L'Affaire Jagdeo
Des Victimes Racontent




'A' et Susan, deux victimes de Jagdeo, se sont manifestées pour rapporter ses crimes. Il y a aussi des rapports dérangeants d'autres victimes souhaitant conserver l'anonymat.

En 1970, la secte a ouvert des écoles en Grande-Bretagne et aux USA. 'A' et sa famille ont été à l'Unity School en Grande-Bretagne. Après la fermeture de l'école en 1975, la secte a conservé la propriété, un ancien manoir de Cornouailles.

A cette époque, Mahatma Jagdeo venait en visites à cette maison, et, sous prétexte de lui apprendre à méditer, il a sexuellement abusé de 'A'. Vingt ans plus tard, son père, qui avait déjà rapporté les faits à Mahatama Gurucharnanand, un autre représentant de la secte, l'a rapporté à Anthony Ginn, ancien professeur de l'Unity School.

Anthony s'est donc mis en rapport avec 'A', puis il a signalé Jagdeo à la police de Cornouailles, là où le délit avait eu lieu. Il est également entré en relation avec la secte au sujet de ce délit. Il écrit sur le forum sous le pseudonyme d'AJW (Anth).

A peu près au moment où l'histoire de 'A' a été rendue publique, un autre cas de viol a été rapporté de Californie par une autre victime, Susan Haupt.

Susan est une ex-premie qui vit actuellement en Californie, aux USA. Elle est devenue premie en 1975 (à l'âge de 13 ans), et elle a commencé à quitter la secte à l'âge de 17 ans. A l'âge de 15 ans, elle a eu une rencontre très perturbatrice avec Mahatma Jagdeo. Le détail de ce qui est arrivé à Susan, ainsi que son rapport des faits à la DLM et à Elan Vital est exposé plus bas. Par l'intermédiaire d'une autre victime en 1977, Susan a pris conscience du fait que Jagdeo avait abusé de nombreuses filles de la communauté de Miami, âgées de 8 à 12 ans. Elle a rendu compte que de ce qui lui est arrivé, mais aussi d'abus beaucoup plus sérieux commis sur des enfants de premies de la communauté de Miami.

L'histoire de Susan est publiée ici, ainsi que sa correspondance avec la secte.



Index

L'Histoire de 'A'
La Lettre de Susan
Un ancien enseignant de l'Unity School raconte



L'Histoire de 'A'

Message d'AJW sur le forum

Voici ce que je viens de recevoir aujourd'hui de 'A'.

J'en envoie une copie à la police qui enquête sur l'affaire Jagdeo, ainsi que des informations sur 'Anthony'. Je me souviens qu'il a fait un bref séjour à Wringford.

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Note du responsable du site:

Le récit de 'A' a été publié ici jusqu'au mois de Mai 2002. Elle a demandé à cette époque que les détails personnels de son témoignage soient retirés de ce site. Bien qu'elle ne l'ait pas confirmé, nous avons toutes les raisons de croire que c'était une des conditions de l'accord qu'elle a réussi à conclure avec Elan Vital. Nous avons également toutes les raisons de penser que c'est par ce même accord que Elan Vital a été obligé à inviter sur son site Internet les autres victimes à se manifester. Cette invitation (http://www.elanvital.org/policies.html) est si bien cachée dans les profondeurs du site qu'il est peu vraisemblable que d'autres victimes de Jagdeo la découvrent.

Les faits que 'A' décrivait ont eu lieu à Wringford Manor lorsqu'elle avait sept ans. Elle expliquait la manière dont Jagdeo abusait d'un groupe d'enfants réunis dans une pièce, avant de demander aux autres enfants de sortir. Puis il violait 'A' derrière la porte close. 'A' décrivait ses sentiments d'horreur, et comment elle avait l'impression que son corps ne lui appartenait plus. Elle a fait à cette époque une tentative pour en informer sa mère par l'intermédiaire d'une autre personne. Mais elle n'a pu le formuler clairement, et sa mère n'a pas compris ce qu'elle tentait d'exprimer. Après tout Jagdeo était un Saint.

Des années plus tard, elle l'a raconté à son père (aussi disciple de Maharaji) qui en fut horrifié. Il l'a raconté à d'autres premies, y compris à Gurucharnanand, un des responsables les plus importants travaillant directement pour Maharaji. Rien ne fut fait pour empêcher Jagdeo de continuer ses tournées. Le père de 'A' a fini, des années plus tard, par se détourner de Maharaji.


La Lettre de Susan

Envoyée à Rawat (certains passages de la lettre originale ont été coupés afin de préserver l'anonymat d'une autre victime)

Le 19 Juillet 2000

Cher Mr Rawat,

Je m'appelle Susan Haupt. Je suis celle qui se fait appeler "Susan", et qui a rendu publique son expérience avec Jagdeo lorsqu'elle était adolescente, sur le site Internet "Ex-premie".

Je vous écris en réponse aux affirmations faites sur votre site Elan Vital, dans une nouvelle section appelée FAQ (questions fréquemment posées). En réponse à la question "Elan Vital a-t-il couvert de prétendus comportements abusifs passés ?", vous dites "Nous sommes conscients que des sites d'opposition font des allégations à propos d'un individu et de prétendus faits datant d'il y a 25 ans. Ce type de comportement, s'il est avéré, est complètement inacceptable pour Elan Vital, et nous serions aussi consternés que n'importe qui d'autre s'il était découvert que c'est vrai. Les seules informations que nous avons sont celles qui ont été mises sur ces sites. Nous avons pu entrer en contact avec deux personnes ayant fait ces allégations, nous leur avons demandé de nous aider à éclairer ce qui s'est passé, mais ils n'ont pas coopéré jusqu'à présent. Elan Vital n'a actuellement reçu aucune information directe de la part d'aucune des prétendues victimes, et aucune plainte n'a été enregistrée auprès d'Elan Vital ni auprès d'aucune autorité".

Mr Rawat, je vous garantis que j'ai déjà rapporté ce qui m'est arrivé, et ce que je savais de Jagdeo, par deux fois dans le passé. La première fois à Randy Prouty, et la seconde à Judy Osborne qui prétendent tous deux n'avoir "aucun souvenir" des conversations que nous avons eues. Il est donc naturel que je ressente un affront lorsque vous dites que je ne veux pas me présenter pour me plaindre, et que je n'ai pas confiance dans le fait qu'Elan Vital souhaite sérieusement enquêter sur cette affaire. Mais je suis aussi très soucieuse du fait qu'en dépit de son âge avancé, Jagdeo puisse encore molester des enfants, et si ce troisième rapport peut vous permettre de l'arrêter enfin, le voici.

J'ai maintenant 38 ans, je suis heureusement mariée et mère de trois enfants, mais en 1977 j'étais une premie de 15 ans qui vivait à Miami. J'avais été très impliquée dans la Divine Light Mission pendant les deux années précédentes, et j'avais reçu la connaissance de Mahatma Jagdeo en janvier 1975. J'étais très sincère dans mon engagement envers “Guru Maharaj Ji”, et je croyais à chaque mot lorsque je chantais arti. Je faisais aussi la queue avec les autres premies pour recevoir darshan. Je croyais faire partie du plus grand des miracles, celui de l'incarnation sur terre du maître parfait qui va apporter la Connaissance et la paix à l'humanité.

Je souligne ceci maintenant, parce que si je n'avais pas cru en ceci, j'aurais sans doute réagi autrement à ce que je savais de Jagdeo. La façon dont j'ai réagi à ce qui s'est passé est une chose que je regrette énormément. Pour comprendre ce qui s'est passé, et comment ça s'est passé, il faut commencer par se rappeler les croyances courantes des premies à cette époque. Ce sont des croyances dont vous étiez évidemment bien conscient, et que vous encouragiez. J'allais au satsang tous les soirs, je méditais matin et soir, et j'assistais à tous les festivals où je pouvais me rendre. Je croyais que vous étiez le maître parfait, le pouvoir supérieur en personne, mon Seigneur, mon satgourou. Je croyais que vous étiez un personnage bienveillant, bon et messianique.

En 1977 donc, j'avais 15 ans, et lorsque Jagdeo est revenu à Miami, j'étais très enthousiaste, car parce qu'il avait été mon initiateur, il m'était spécial. Il semblait aussi être particulièrement attiré par les enfants. Lors de ma session de connaissance, plusieurs jeunes filles étaient assises à ses pieds, avec des fleurs dans les cheveux. Dans la DLM à cette époque, les Mahatmas étaient traités avec grand respect, et c'était sans aucun doute un grand honneur pour ces filles que d'être assises face à la foule, aux pieds de Mahatma Ji. Tout le monde savait qu'il semblait aimer les enfants. En 1977, j'avais 15 ans, et il m'a invitée ainsi que (coupé pour respecter l'anonymat de cette personne) à la piscine "Venetian pool" de Coral Gables. Je me sentais très honorée. Un frère de l'ashram (dont je ne me souviens plus du nom) nous y a conduites. Alors que nous étions dans le bassin de la piscine, Jagdeo est venu se frotter contre moi encore et encore. Il le faisait surtout dans les espèces de cavernes de la piscine. Mais je n'y ai pas fait trop attention, pensant que c'était accidentel.

Lorsque nous sommes retournés à l'ashram, (coupé pour respecter l'anonymat de cette personne) et moi sommes restées tout le temps seules avec lui pour la première fois. Il a commencé à chanter, et à crier beaucoup de “Bhole Shri Satguru Dev Maharaj Ki Jai”. Nous chantions et criions avec lui. Après chaque chant et chaque cri, il nous prenait dans ses bras. Au début, ça ressemblait à des expressions de notre joie d'être premies, et du fait que Guru Maharaj Ji, le maître parfait vivant, était présent, et que nous étions ses dévots. Mais ces embrassades ont évolué vers quelque chose d'autre. A chaque fois qu'il nous serrait, ses mains se retrouvaient sur nos seins ou nos fesses. J'essayais de me dégager de ses étreintes, sans trop lui manquer de respect. Je n'arrivais pas à croire à ce qui se passait. Je me demandais si je comprenais bien la situation. Je me disais qu'en Inde peut-être les gens ne savaient pas qu'il ne fallait pas toucher ces endroits, je me disais que Mahatma Ji était peut-être si pur qu'il ne le savait pas. Mais il tremblait à chaque fois qu'il nous touchait.

(Coupé aussi pour respecter l'anonymat de cette personne, mais cette partie de la lettre montre très clairement que j'ai connaissance de faits encore pires que ce qui m'est arrivé) m'a également dit que les autres filles de la session de connaissance avaient aussi fait l'expérience d'abus sexuels de sa part à des degrés divers, qu'elles refusaient de s'approcher de lui, et qu'elles le traitaient de "vilain".

J'étais très fâchée de tout ça, et je savais que ça n'allait pas s'arrêter. Mais j'étais aussi sûre de ce qu'il fallait faire pour y mettre fin. Il fallait que Guru Maharaj Ji le sache. Je n'avais même pas envisagé d'en parler à ma mère, une non-premie, ni à la police. Non seulement je ne voulais pas embarrasser Guru Maharaj Ji en le lui disant, mais je pensais vraiment que lui parler de cette situation était le moyen ultime de rétablir la justice. Je l'aimais et lui faisais totalement confiance, mais il n'était pas accessible au premie moyen.

Je connaissais assez bien Randy Prouty, depuis l'époque où il avait été coordinateur de la communauté de Miami en 1975. Je l'estimais beaucoup, et il pouvait communiquer directement avec vous. Je me disais qu'en parler à Randy serait la meilleure façon de vous le faire savoir. Donc, quand Randy est venu à Miami en 1977, je lui ai raconté ce qui s'était passé (coupé aussi pour respecter l'anonymat de cette personne, mais cette partie de la lettre montre très clairement que j'ai dit à Randy que j'avais connaissance d'autres victimes et de faits encore pires que ce qui m'était arrivé). Randy m'a dit "Tu as eu raison de me parler de ça", et qu'il vous le rapporterait. J'avais confiance en Randy, et en Guru Maharaj Ji. Je pensais avoir fait la bonne chose. J'étais très consciente du fait que si Jagdeo avait fait cela à beaucoup d'enfants pendant les deux années qu'il avait passées à Miami, il était très vraisemblable qu'il le faisait où qu'il aille à beaucoup d'autres enfants. Et je pensais aussi qu'en le disant à Randy, je vous donnais les informations nécessaires pour l'arrêter.

J'ai constaté plus tard que Jagdeo semblait toujours voyager comme initiateur. Je l'ai même vu à l'entrée d'un tunnel de darshan. C'était très dérangeant de voir un violeur d'enfants en train d'accueillir les personnes qui entraient. J'espérais que vous aviez peut-être un gardien pour le surveiller. Et alors, quelques années plus tard, quand je pensais à ce que je voyais, Jagdeo à l'entrée du tunnel de darshan, Jagdeo aux festivals, l'idée qu'il pouvait avoir un garde 24h sur 24 me semblait ridicule. Je me suis dit que peut-être Randy ne vous en avait jamais parlé comme il avait dit qu'il le ferait. Peut-être qu'il avait minimisé le sérieux de cette affaire. Un jour, je regardais une émission à la télévision où il était question d'abus sexuels commis sur les enfants, et de pédophilie. Ils insistaient bien pour dire que ces gens ne s'améliorent jamais. Alors bien sûr j'ai repensé à Jagdeo.

A ce moment, j'ai décidé d'aller à nouveau raconter mon histoire. Je connaissais Judy Osborne par l'intermédiaire d'amis premies. J'étais très impliquée dans l'enseignement des techniques d'accouchement naturelles, et je savais que Judy était la sage-femme de Marolyn. Je me suis dit qu'une femme peut-être, en plus sage-femme, comprendrait à quel point cette affaire était sérieuse. Je ne me souviens plus si je l'ai appelée au téléphone, ou si je lui ai écrit, mais je lui ai fait parvenir un message lui demandant de me rappeler. Elle l'a fait, et je lui ai raconté toute l'histoire. J'insiste pour dire que je ne lui ai absolument pas mentionné que j'avais déjà parlé de Jagdeo à Randy, ni à qui que ce soit auparavant. Je l'ai fait parce que je voulais que l'affaire vous soit à nouveau présentée. Je me disais qu'avec toute la publicité faite à propos des pédophiles, le sérieux de cette situation serait reconnu. Judy était très respectueuse et attentionnée. J'ai senti qu'elle comprenait qu'il s'agissait de quelque chose d'important. Elle m'a rappelé environ une semaine plus tard pour me dire qu'elle vous en avait parlé, que vous aviez dit que vous en aviez déjà entendu parler, et que vous étiez content "qu'il ne s'agisse pas de faits nouveaux".

Ce que ça m'a fait ? D'une part je me suis sentie coupable de ne pas avoir fait confiance à Randy. Il était évident que Randy vous avait bien rapporté mon histoire. J'ai dit à Judy, "Oui, j'en ai parlé à Randy il y a des années lorsque les faits se sont produits, mais je pensais qu'il ne le lui avait pas dit, puisqu'il me semblait que rien n'avait été fait." Judy semblait un peu ennuyée que je ne lui aie pas dit que j'en avais déjà parlé à Randy. Elle a dit, "Randy est quelqu'un de bon, bien sûr qu'il l'aurait dit à Maharaj Ji". J'ai senti que ça m'échappait. Je ne sais pas si j'avais envisagé d'aller le dire à la police à cette époque. A cette époque j'avais deux petits enfants, pas de revenus personnels, et un mari qui travaillait pour DECA. Je n'arrivais toujours pas à comprendre pourquoi vous ne faisiez rien pour Jagdeo, à part vous protéger. Franchement, je ne comprends toujours pas.

Plus de dis ans plus tard, je me suis remariée, et je vis heureuse en Californie. Je n'ai pas eu grand chose à voir avec vous ou les premies pendant des années. Mais quand je suis arrivée sur Internet, j'ai découvert les merveilles des moteurs de recherche, et je me suis dite "hmmm... voyons ce qui est arrivé au gourou..." et j'ai trouvé "Ex premie org". Lorsque j'ai parlé de ce qui m'était arrivé avec Jagdeo, je me suis rapidement trouvée en relation avec une autre victime, 'A'. 'A' vivait en Grande-Bretagne, et elle y a été molestée par Jagdeo, d'une manière bien pire que moi. Mes pires craintes à son propos étaient avérées; je pensais qu'il avait du violer des enfants sur toute la planète, maintenant je le savais. C'était très dérangeant pour moi.

Etant donné tout ce qui s'est passé, je suis sure que vous pouvez comprendre pourquoi je me suis sentie insultée par les affirmations qui sont faites sur votre site, lorsque vous dites que vous avez contacté les deux victimes, et qu'elles refusent de vous parler. Pire encore, les lettres insultantes de Glen Whitaker nient que j'ai déjà rapporté les faits, alors que je l'ai fait par deux fois.

Alors pourquoi donc vous écrire maintenant ? Franchement, je doute gravement que cette lettre change quoi que ce soit. Mais je suis vraiment très soucieuse du fait que où que soit Jagdeo, des enfants sont en danger. Je voudrais que le nécessaire soit fait, et je n'ai aucune confiance dans votre organisation. Franchement, je n'ai pas non plus confiance en vous. J'ai beaucoup d'amertume; d'une part à propos de l'affaire Jagdeo et la manière dont elle a été traitée au fil des années, et au sujet des années passées à vous aduler. Mr Dettmers, en qui j'ai trouvé un homme très honorable, déclare que la façon dont l'affaire Jagdeo a été traitée est très peu caractéristique de votre réponse à des événements d'inconduite sexuelle similaires chez les Mahatmas. Même en tant que "premie", j'ai entendu parler d'affaires qui corroborent ce que dit Mr Dettmers. Et s'il y a une possibilité pour que ce nouveau rapport mène à une réaction qui me permette cette fois-ci de mettre fin à cette affaire, j'en serais très heureuse.

J'apprécierais que vous accusiez réception de cette lettre, et que vous reconnaissiez l'avoir lue. A cause de ma circonspection et du manque de confiance que j'ai toujours eue en votre organisation, j'hésite à vous inviter vous ou votre représentant à me contacter directement. Je préférerais que vous me fassiez parvenir votre réponse par l'intermédiaire de Mr Dettmers. Si vous aviez la moindre question à me poser sur cette affaire, et à laquelle je pourrais répondre, je me mettrais certainement à votre disposition pour y répondre. Mais dans ce cas, il serait vraiment nécessaire que je me protège de toute nouvelle éventualité d'incapacité pour votre organisation à se souvenir de ce que je rapporte.

Sincèrement,

Susan Haupt



Un ancien enseignant de l'Unity School raconte

Message sur le forum, le 12 Juillet 2000
De: Unity school ex
Sujet: Satsangs pour enfants de Jagdeo

Chers lecteurs du forum

Ce n'est que depuis 6 mois environ que je suis au courant des viols commis sur des enfants par Jagdeo. Il faut que j'ajoute quelque chose; bien que je ne l'ai jamais vu faire quoi que ce soit, je sais avec certitude qu'il faisait certaines choses à l'Unity School de Denver pendant la période 1977-78.

J'y enseignais à cette époque, et j'étais un premie dédié. Je me suis porté volontaire pour être conseiller lors d'un camp de vacances d'été à l'Unity School, étant donné que j'avais du temps libre que me laissait mon travail habituel. J'étais très intéressé pour faire du service à l'école, et aussi pour en savoir plus sur la philosophie Waldorf. J'y ai travaillé durant deux étés.

Un jour, j'ai appris que Jagdeo faisait des 'satsangs pour enfants' spéciaux à l'école. Ca m'a semblé curieux, et j'ai interrogé un des autres enseignants de l'école à ce sujet. Elle m'a répondu que c'était tellement beau que Jagdeo ait un intérêt si particulier pour les enfants, et qu'il faisait régulièrement ces réunions. Il réunissait tous les élèves dans une pièce, il éteignait les lumières, ils les faisait coucher en cercle, et il leur racontait des histoires. Il leur demandait de ne pas en parler aux autres. L'enseignant m'a dit que c'était du 'satsang pour enfants'.

Ca m'a semblé très étrange, puisque je me souviens très bien de Maharaji qui mentionnait souvent dans ses satsangs que nous ne devions pas dire aux enfants ce qu'il fallait croire. Il disait toujours que les adultes font avaler de force leurs croyances aux enfants, et qu'il n'aimait pas ca. J'étais d'accord avec ça, et je me souviens qu'il en a parlé de nombreuses fois. Et quand j'ai entendu parler de 'satsang pour les enfants', un signal rouge s'est déclenché immédiatement.

J'ai posé des questions à un autre enseignant à ce sujet, mais il ne savait pas, et j'ai renoncé à en savoir plus. Mais je peux vous dire ceci - il est assez vraisemblable qu'il a joué à ce jeu avec les enfants de l'Unity School de Denver à cette époque (fin des années 70), et il y a probablement des enfants qu'il y a molesté à cette époque.

Je suis malade rien que d'y penser. Comment m peut-il garder le silence à ce propos ? Il s'agit des enfants de personnes qui lui ont donné leurs vies, et tout sans exception. Si l'un de ses enfants y avait été, serait-il aussi suffisant et silencieux ? Tu me rends malade, Maharaji.



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