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«Une organisation aliénante» «Beaucoup d'entre nous qui avons consacré notre énergie, dédié notre argent et nous sommes dévoués à ce qu'il déclarait être sa mission d'établir la paix dans le monde, avons fini par être dégoûtés de l'utilisation de ces contributions pour son enrichissement personnel. Nous nous sommes libérés du culte de la personnalité qui l'entoure», insistent-ils. Les ex-adeptes fustigent notamment le train de vie «obscènement somptueux» de Maharaji, financé selon eux sur le dos des disciples. L'homme voyage à bord d'un avion personnel estimé à plus de 200 millions de francs (30,49 millions d'euros), possède, personnellement ou par l'intermédiaire de ses associés, une luxueuse résidence à Malibu et en Angleterre, un centre de conférences en Australie, un yacht de 32 mètres «Les places du premier rang à ses conférences sont vendues pour des milliers de dollars, alors qu'il affirme ne rien demander en échange de la connaissance », accusent encore les disciples déçus, pour qui la quête spirituelle s'est muée en manipulation mentale au seul service du gourou. Elan Vital est un mouvement peu connu, dont le nombre d'adeptes en France ne dépasserait pas quelques milliers de personnes. «Au regard d'autres sectes, c'est un mouvement de moindre importance. Il n'en est pas moins un bon exemple d'organisation aliénante», note Gilles Alfonsi, dont la revue «Combat» consacre ce mois-ci une longue enquête à Elan Vital et qui s'indigne que le dirigeant d'une organisation sectaire internationale puisse séjourner dans l'espace Schengen. A Versailles, la venue de Maharaji ne suscite en tout cas guère de réactions indignées. Comme on le souligne au palais des Congrès, Elan Vital tient régulièrement des congrès en France. L'association a une vitrine légale et un compte bien fourni dans une grande banque. « Dans la mesure où cette association n'est pas interdite en France, nous n'avons aucune raison de refuser la location. Nous ne sommes pas des censeurs. C'est aux pouvoirs publics de prendre des dispositions s'ils le jugent nécessaire.» Valérie
Brioux et |