humanise tout
ça. C'est lui qui contient les
réponses. Moi qui n'ai rien
vécu de tout ça, je
comprends plus de choses en 10 lignes
quand vous m'avez fait le plaisir de me
parler de vous qu'en 20 pages du reste du
site.
Personne n'a le droit de vous reprocher
de vous être trompé, le monde
ne s'arrète pas de tourner ni pour
vous ni pour les autres parceque vous
changez un morceau de votre vie. Vous
êtes nombreux à donner la
preuve que la vie après m
peut-être radieuse même si le
tournant peut faire très mal.
J'ai parfois l'impression que vous avez
honte de votre passé. Mais quel est
le mec assez con ou prétentieux
pour se croire à l'abri de
l'erreur. Parlez nous de vous, et si
quelqu'un vous juge à partir de
ça, on l'emmerde. Même si
vous regrettez une partie de votre vie,
elle a fait de vous ce que vous êtes
aujourd'hui. Et quand je vous lis,
franchement, il n'y a pas de quoi avoir
honte : le niveau est plutôt haut
les gars.
Si seulement les premies avait un
centième pour eux-mêmes de
l'indulgence qu'ils ont eu pour leur
maitre ...
Merci Charles, mille fois merci.
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|
Date: Sam, Févr 05, 2000 à
09:57:07 (GMT)
De: S-
Email: Aucun
Pour: Philippe
Sujet: délires
Message:
|
eh bien!!
quel progrès effectivement!!!!!
enfin des témoignages sur ce qu'ont
été les prémies avant
d'être prémie!
Quand je lis les mots de charles qui
raconte comment 'il est tombé dans
la connaissance', j'ai l'impression
d'entendre mon mari!!!!!! Bizzare!!!!!!!
pourtant, ce n'est pas lui, j'en suis
sure, il fait plus de faute d'orthographes
que ça!! LOL
Philippe, tu as raison de vouloir
savoir ce qu'a été
l'itinéraire de ces prémies.
Mais plus j'avance, plus j'ai
rencontré de prémies , et,
bien que n'ayant pas la connaissance, je
trouve des parrallèles entre leurs
vies.
Problèmes familiaux, mal
être de l'adolescence non
résolu, paumé et
fréquentant la
margnalité.... Ils sont
obligés de 'mendier la
connaissance' comme le dit charles. C'est
dingue quand même que, même si
ceux qui se confient ici renient peu ou
prou maharaji, ils ont tous exactement les
mêmes mots pour dire ce qu'ils ont
vécu. Ils ont mendiés, on
les a rejeté puis accepté,
ils ont vécu en ashram où se
tramaient des luttes intestines, des
luttes de pouvoir..... la même
histoire!!!
Mais pourtant, je pense que les temps
ont changé. Quand j'allais aux
sessions de connaissance pour la recevoir
(je ne l'ai jamais eu rassurez vous!),
j'ai rencontré des gens
paumés, qui étaient, comme
autrefois les prémies qui ecrivent
ici, en échec familiaux bien
souvent, mais, à mon avis, la
nouveauté des années 90,
c'etait l'origine sociale des adeptes.
Dans ces sessions ou ces festivals, au
milieu de quelques gamins soixante huitard
à retardement, j'ai
rencontré des gens qui n'avaient
rien d'économiquement faibles.
Je me souviens encore de cette femme
qui sortait d'un divorce et qui
travaillait au Ministère de la
concurenceet des prix et de la
répression des fraudes et qui
venait chercher là quelque
réconfort. Elle a reçu la
connaissance à Brighton en 1993,
alors que moi on me la refusait! je ne
devais surement pas être à la
hauteur (tant mieux!! merci!!!!).
Je me souviens aussi qu'elle a
donné de l'argent pour remercier le
gourou dans son oeuvre. D'ailleurs,
à l'entrée du programme, il
y avait une sorte de 'tronc des pauvres'
où l'on pouvait déposer ses
oboles. Didier, n'y as -tu pas mis quelque
argent ce jour là??? tu
éspérais tant pouvoir
m'emmener avec toi dans ton
délire!
Laura, quand tu finis ta lettre en
disant qu'il faut se demander ce que
maharaji tire des prémies, il n'en
a rien à faire de leur amour, ce
qu'il veut c'est leur argent!
S
|
|
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|
Date: Dim, Févr 06, 2000 à
07:40:41 (GMT)
De: Arthur
Email: Aucun
Pour: S-
Sujet: délires
Message:
|
Un bon
psychiâtre fait mieux que la C. Nous
avons tous cherché la
Vérité. Nous avons tous cru
que M. nous la donnerait. Nous avons tous
été enchaînés
dans ses 'beaux satsangs'. Nous avons tous
été des mendiants de la
Vérité. Nous avons tous
demandé une parcelle de
bonheur.Nous avons tous été
déçus. Nous avons tous
pleuré de manque d'amour. Nous
avons tous crié notre
désespoir. Tout ça pour nous
retrouver aujourd'hui dans ce forum
où tous se comprennent!
Je délire
Tu délires
Il délire
Nous délirons
Vous délirez
Ils délirent
Moi, je continu mon délire en
vivant ma vie délirante. J'aimee
mieux me sentir indépendant que de
m'attacher. Seule la Vie vaut la peine de
s'y attacher. Pas les gens, ni les
choses.
Les rêves peuples le quotidient
de l'homme et sa fiancée. Les
rêves de bonheur chimériques
rendent impossible le bon visionnement de
soi-même. Se voir est
douleureux.
Quand j'ai demandé la C.
à Bruno, mon initiateur, il m'a
fait sentir comme un mendiant. Il m'a fait
sentir qu'il m'accordait une grande faveur
en me la donnant. Lorsqu'il m'a dit oui,
j'ai eu un grand doute. J'ai ensuite fait
une très longue promenade, une
partie de la nuit, me questionnant, me
déchirant. Ça commencait
bien!!!!
Par orgueuil, j'y suis allé
à la session. J'était pris
dans un mélange de bien-être
et de déchirement. Ça
continuait bien!!!!
Après, j'ai esseyé de
méditer. Des fois ça
marchait, le plus souvent pas. Tellement
que je me demandait si la
méditation ne venait pas de mon
imaginaire. J'allais aux satsangs, des
fois on me demadait de faire du service.
Vu mon gabarit, c'était la
sécurité. Là, j'en ai
vu de toutes les sortes, surtout durant
les darshans. Ce que l'émotionel
peut faire. Aussi, j'avais M. dans la
face. J'ai vu l'orgueuil, peut-être
aussi du mépris, ce que d'autres
prémies appelaient de l'amour. Dans
la ligne de darshan, les émotions
t'envahissent à une telle vitesse
et en tels nombres que tu te demandes si
tout ça n'est pas un peu beaucoup
exagéré.
J'ai compris, plus tard, le principe de
l'autosugestion. J'ai aussi compris que M.
était passé Maître de
l'escroquerie et non pas Maître
Parfait. Toute son organisation, je le
comprend beaucoup mieux maintenant, n'est
qu'une vaste supercherie pour que mossieur
puisse vivre de ses rentes, et ce dans un
confort que peu d'entre nous peuvent se
permettre.
Je suis riche
Tu es pauvre
|
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|
Date: Vend, Févr 18, 2000 à
06:07:46 (GMT)
De: Didier
Email: Aucun
Pour: Arthur
Sujet: The Natural Art Concept
Message:
|
Salut
Arthur
Je me souviens des 1ers numeros du journal
'Actuel',qui ont debarqués en
france debut70.
On y trouvait plein de sujets comme
'comment cultiver son herbe'
par exemple,il y avait 'les freaks
brothers',et 'fritz the cat'
du 'genial' Robert Crumbs,et il y avait
surtout 'M. Natural'
avec 'Bebe doc' qui representait les
aventures d'un tres jeune
garçon un peu obese,assez'divin'.Ce
n'etait certainement pas de mon age,mais
jaimais bien ces Bédés
à l'epoque.Je trouvais ça
tres artistique.(art i'stick,arti
...).Pour moi c'etait le N.A.C.
;le Natural Art Concept.Une forme d'art
,helas peu connu,mais
pourtant tres repandue.Pourtant je crois
que tout le monde devrait connaitre l'ART
NAC.
Cet ARTNAC marche toujours tres bien.
Amitié Arthur.
|
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|
Date: Vend, Févr 18, 2000 à
08:52:51 (GMT)
De: Jean-Michel
Email: Aucun
Pour: Didier
Sujet: A propos de Crumb, tu as lu ...
Message:
|
Mr.
Natural Meets The Kid
Si l'un d'entre vous dégotte la
version française, elle
mérite sa place ici !!! Didier, tu
nous la trouves ??????
Tu l'auras bien mérité de
la patrie reconnaissante !
|
|
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|
Date: Vend, Févr 18, 2000 à
11:14:28 (GMT)
De: Non
Email: Aucun
Pour: Jean-Michel
Sujet: J'avais...
Message:
|
tous les
numeros de Actuel avant qu'il change,mais
j'ai tout perdu.
Si des fois j'arrive encore à faire
quelques sous,j'achete,j'achete
Reste chez toi Jean Michel,je trouve que
ça devient vraiment bien
A+
|
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|
Date: Lun, Févr 07, 2000 à
16:49:22 (GMT)
De: Charles (Carlos de Brux.)
Email: charles_henri@email.com
Pour: Jean-M.; S; Phil; Arthur
Sujet: L'allégorie du navire
Message:
|
Les
réactions à mon dernier
message m'ont fait plaisir. Merci pour vos
applaudissements!...
Je pense que d'une part, il y a
certainement une difficulté
réélle à parler de
soi, et à se découvrir sur
un espace ouvert à tous. Mais c'est
justement là le principe du pouvoir
de la parole libre. Si elle se cache dans
l'ombre de l'anonymat ou dans la peur de
la reconnaissance ou dans l'hypocrisie des
vérités voilées (ou
à moitié voilées, par
convenance ou quoi que ce soit
d'autre...), on ne peut plus dire que ce
soit une parole libre. Ce ne seront pas
plus que des discours de gosses dans la
cour de recréation. Sans pouvoir,
ils n'ébranlent pas
l'autorité des maîtres, et
ceux-ci en rient, trouvant sans doute une
satisfaction dans cette reconnaissance de
leur puissance: la récrimination
anonyme.
D'autre part, féliciter et
applaudir, sans plus, ce n'est
peut-être qu'une escapade
facile...
Je voudrais reprendre le fil de la
discussion: la question d'où nous
étions parti était la
suivante: 'Maharaji m'a-t-il
sauvé?'
Ou, en d'autres mots: 'Dois-je,
malgré tout, (malgré tout,
je répète), lui en
être reconnaissant?'
La question est importante: 'Suis-je
lié à Maharaji par une
DETTE, par un DEVOIR de
reconnaissance?
Et si oui, si j'ai une dette
vis-à-vis de lui, quelle est-elle,
comment s'en acquitter?
(Est-il nécessaire de souligner le
fait que le devoir est ce qui balise
l'obligation morale, c'est-à-dire
l'éthique, et que le mot 'devoir'
exprime l'idée de dette, de
même que le mot 'valeur' exprime le
principe qui nous est 'cher',
c'est-à-dire qu'il peut noûs
coûter du travail et de l'argent
(=produit du travail et du sacrifice)?
)
Je crois que nous pouvons, par cette
question, nous situer au coeur même
du problème qui nous réunit
ici.
Alors voici une allégorie,
adaptée d'un exemple que M. nous
donnait dans les années 75-76 ...
:
Maharaji serait comme un capitaine de
paquebot de plaisance
spécialisé dans le sauvetage
des naufragés dans le vaste
Océan de la vie...
Voici le scénario
allégorique: je suis
naufragé, mon radeau prend l'eau.
En conséquence de quoi je suis en
train de me noyer, doucement, l'eau ne
montant que de quelques centimètres
par jour.
Vient un immense navire plein de
lumières, de couleurs, de bruits,
de musique, de rires, etc.. L'odeur de la
cuisine savoureuse qui se prépare
à son bord atteint, emporté
par le vent, mes narines
désséchées. Mon
ventre affamé ressent une crampe,
douloureuse, certes, mais la est douleur
provoquée par l'espoir fou de la
satisfaction imminente... puis je
comprends, dans un éclair qui
traverse mon esprit embrumé et
épaissi par une vie
grossière réduite à
la satisfaction des besoins primaires,
qu'il s'agit non seulement d'une chance
inespérée, ni seulement de
la 'dernière chance', mais de LA
chance suprême, car ce qu'il y avait
sur ce bateau, c'était
précisément ce que j'avais
toujours cherché... LE
trésor lui-même dont la
quête m'avait conduit au naufrage...
Le CADEAU ULTIME de l'existence
humaine...
...
Ensuite, c'est plus dificile à
décrire: mais grosso modo,
l'expérience du navire fut
décevante sur trois points, au
moins:
(1) Je fus 'sauvé', mais
j'étais quantité
négigeable, existence sans valeur.
Tout au plus, pouvais-je aspirer au
privilège de servir mon sauveteur.
Le cadeau exigeait une part de
compréhension. Mais la
compréhension de ce qu'est le
cadeau, comment s'en servir fut
détournée au profit d'une
idéologie fondée sur
l'importance du rôle du capitaine.
En termes psychanalitiques,on dira qu'il y
a eu un détournement de
l'énergie du transfert au profit du
Maître. Ce phénomène
n'est pas propre à Maharaji, il
existe dans tous les groupes, à des
degrés divers d'intensité.
Les partis politiques, les écoles
psychanalytiques, les groupements
religieux, et même des entreprises,
des institutions, etc... fonctionnent
ainsi. Le sympôtme le plus sûr
en est la perversion du dialogue, son
étouffement complet, ou
l'atomisation de la masse en autant
d'individus isolés qu'il y a de
personnes. Le verrou qui nous maintient
dans l'obligation d'un contact
régulier ou fréquent avec le
dispositif pédagogique
contrôlé, conditionné
et étudié par Maharaji
lui-même est la promesse 'de rester
en contact''
(2) Le cadeau ne fut pas vraiment un
cadeau, puisque Maharaji en fait le
commerce. Nous venons de voir que le
cadeau n'était pas vraiment
gratuit, mais de plus, il constitue le
fonds de commerce du gourou. Maharaji est
, comme on l'a chanté, le 'TRADER
of the Holy Name'. Maharaji A
(=possède) la connaissance. Le
verrou qui protège son patrimoine,
est la promesse, qu'il nous demande, de ne
révéler la connaisance
à personne. Il demeure ainsi, seul
maître à en disposer comme il
l'entend. Ma vie elle même, la
conscience de ma conscience (ce qu'on
appelle la connaissance: être
conscient, sentir, connaître SA
PROPRE CONSCIENCE, la saisir dans son acte
même et faire un avec ce mouvement),
CELA, lui appartiendrait, il l'aurait
reçu en héritage !!! (Un de
ces jours je vais vous donner à
lire un passage oùu Aristote
décrit la connaissance).
(3) Le capitaine a un comportement
arbitraire, il exige une dévotion
constante et inconditionnelle, ses
lieutenants se cachent derrière
derrière le 'Maharaji a dit !', 'Le
service du Maître le veut !', etc.
pour justifier leurs quêtes
personnelles: ambition (fric), domination
(pouvoir), plaisir sensuel (sexe, bonne
chaire, vie agréable), amour
(être aimé, soigné,
servi).
Mais il n'en reste pas moins que:
(1) Sur ce bateau, je me suis
humanisé, j'ai appris la discipline
et le travail.
(2) De plus, je conserve le sentiment,
vif, que j'ai trouvé ce qu'il y
avait à trouver, et en tout cas, je
ne suis plus 'en recherche de ...'.
(3) Je me possède moi-même,
chaque jour un peu plus. Ce qui veut dire:
je ne me sens pas aliéné, et
chaque jour de plus en plus libre, et de
plus en plus heureux. Cela aussi, je le
dois à la connaissance.
C'est-à-dire, à ce secret
que j'ai utilisé comme et quand je
veux, dont je me sers à ma
guise.
Alors, qu'en pensez-vous? Quelle est
votre réponse à la question
de la dette? Y a-t-il des aspects de la
situation que j'ai omis?
Je m'absente quelques jours. Je vous
retrouve jeudi ou vendredi. À vous
lire,
Bruxelles, le 07 janvier 2000.
Charles
|
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|
Date: Lun, Févr 07, 2000 à
19:29:38 (GMT)
De: philippe
Email: philippe_email@yahoo.fr
Pour: Charles (Carlos de Brux.)
Sujet: Questions à chaud.
Message:
|
Sans prendre
le temps de réfléchir,
quelques questions à
l'instinct.
(1) Sur ce bateau, je me suis
humanisé, j'ai appris la discipline
et le travail.
Tu refusais donc la discipline et le
travail ? Ton passage chez m t'aurais fait
accepter ce que d'autres t'ont
proposés avant lui mais que tu as
refusé ?
(2) De plus, je conserve le sentiment,
vif, que j'ai trouvé ce qu'il y
avait à trouver, et en tout cas, je
ne suis plus 'en recherche de ...'.
Tu as peut-être trouvé des
réponses ou peut-être que
cette expérience a modifié
ton rapport à 'la recherche
de'.
Dans un cas comme dans l'autre l'essentiel
est que tu sois appaisé mais la
différence est importante. Ce qui
m'étonnes si tu n'est 'plus en
recherche' (à mon sens, ton
intérêt pour la psychanalyse
me paraît être une vraie
recherche), c'est que tu continues
à utiliser la connaissance.
(3) Je me possède
moi-même, chaque jour un peu plus.
Ce qui veut dire: je ne me sens pas
aliéné, et chaque jour de
plus en plus libre, et de plus en plus
heureux. Cela aussi, je le dois à
la connaissance. C'est-à-dire,
à ce secret que j'ai utilisé
comme et quand je veux, dont je me sers
à ma guise.
C'est ce passage qui me surprend le
plus.
En lisant cela de l'extérieur, je
l'interprète comme le
résultat évident de ta
sortie du mouvement. A l'inverse, tu
l'attribues à la connaissance. Un
peu étrange pour moi mais
très interressant.
Dis moi donc quelles vertus tu trouves
à la connaissance. Pourquoi ce
mécanisme de libération ne
viendrait-il pas de toi, tout
simplement.
La on est en plein dans le cadre de la
dette. On est précisément
dans le mécanisme mis en place par
un gourou qui doit faire attribuer tout
évènement positif à
son intervention. Je ne crois pas en autre
chose que la volonté individuelle,
mais je ne prétends pas tout
comprendre. Par contre ta volonté
de précisement vouloir aborder ce
point me fait évidement penser que
c'est le point (ou un des points) que tu
n'as pas résolu.
Je te prends un peu 'de front' mais
c'est pour la bonne cause.
J'attends tes réponses avec
impatience.
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Date: Lun, Févr 07, 2000 à
21:28:53 (GMT)
De: Charles (Carlos, Brux.)
Email: charles_henri@email.com
Pour: philippe
Sujet: Réponses à chaud (part
I)
Message:
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Tout
d'abord, je désolé d'avoir
posté 36 fois mon message, mais
l'ordinateur sur lequel je travaillais
était si lent, vraiment lent, que
j'ai cliqué plusieurs fois, croyant
qu'il n'était pas passé.
J'ai envoyé un email à
l'admin pour qu'on en enlève
quelques uns!!!
Philippe demande:
« Tu refusais donc la discipline et
le travail ? »
Réponse: Oui, absolument!
Quels sont les ingrédients de
tout le bienfait de mon expérience
ashramique (juillet 74 à
décembre 75: j'étais un
avant-gardiste de la grande crise qui a vu
se vider les ashrams, une première
fois, en 76).
La vie en communauté, une
discipline et un horaire auquel je
m'étais soumis de mon propre
chef,... (Anecdote: j'ai été
moi-même, un momment donné
«house father», dans l'ashram,
et j'ai fait un horaire, que j'ai
épinglé au mur... un jour,
après que j'aie été
relevé de ma responsablité
de «père d'ashram» par un
premie aux ordres de Dimitri, (Jean-Pierre
Bavarel), on m'a enjoint de respecter cet
horaire «à la lettre»,
car «il a été fait par
Maharaji, c'est son agya» (!) )
...des responsabilités
(organisation des «divines
sales», la camionnette, et multiples
autres responsabilités qui
engageaient la vie de la petite
communauté de Bruxelles),
...la possibilité d'initiatives
et de créativité
(C'est-à-dire la confiance qu'on me
faisait. Bruxelles, ce n'était pas
Paris: nous organisions notre service
comme nous le voulions. Je ne me souviens
pas d'avoir jamais été
emmerdé pour des questions de
rentabilité ou de
productivité, etc...
...les autres, leurs qualités,
leurs défauts, leurs limites, les
miennes. Les confrontations, les accords
et les désaccords. Mes
colères (j'ai cassé une
porte d'un coup de pied),etc.. Bref, les
autres, quoi, la famille humaine.
(Résultat des courses: j'ai
vécu 11 ans avec Françoise,
la lingère de l'ashram, et j'ai eu
deux enfants avec elle. Je l'ai
quitté pour vivre avec une autre
premie, qui elle-même 'était
mariée avec un premie. Jean-Paul,
l'ancien coordinateur belge est mon
meilleur ami, Marie-Françoise, la
mère d'ashram, avait, hier encore,
les clés de mon appartement actuel,
etc.(je ne vais pas te citer tout le
monde!)
Deuxième anecdote: la plupart des
premies qui étaient là,
avaient un passé très
similaire au mien: rupture avec leur
familles, la route, LSD, (et/ou mescaline
et/ou champignons mexicains), haschich;
lectures de Castaneda, Huxley, etc...,
nous aimions les Pink Floyd, le Blues et
le Rock... (Question: Comment expliquer
qu'une communauté d'une douzaine de
jeunes 'babas' (18-25
ans)complètement disjonctés,
marchait bien, avec peu de heurts et une
belle prospérité...? (On
vivait dans un niveau de confort et
d'aisance matérielle plus que
satisfaisant) )...
...Un auditoire quotidien d'au moins 20
personnes, de tout âges, de milieu
très divers, à qui nous
expliquions ce qu'est la vie,
...et la méditation! Ne t'en
déplaise.
OUI, PHILLIPPE: l'ashram et la
connaissance m'ont fait grandir. Avant la
connaissance, j'étais en marge de
la société 'humaine',
n'étant pas un 'dieu',
j'étais en passe de devenir un
'monstre'.
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Date: Lun, Févr 07, 2000 à
23:38:25 (GMT)
De: Charles (Carlos de Brux.)
Email: charles_henri@email.com
Pour: philippe
Sujet: Rép. à chaud (part II
et III )
Message:
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Re-salut,
Philippe.
Mais aussi: Dis-moi, c'est quoi,
«la bonne cause»?
T'inquiète, quant à
«me prendre de front», c'est
plutôt comme ça qu'il faut se
parler. Mais réponds aussi à
ma question, ci-dessus, et pas seulement
de manière académique ou
détachée: nous ne sommes pas
des êtres abstraits (virtuels).
Quelles sont tes préoccupations? Je
devine que tu n'as jamais
été un premie, me
trompe-je?
Alors, voici, je te réponds
brièvement (j'ai déjà
passé bcp. d'heures aujourd'hui,
sur ce site, et j'ai encore pas mal de
trucs à faire...!. Je reviendrais
de nouveau sur le site dans quelques
jours).
(I) Philippe dit:
«Tu as peut-être trouvé
des réponses ou peut-être que
cette expérience a modifié
ton rapport à 'la recherche
de'.
Dans un cas comme dans l'autre l'essentiel
est que tu sois appaisé mais la
différence est importante. Ce qui
m'étonnes si tu n'est 'plus en
recherche' (à mon sens, ton
intérêt pour la psychanalyse
me paraît être une vraie
recherche), c'est que tu continues
à utiliser la
connaissance»
Réponse:
Oui, ce n'est pas l'un OU l'autre, c'est
l'un ET l'autre. J'ai trouvé des
réponses, ET cette
expérience a modifié mon
rapport à la «recherche
de...(objet x)». Il n'y a pas de
connaissance, au sens le plus strict et le
plus restreint où on peut dire le
mot «connaître», plus
primitive, plus première (ou
dernière: le principe, c'est tout
aussi bien l'origine que la fin), que
celle-là. Ce que l'être
humain peut entendre, voir, toucher,
goûter de plus réel est son
propre entendre, son propre voir, son
propre toucher, son propre goûter.
Aristote dit: (Lamba, 7, 1072 b, 23)
«L'acte de contemplation est la
jouissance parfaite et souveraine».
Mais une chose est connaître, une
autre est savoir. Les anglais n'ont qu'un
seul mot, to know. Nous avons
connaître (cognoscere) et savoir
(sapere). Connaître dans le silence
de la sensation pure, le Silence de
l'esprit: tu l'obtiens par la
méditation (contemplation).
Tandisque le savoir est de l'ordre du
discours, du parler, de la
compréhension. Oui, là, je
cherche encore, je m'interroge, je me pose
des questions, j'en pose aux autres, et
j'ai du plaisir à comprendre. Cette
compréhension peut attendre:
d'ailleurs elle demande du temps, elle se
dit, elle s'articule, elle se
développe, elle s'énnonce.
Mais «me sentir», lorsque
«je ne me sens plus», ne peut
pas attendre. Cette connaissance est
urgente et vitale. L'être humain
connaît d'abord par les sens, avant
les concepts. Et les sens doivent pouvoir
se poser sur une terre ferme. Pour
certains, à certain moment de leur
vie, cette quête revêt un
caractère d'urgence extrême:
c'était mon cas entre 18 et 22 ans.
Par ailleurs, la compréhension qui
abouti à un savoir qui peut
s'énnoncer, se dire,
c'est-à-dire la connaissance qui
s'énnonce en paroles, m'ouvre des
horizons dans le monde constitué
par les paroles: les concepts, les lois,
les relations sociales, la cause et
l'effet, l'induction et la
déduction, etc... (Ceci dit, je ne
m'intéresse plus beaucoup à
la psychanalyse: c'est pas très
sérieux quand même! Il y a
plus à laisser qu'à prendre
dans cette affaire-là).
(II) Philippe dit:
«C'est ce passage qui me surprend le
plus.
En lisant cela de l'extérieur, je
l'interprète comme le
résultat évident de ta
sortie du mouvement. A l'inverse, tu
l'attribues à la connaissance. Un
peu étrange pour moi mais
très interressant.
Dis moi donc quelles vertus tu trouves
à la connaissance. Pourquoi ce
mécanisme de libération ne
viendrait-il pas de toi, tout
simplement.»
Réponse:
Oui, il ne faut pas jetter le
bébé avec l'eau du bain...
Sortir du mouvement, ce n'est pas rejetter
la connaissance. Quant à te parler
de la connaissance: cfr.
§précédent.
Bien-sûr que ce mécanisme
vient de moi, et de moi tout seul. C'est
là tout le problème de la
relation avec le gourou. Maintenant que je
l'ai compris... (oui, ici aussi,
attention: «sortir du
'mouvement'» n'est pas un acte
facilement délimitable. À
partir de quand est-on sorti du mouvement?
Quand on a quitté l'ashram? Quand
on a arrêté de participer
financièrement? Quand on ne vient
plus au réunions? Quand on ne
reçoit plus les invitations aux
réunions de service? Quand on ne va
plus écouter les vidéos?
Quand on ne va plus voir Maharaji? Quand
on arrête de parler de lui? Quand on
arrête de méditer? Quand on
promet solonnellement en public, de ne
plus jamais prononcer son nom, de ne plus
jamais méditer, de ne plus
fréquenter les premies, et de ne
jamais parler de la connaissance?
Quand?)... Bon, bref, de toutes
façons, maintenant que j'ai compris
que je peux méditer quand je veux
(une fois tous les dix ans ou trois fois
par jour: c'est à moi, je sais, je
peux le faire, plus facile encore que de
se mettre les doigts dans le nez ou de se
toucher le gland...), la question reste
entière: qu'en est-il de cette
dette?
Si tu dis à n'importe quel premie
'sensé' qu'il n'a pas de dette
vis-vis de Maharaji, qu'il devrait laisser
tomber le gourou et s'en libérer,
il te répondra: d'abord, qu'il aime
Maharaji, ensuite, qu'il se sent bien avec
la connaissance, tercio, qu'il aime son
enseignement, quarto, que même si la
connaissance est donnée par trente
gourous différent, ils sont tous en
Inde et inconnus, et même s'ils
étaient connus, c'est quand
même Maharaji qui la lui a
donnée et qu'il lui en est
(éternellement)reconnaissant.
Voilà le discours que te donneront
la plupart des premies qui ont eu la
chance de ne pas avoir reçu des
coups de baragon (accoudoir indien,
portable) sur la tête les jours
où Marc Lévitte avait une
érection pendant la
méditation.
Rem.: Je dis 'sensé'par rapport aux
autres qui vont te parler de la
divinité de Maharaji, et de sa
famille, et tutti quanti (c'était
encore le genre de choses que Dimitri
disait dans les années 80... En
général les premies que je
considère comme des amis, sont des
personnes «assez» sensée.
Je connais des non-premies bcp. plus
insensés que certains premies que
je qualifierais d'insensés. Il faut
donc beaucoup nuancer nos propos, si on
veut arriver à un peu de
clarté. De plus, paranthèse
dans la parenthèse, il y a beaucoup
d'information «assez»
sérieuse qui côtoie les
simples affirmations de bistrot: on m'a
dit que, je suis sûr que, il
paraît que, quelqu'un de bien
placé a dit que. Le pire, alors, ce
sont les chose du genre: «JF a dit
hier à PR qu'il a vu, il y a 25
ans, BM qui a fait X à la
résidence pendant que VS entendait
à travers la porte que N faisait
une pipe à Rawat»...!!!)
Je pense, personnellement, (et cela ne
fait pas longtemps du tout que je le
pense), que Maharaji n'est pas quelqu'un
de fréquentable. Mais je ne le
connais pas, et mon jugement n'est pas
déterminant. Je n'aime pas, en tous
cas, les gens qui sont autour de lui. Et
je n'aime pas non plus, ce que sont
devenues les personnes (deux ou trois
personnes) que j'aime (que j'aimais), qui
fréquentent des proches de
Maharaji. Maharaji, en fin de comptes,
aucun premie ne le connaît, et cela
fait partie du dispositif du transfert.
S'il venait manger une frite et boire une
bière avec nous, si on se tapait
sur le ventre et qu'on se faisait la bise,
il n'y aurait plus d'incarnation divine.
En disant qu'il a beaucoup de fric, qu'il
fume du chit, qu'il a fait une minette a
Claudia, qu'il a menacé Maryline de
lui couper les vivres si elle le quittait,
on ne touche que la surface de la
question, et on ne fait pas autre chose,
que ce que fait la presse à
sensation avec la famille royale anglaise
ou ceux de Monaco.
Voilà, Philippe, et tous ceux
qui liront,
j'attends ta/vos réponses.
Charles
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Date: Mar, Févr 08, 2000 à
00:14:51 (GMT)
De: Didier
Email: Aucun
Pour: Charles (Carlos de Brux.)
Sujet: Rép. à chaud (part II
et III )
Message:
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on dirait
moi, avec moins de fotes
d'ortaugrafes;c'est la fred
qui va etre contente,au fait pas de
nouvelle d'elle??????
Salut à toi Carlos de Brux.
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Date: Mar, Févr 08, 2000 à
00:21:33 (GMT)
De: Charles (Carlos de Brux.)
Email: charles_henri@email.com
Pour: Didier
Sujet: Rép. à chaud (part II
et III )
Message:
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Salut
Didier... de ??? (Paris?)
Je ne connais pas Fred.
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Date: Mar, Févr 08, 2000 à
17:03:24 (GMT)
De: Didier
Email: Aucun
Pour: Charles (Carlos de Brux.)
Sujet: Rép. à chaud (part II
et III )
Message:
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Cherche dans
l'inactif,tu vas rigoler.
Didier de nul part ,sauf dans son
coeur.Cherche pas,rien n'est
mieux caché que l'evidence.
Amitié
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Date: Vend, Févr 18, 2000 à
14:05:28 (GMT)
De: Didier
Email: Aucun
Pour: Charles (Carlos de Brux.)
Sujet: L'allégorie du navire
Message:
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