Maharaji a prononcé le satsang qui suit
devant environ 30.000 disciples Indiens et 2.000
disciples occidentaux venus spécialement pour
cette occasion. Maharaji a fait son discours en Hindi,
lors d'un 'programme public', simultanément
traduit en une douzaines d'autres langues, y compris
l'Anglais, l'Espagnol, l'Italien, le Français
et l'Allemand.
(VO en
anglais)
Il semble vraiment qu'il y a en
l'homme une réserve de chagrin et de tristesse.
A quel point il ressent les malaises et la souffrance
dans sa vie ! D'un autre côté, il y a
tous ses problèmes, toutes ses raisons, tout
son monde rempli de bonnes et de mauvaises choses, et
tout ce qui lui vient à l'esprit, dans la
tristesse comme dans le bonheur, et qui est
porté comme une charge sur ses épaules.
Il n'y a vraiment rien qu'il ne puisse trouver dans ce
monde. Et pourtant, à cause des
ténèbres de l'ignorance, à cause
de l'inconscience, il erre sans but. Qu'est-ce que
l'ignorance ? Sa plus grande ignorance, c'est qu'il
n'est pas conscient de cette belle chose qui a
été mise en lui par le Créateur !
Son ignorance, c'est que lorsque vient le moment
où n'importe quoi devient cause de souffrance,
il oublie qu'en réalité son
Créateur, cette force, cette grâce est
toujours là en lui, comme d'habitude.
Le petit monde de l'homme
Une fois, j'étais en train de faire un
film vidéo, et je lisais quelques lignes d'un
livre volumineux à propos de cette
vidéo. Il y avait une citation de la Gîta
dans ce livre, dans laquelle le Seigneur Krishna dit
à Arjuna - et je pense que cela s'applique
à chaque être humain. Il disait: "Quelle
que soit la profondeur de ta tristesse et de ton
ignorance, quelles que soient les
ténèbres qui assombrissent ta vie, je ne
t'abandonnerai jamais." A la lecture de ceci,
qu'en dépit de la profondeur des
ténèbres qui assiègent
l'être humain, de l'inquiétude et de la
nervosité qu'il peut y avoir en lui, la
grâce sans fonds du Créateur, de ce
Seigneur Miséricordieux ne l'abandonne jamais,
je réalise que c'est la première chose
que nous oublions habituellement quand nous nous
plongeons dans nos poursuites mondaines.
Oppressés par nos souffrances, nous ne nous
souvenons pas de toutes les grâces qui nous ont
été accordées ! L'homme fait son
propre monde grâce à ses ambitions, ses
pensées et son imagination. Mais si quelqu'un
essaie de construire une maison avec le sable de la
plage, quelle en est l'utilité ? Les vagues de
la mer vont venir la détruire en quelques
instants. C'est la nature de la mer. Shakespeare aussi
a dit "Cette vie humaine est comme une roue, le
bonheur et la tristesse y viennent à leur tour,
l'un après l'autre, à leur tour. Ils
vont et viennent, consécutivement. Cette roue
tourne." Nous sommes tous sur le cycle de cette roue.
Personne ne peut y échapper. Et quand vient la
tristesse, nous oublions totalement que le
Créateur nous a donné ce corps humain,
cette vie, tout. Combien de grâce Il nous a
accordé ! Et nous ignorons jusqu'à cette
grâce suprême qu'il nous a accordée
par quelqu'un - notre maître Vivant - qui nous a
montré le véritable chemin - la
Connaissance. Voilà ce qu'on appelle le
'sauvetage'. Comme il a été dit:
"J'étais emporté par la
marée de la société et des
Ecritures.
Mais le Satguru est venu me sauver, en me donnant
la lampe de la Connaissance."
Car les ténèbres sont partout - les
ténèbres profondes qui éclipsent
le monde que l'homme a créé pour
lui-même. Je ne parle pas de ce monde, mais du
monde imaginaire créé par l'homme.
Chaque être humain a son propre monde, et il a
tout créé dans ce monde; il s'est
construit une maison dans son imagination, et il y a
fait toute sorte d'aménagements à son
intention, tout comme un enfant qui fait une petite
maison de sable sur la plage. Après l'avoir
finie, il en est très fier. Il semble qu'il ait
tout oublié en la construisant. Pendant qu'il
joue, il n'est pas conscient de ce qui l'entoure, il
continue à creuser et à entasser le
sable. Il se construit sa petite maison. Et il en est
très fier. Si quelqu'un vient le voir, il dit,
"Regarde ma belle maison ! Comme elle est belle !
C'est moi qui l'ai faite." Il appelle ses parents, et
il leur dit, "Regardez ce que j'ai fait !" Et dans ce
jeu, il fait de son mieux, il fait beaucoup d'efforts.
Sa maison va s'effondrer plusieurs fois. Il la
reconstruira. Il prend de l'eau qu'il mélange
au sable, et il reconstruit sa maison. Quand la maison
est prête, il la regarde avec une grande
fierté. Mais comment pourrait-il savoir que
lorsqu'il s'endormira ou qu'il partira, les vagues de
la mer vont revenir. Et lorsqu'elles viendront, elles
vont la balayer, la transformer en sable, et il n'en
restera rien.
Voilà pourquoi c'est appelé Maya
(illusion). Ce monde est appelé 'Maya'.
Pourquoi ? Parce que de toutes les choses de ce monde
-- vraiment, rien n'est réel. Au commencement,
au début, il semble que ca va vous donner du
bonheur. Mais chacun m'accordera que la chose qui
était censée vous donner le bonheur se
révélera être le poison de votre
existence. Car c'est la nature des choses de ce monde.
C'est inhérent à leur nature. Que
peut-on y faire ? C'est naturel ... C'est pourquoi on
l'appelle Maya. Il semble que ce soit là pour
vous procurer le bonheur, vous vous y attachez, mais
il est certain que cette même chose vous
procurera de la tristesse un jour ou l'autre ! Tout ce
jardin de frustration, de ténèbres et
d'ignorance a été semé par
l'homme à sa propre intention. Il l'a
semé de ses propres mains. Personne ne l'a fait
pour lui. Parce que s'il y aspire, et s'il le
désire du fond de son cur, il pourra
obtenir cette chose - la Connaissance - dans sa vie,
et il pourra trouver un tel donneur - le Maître
- qui pourra remplacer ses frustrations par l'espoir,
et les ténèbres par la lumière.
Comme il a été dit:
"J'étais à la
dérive ..."
Où est-ce que je dérivais ? Tout ce
monde, cette 'Maya', a été décrit
comme une rivière - et je dérivais dans
cette rivière de Maya:
"J'étais emporté par la
marée de la société et des
Ecritures."
J'étais pris par toutes les choses de ce
monde. Parce que vous pouvez constater qu'aujourd'hui,
les gens se soucient surtout de l'opinion des autres,
partout dans ce monde. Chacun parle des autres, "Oh,
qu'est-ce que les autres vont dire de moi ? Que
vont-ils penser de moi ?" Quoique l'homme fasse, il le
fait après avoir soigneusement
considéré ce que les autres vont penser
de lui - les vêtements qu'il porte, le travail
qu'il fait, sa famille, l'endroit où il vit, ce
qu'il fait, ce qu'il ne fait pas, de quoi il a l'air,
s'il a l'air gai ou pas - parmi tous ses
repères, il a toujours ce virus dans son
esprit, "Oh, que vont penser les gens ? Si j'ai tel
vêtement, et s'ils me voient avec ca, qu'est-ce
que les gens vont penser de moi ? Oh, je porte ces
vêtements sales, si une de mes relations me voit
avec ca, qu'est-ce qu'on va penser ? Il faut que je
m'habille bien." Quels sont les critères pour
mon travail et pour ma famille - vraiment,
derrière toutes ces choses, il y a ce virus de
la société: "Que vont dire les gens ?"
En plus de cette inhibition, il y a toutes ces
distinctions parmi les gens, l'envie, la haine et la
jalousie, qui exercent une influence
défavorable sur les êtres humains, et qui
sont présentes à cause de la
société. Chacun sait qu'il ne devrait
pas être jaloux. Nous savons tous que nous
devrions éviter la colère et la
jalousie, mais l'homme continue à en être
victime. Et il en est lui-même la cause. Par ses
propres actions. Ce ne sont pas les actes d'un autre.
Il est lui-même responsable de ses propres
choix. Il peut toujours prier Dieu, "Oh mon Dieu, s'il
te plaît sauves-moi de cette calamité,"
qui est responsable de cette calamité qui vous
assiège ? Qui en a semé les graines ? Ni
votre père, ni votre grand-père,
personne d'autre ne l'a fait. Ces graines ont
été semées par vous-mêmes -
chacune d'entre-elles.
Si vous dites ce genre de chose à n'importe
qui, il ne l'acceptera pas facilement. Parce que
personne ne veut accepter le fait qu'en
réalité on crée tous nos ennuis
et tous nos problèmes. "Oh, mais comment est-il
possible que tous ces problèmes soient mes
propres créations ?" Si vous ne les avez pas
semés, qui d'autre l'a fait ? Les gens accusent
Dieu, le Créateur, "Oh, qu'as-tu fais ?" Le
Créateur nous a donné ces mains, cet
intellect, ces yeux, et si une personne munie de ces
yeux marche en aveugle - après les avoir
fermés, que peut faire le Créateur ? Il
vous a donné l'instinct et la méthode
pour ouvrir ou fermer vos yeux, mais quelle
méthode suivons-nous ? Comme il a
été dit:
"Ce monde est aveugle ..."
Voilà ce qu'il nous faut comprendre. Les
saints n'ont pas parlé d'une chose ordinaire.
Certains supposent, "Bon, les saints ont dit ceci
parce qu'ils pensaient que le monde est aveugle, mais
ca n'est pas vrai." Il a été dit dans un
chant:
"Comment un aveugle peut-il guider un
autre aveugle ?"
C'est le chant que nous venons juste d'entendre
-
"Mon Maître m'a enseigné
le courtage des pierres précieuses..."
Et il y a un verset de ce chant:
"Comment un aveugle peut-il guider un
autre aveugle ?"
Il s'agit d'un syndrome unique qui prévaut
dans ce monde, les aveugles suivent
généralement et collent aux autres
aveugles. C'est pourquoi ils se noient mutuellement.
Si un aveugle marche avec un autre aveugle, lequel des
deux trouvera le chemin ? Hé, il faut au moins
une personne ayant des yeux et qui puisse voir !
Réfléchissez un peu -- comment un
aveugle reconnaît-il les autres aveugles ?
Voilà le problème de l'aveugle. Il ne
peut pas voir si un autre a des yeux. Celui qui a des
yeux peut le voir, "C'est aveugle, c'est aveugle,
c'est aveugle, et c'est aveugle." Mais il y a une
telle sur-abondance d'aveugles dans ce monde, que si
quelqu'un va chercher un guide, il trouvera
généralement un aveugle. Il n'a pas
besoin d'une personne avec des yeux, parce qu'elle lui
dirait instantanément, "Oh, vous êtes
aveugle." Et ca lui ferait mal, ca blesserait son ego.
Il n'aimerait pas.
Il y a des gens très instruits. Une personne
est instruite si elle comprend vraiment un tas de
choses. On la considère comme 'instruite'. Il
est convenable qu'elle soit sensible et sage. Mais de
nos jours les personnes instruites sont pire que des
aveugles. Il y a ce genre de personne instruite qui
obtient un diplôme, se fait prendre en photo, et
accroche ca fièrement chez elle. Elle montre
son certificat à ses amis. "Regardez, j'ai
réussi l'examen et maintenant j'ai un
diplôme." Si vous essayez de lui parler, c'est
impossible. Personne n'ose plus lui parler. Il est
tellement gonflé d'orgueil qu'il pense tout
savoir. Rien ne lui est inconnu. Parce qu'il a obtenu
un diplôme ! Il est très
éduqué, donc il comprend tout. Mais il y
a des gens comme Einstein qui a dit -- "Plus vous
apprenez, plus vous faites de recherches, plus vous
faites de découvertes, plus vous vous rendez
compte que vous savez peu de choses." Il y a donc des
personnes comme lui, qui ont l'esprit ouvert, et qui
pensent qu'il y a plus à apprendre. Oui, il y a
encore des choses à apprendre. Peut-être
y a-t-il d'autres sortes d'yeux, peut-être
est-ce juste une possibilité. C'est pour cela
que quelqu'un a dit:
"Ce monde est aveugle."
Peut-être est-ce vrai. Peut-être est-il
correct de dire que ce monde est aveugle. Mais il y a
ces gens instruits qui disent, "En fait, ca a
été écrit un peu vite. Vous et
moi le savons très bien, comment ce monde
pourrait-il être aveugle ?" Il y a des gens qui
se sentent très fiers - de tout ce que l'homme
a réalisé, de tout ce qu'il a
créé, de tout ce qu'il a inventé,
et de tout ce qu'il a fait dans ce monde. Les
êtres humains décrivent ce qu'ils ont
fait avec fierté: "Regardez, nous avons
bâti ceci. Le courant électrique est
disponible partout. Voilà la lumière.
Voilà un microphone. Regardez, on a fait un
ventilateur. C'est nous qui avons fait tout ca. C'est
l'être humain qui a façonné ce
miracle."
Ce mental capricieux !
En parlant une fois à quelqu'un, je lui
demandais, "Nommez-moi simplement une chose que la
société a donné à l'homme,
et pour laquelle il n'est pas prêt à se
couper la gorge, pour laquelle il n'est prêt
à mourir, pour laquelle il n'est prêt
à tuer les autres, et pour laquelle il est
même prêt à détruire sa
propre vie ?" Vraiment, il survit pour la
société, il meurt pour elle, et il s'en
soucie sans cesse ... En réalité, il
devrait se soucier seulement d'une autre chose, comme
il a été dit:
"Un dévot ne se soucie de rien,
sauf de l'expérience de la
Connaissance."
Mais de quoi se soucie-t-il ? "Qu'en dirait le
monde ?" J'ai dit, "Qu'est-ce que cette
société a donné à l'homme
?" Il m'a répondu, "Dites-donc, comment
pouvez-vous parler ainsi ?" Il a ajouté,
"Ecoutez. Vous aimez les montres ?" J'ai dit, "Oui."
Il a dit, ""Ces montres ont été faites
par la société." J'ai dit d'accord. Nous
tenons pour acquis que la société a fait
les montres. Mais est-ce qu'elle a stipulé la
raison pour laquelle il faut les utiliser ou les
porter ? C'est un peu comme si on disait, "On devrait
exiger une sorte de sandales particulières pour
se déplacer dans cet ashram." Est-ce que vous
comprenez ? Si cette idée de porter des
sandales spéciales pour marcher dans l'ashram
plaisait à Deepak ou à Ved Prakash, et
s'ils établissaient cette règle qu'il
faut porter une sorte de sandales spéciales
dans l'ashram, et qu'ils ouvraient un magasin pour
vendre ces Chappals. Comment qualifierait-on cette
règle ? Il fait lui-même cette
règle selon laquelle il faut une sorte de
sandales particulières, et il ouvre
lui-même un magasin pour les vendre. La
société a fait la même chose. La
société a rendu obligatoire pour chacun
dans ce monde d'être comme ceci, de faire ceci,
de faire cela, et de vivre ainsi. C'est la
société qui a fait toutes ces
règles. Ces règles ne sont pas
écrites dans un livre, ce sont les
règles même de la société.
Et ces règles sont très rigides. Oh bien
sûr vous pouvez sans doute discuter avec un
policier, mais il n'y a pas de représentant
officiel de la société avec lequel vous
pourrez discuter ou expliquer votre point de vue. Qui
est le policier de la société ? Il y a
une personne pour faire appliquer la loi, mais il n'y
a pas de roi que l'on puisse approcher dans la
société. Cette société
hante nos esprits comme un fantôme.
Ce que je veux dire, c'est que toute personne ayant un
il ouvert peut comprendre que ce monde est
vraiment aveugle. Chaque chose dont l'homme est fier,
qu'il a créée ou construite, se trouve
être la cause de sa chute. Il y eut un temps
où les hommes se déplaçaient
à cheval. Je donne cet exemple dans les autres
pays. Et il y eut un temps où il se
déplaçait à pieds. Quand on se
déplaçait à pieds, quelqu'un a eu
une idée, "Voyons, ce cheval est plus rapide,
on devrait se déplacer à cheval; alors
on ira à la même vitesse que le cheval."
L'homme a donc commencé à élever
des chevaux, et il a commencé à se
déplacer à cheval. Puis quelqu'un
d'autre a eu cette idée, "Eh, pourquoi
chevaucher, faisons des chariots." On a donc construit
des chariots, pour les faire tirer par des chevaux.
Les gens sont assis dans les chariots, et voyagent
ainsi. Certains vont dans une direction, d'autres vont
dans une autre direction. Comme il a été
dit:
"Ce mental va capricieusement dans
toutes les directions."
Voilà les caractéristiques du mental.
Quoi qu'il imagine, l'homme essaie de le
réaliser. Et dès que ce rêve est
accompli, à cause de sa propre nature, le
mental crée un nouveau rêve. Puis il lui
donne une idée, "Maintenant, il te faut aussi
ceci." Et à l'instant où ceci est
accompli, que fait le mental ? Il en sort encore une -
un peu plus grosse, un peu plus grande que la
précédente. Et il continue ce jeu avec
l'homme. Tout comme le cheval qui tire un tonga. On
lui met des illères pour qu'il ne voie
pas à droite et à gauche, qu'il ne voie
que devant lui. Le mental fait de même avec
l'homme. Il le manipule de telle sorte qu'il ne puisse
ni regarder dans cette direction-ci, ni dans cette
direction-là, mais qu'il ne voie que dans la
direction qu'il souhaite. C'est tout. Et l'homme ne
fait que satisfaire les idées et les ambitions
du mental, car -
"Ce mental va capricieusement dans
toutes les directions."
Qu'est-il arrivé à l'homme ? Une
nouvelle idée a surgi dans l'esprit de
quelqu'un, "Maintenant, faisons un chariot sans
cheval." Et l'homme s'est donc occupé à
faire un chariot qui puisse avancer sans cheval. A
vrai dire, dans ces autres pays, quand les gens ont
commencé à faire de la publicité
pour des 'attelages sans chevaux', ils se disaient
aussi, "Qui va acheter un tel attelage ? Qui va
acheter un attelage sans chevaux ?" Ceux qui le
pensaient avaient tort. On peut aussi dire qu'ils
étaient sensibles, dans un sens. Petit à
petit et progressivement, comme l'homme qui a
pensé au cheval, et comme celui qui a
pensé au chariot, un autre a réussi
à inventer ce véhicule à moteur
qui fonctionne sans cheval. Mais il n'est pas inactif
pour autant. Tant d'années ont passé, et
il s'efforce toujours de faire des voitures encore
meilleures. Et il est arrivé un moment
où l'homme a désiré voler comme
un oiseau. Il s'est dit que s'il volait comme un
oiseau, il lui faudrait très peu de temps pour
aller d'un endroit à un autre. Et je vous
rappelle à nouveau le verset de ce chant:
"Ce mental va capricieusement dans
toutes les directions."
Voilà la tendance de l'esprit, du mental. Et
finalement l'homme a aussi réussi à
fabriquer un avion. Au début, l'avion avait un
moteur à pistons, comme les voitures. Et une
hélice lui était assujettie. Parfois ca
marchait, parfois ca ne marchait pas. Les gens ne
comprenaient même pas l'utilité de
l'avion.
On a commencé à transporter le courrier
d'un endroit à un autre. Puis, petit à
petit, des grands avions ont été
progressivement fabriqués. On a fait des avions
d'une taille inimaginable. Et l'homme a encore
l'ambition d'en faire de plus gigantesques. Il est
occupé à faire des avions deux fois plus
grands que ceux qu'il y a actuellement. Un autre
caprice de l'esprit humain. Quel est ce caprice ?
Essayez simplement de comprendre les faits. Où
était-il censé aller au départ ?
A l'endroit où il pouvait se rendre facilement
à pieds. C'était sa destination. Il
n'avait aucune ambition d'aller au delà. On
allait rendre visite à sa famille, ou dans un
autre lieu où on avait un magasin. C'est tout.
Et on en était pleinement satisfait.
Après cela, l'homme a attrapé un cheval,
et il l'a chevauché jusqu'au point où il
les a portés, lui et son mental. Puis il a fait
le chariot, et son mental l'a emmené encore
plus vite à la recherche d'un nouveau
boulevard. Puis il a fait l'avion, et son mental l'a
fait courir encore plus vite dans toutes les
directions.
Quelle que soit la personne qui a dit ceci, elle n'a
peut-être pas été consciente du
fait que ca se passerait exactement comme elle l'avait
prédit. Mais il a bien dit -
"Ce mental va capricieusement dans
toutes les directions."
Quelle sorte de caprice l'a éperonné
? Il faut maintenant que cet homme atteigne la lune.
Et qu'aura-t-il accompli là-bas ? Est-ce qu'il
a un oncle, un frère ou de la famille qui vit
là-bas ? Après tout, qui est-ce qui vit
là-bas et qu'il aimerait rencontrer ? Qu'y
réaliserait-il ? Rien du tout.
En réalité, l'homme n'a rien
trouvé lorsqu'il y a été. Parce
qu'il n'y a rien qui en vaille la peine. Certains
disent, "Il y a du lait. Il y a du fromage." Il n'y a
que du sable et des pierres. Rien d'autre. Mais il y a
des personnes comme ce Jaat (un clan de fermiers en
Inde). Il y a une histoire à ce propos. Quand
il a entendu qu'ils étaient allés sur la
lune, il a dit, "Bon, des gens commencent à
aller sur la lune. Ils vont donc y emporter aussi
leurs armées. Et lorsqu'il y aura une guerre,
il y en a qui seront tués, et ils tomberont sur
terre, sur nos têtes !" Voilà ce qu'il
comprenait. Mais l'homme n'a rien trouvé une
fois là-bas. Alors quel est la sorte de caprice
qui le pousse ? Il faut aller encore plus loin.
Pensez-vous que ce mental s'arrêtera à un
endroit donné ? Jamais. C'est une histoire sans
fin. Regardez, qu'est-il arrivé à
l'homme ? Il a fait une voiture. Après l'avoir
faite, il a du construire des routes pour ces
voitures. Après, encore plus de voitures furent
faites, et des routes plus grandes et plus larges
durent être construites. En Amérique et
dans beaucoup de pays, il y a des routes très
larges, avec six voies, trois dans un sens, et trois
dans l'autre. Et il y a même des routes à
quatre voies pour la circulation dans chaque sens. Et
il n'y a aucun feux tricolores aux carrefours. On
appelle cela des "autoroutes", elles sont longues de
centaines de kilomètres.
Que s'est-il passé ? Ces routes modernes ont
été construites. On a également
fait des voitures modernes qui apportent toutes sortes
de commodités à l'homme. S'il veut
écouter de la musique, il y a la radio; il y a
aussi la télévision s'il veut la
regarder. Il y a aussi une réserve de
téléphones dans cette voiture. Il peut
appeler n'importe qui à partir de cette
voiture. Et il y a l'air conditionné, le
chauffage, il y a tout dans cette voiture. Pourquoi
a-t-il fait cette voiture ? Pourquoi ? Pour
se déplacer plus vite qu'un cheval. Et que se
passe-t-il aujourd'hui ? On peut aller plus vite
à cheval qu'avec cette voiture, sur cette
même autoroute ! Il y a tant de gens qui ont ces
voitures, qu'il y a toujours des embouteillages sur la
route. Cette voiture qui est supposée rouler
à 90 ou 100 km/h se déplace à
peine à 4 km/h. On va plus vite à pieds
qu'en voiture. Je vois souvent des gens. Quelqu'un
marche à pieds. Un vieil homme fait du jogging
sur la route. Parce que c'est l'heure de sa
gymnastique matinale. Et il va bien plus loin que la
voiture. La voiture est immobilisée. Et il a
couvert une grande distance à pieds. Ca me fait
rire. Pourquoi ? Parce que c'est ce que le mental fait
sans cesse. Et l'homme ne sait pas que son mental l'a
transformé en un chien qui tourne en ronds,
à la poursuite de sa propre queue. Lorsque je
dis ceci, les gens commencent à discuter: "Mais
s'il n'y avait pas d'électricité,
comment auriez-vous fait ce programme ?" Je leur dis,
"Oh, je l'aurais fort bien fait, très
agréablement, car j'aurais pu le faire pendant
la journée. Suis-je obligé de le faire
le soir ?" C'est très simple. Les gens disent,
"Si l'électricité n'avait pas
été inventée par l'homme, vous
n'auriez jamais pu utiliser ce micro. Et vous n'auriez
jamais pu parler à autant de monde." J'aurais
pu parler aux gens par petits groupes - moins de
personnes à la fois. Je peux aussi parler
à tant de monde. Qu'est-ce que ca change pour
moi ? Les gens ne comprennent pas la
réalité, ils ne font que conjecturer:
"Parce que ceci c'est produit, c'était comme
cela hier, voilà pourquoi ca c'est passé
maintenant comme cela."
La grâce et la gratitude
Les gens pensent qu'aujourd'hui, avec tous les
gadgets et la technologie modernes, nous devrions
être heureux. Nous devrions avoir la paix dans
nos curs. Dites moi, est-elle présente ?
Où est la paix du cur de l'homme ?
Où est cette satisfaction, ce contentement,
dans son cur ? Voilà pourquoi l'homme est
à la dérive, il a perdu ses
repères.
Je vais vous donner l'exemple de deux personnes. Elles
sont perdues quelque part. Dites-moi simplement quelle
est celle qui est dans la pire situation. Voici cet
homme qui est perdu, mais il sait qu'il est perdu. Et
voilà cette autre personne qui est aussi
perdue, mais elle ne le sait pas. Quelle est la plus
précaire des deux situations ? Cette
personne qui est perdue et qui le sait peut au moins
essayer de retrouver la bonne piste. Mais celle qui
continue d'un air suffisant, sans savoir qu'elle est
en réalité perdue, elle finira par
être confrontée à beaucoup
d'ennuis au bout d'un certain temps. Parce que tant
qu'elle continuera sans soupçonner qu'elle est
perdue, plus elle va dévier de sa destination,
et elle devra parcourir autant de distance
supplémentaire pour atteindre son but. Et il
est aussi possible qu'elle s'en éloigne
tellement qu'elle ne puisse jamais retourner à
sa destination. La première peut
s'arrêter quelque part et y rester, mais la
seconde est partie pour une mauvaise destination. Je
veux simplement vous faire comprendre que les gens
dérivent dans la rivière de Maya de
l'affliction dans ce monde. Peu importe que l'homme
ait inventé l'électricité et tout
ce qu'il a pu réaliser. Ce dont il s'agit,
c'est de son malaise. Si l'homme est agité
malgré toutes les commodités modernes --
ou à cause de leur absence, alors quelle est la
chose qui peut pacifier l'homme et lui donner la paix
? Car il en a besoin. Qu'est-ce que c'est ?
On nous a donné ce corps. On appelle aussi cela
une 'grâce'. Et nous l'acceptons comme une
réalisation prodigieuse. Nous avons ce souffle,
et cette vie aussi. C'est aussi une grâce
superbe. Nous concédons que c'est une
grâce de tout premier ordre. Mais selon mon
expérience, la plus grande des grâces,
c'est lorsque quelqu'un nous montre le
véritable chemin:
"Le Maître m'a accordé la
lampe
Et il m'a révélé la
vérité."
Est-ce que vous comprenez ? Lorsqu'il m'a
donné la lampe, les ténèbres
furent dispersées en un clin d'il. Mon
Professeur, mon Maître, m'a comblé de sa
grâce illimitée. Sans cela, que serait-il
arrivé à cette vie ? Où
aurait-elle été ? Dans quoi
aurait-elle été engagée ?
Je vous parle des faits. Je ne sais pas où elle
serait. Ni ce qu'elle aurait été. A quoi
aurais-je pensé ? Qu'aurais-je
écouté ? Qu'est-ce que je
comprendrais ? Comme ces chameaux qui tournent en
rond autour des puits. Ils ont les yeux fermés,
et ils tournent en rond. Le chameau doit se dire, "Oh,
j'ai du couvrir une telle distance ! Qui sait
où je peux être arrivé ! J'ai tant
marché. Je ne sais, peut-être y a-il de
l'herbe partout ! Parce que j'ai couvert une telle
distance. Ca doit être très joli ici.
Avant j'étais dans une sorte de désert.
Maintenant que j'ai marché toute la
journée, j'ai du atteindre un endroit
merveilleux." Peut-être visualise-t-il tant de
choses par l'il de son mental. Mais lorsque ses
yeux sont ouverts, que trouve-t-il ? Il se retrouve au
même endroit. Il découvre qu'il n'est
allé nulle part.
C'est aussi ce qui se passe pour l'homme. Il erre tout
le temps dans son imagination et ses pensées.
Peut-être se dit-il, "Où suis-je
arrivé ?" C'est pareil pour moi. Je sais
très bien qu'il est très facile
d'être perdu dans ce monde. Mais quand mon
Maître m'a donné cette Connaissance, je
ne savais pas combien de grâce il m'avait
accordé. Je n'avais vraiment pas
réalisé de quelle grâce il m'avait
comblé. Mais maintenant, à mesure que
les jours passent, et que j'expérimente cette
Connaissance, cette béatitude, je comprends
dans mon cur combien mon Maître m'a
vraiment sauvé de ce monde illusoire. Je ne
peux rien dire de plus. Il m'a véritablement
sauvé, dans le vrai sens du terme. Combien de
grâce m'a été accordée !
Parce qu'il suffit d'un rien pour se perdre dans le
labyrinthe de ce monde.
Ce monde est tel que les ténèbres sont
partout.
Et cette ténèbre dévore l'homme.
Elle court après l'homme pour l'avaler. Et
l'homme perd la raison. Il devient cruel. Il
n'écoute pas son cur. Il perd son
intellect et il devient fou. Il devient incapable
d'écouter l'appel de son cur. Mais ce que
mon Maître m'a transmis m'a permis d'aller
à l'intérieur, dans cet endroit parfait.
Maintenant je n'ai plus besoin d'aller au Ganges,
parce que le Ganges est aussi en moi. Je n'ai pas
besoin d'aller au temple, parce que ce
véritable temple est en moi. Je n'ai pas besoin
d'aller à l'église. Il m'a montré
l'église qui est en moi, et une saga telle
qu'elle accompagne sans cesse chacun de mes souffles.
Il m'a donné une lampe et sa flamme, sa
lumière atteint tous les recoins et disperse
les ténèbres qui sont en moi. J'en serai
reconnaissant toute ma vie, dans mon cur, tant
que je serai en vie.
Il y a quelques jours, j'étais à Dallas.
La personne qui conduisait ma voiture m'a dit,
"J'étais allé à Denver
écouter votre discours. J'ai vraiment
aimé. Mais il y a une chose particulière
que vous avez mentionnée, et j'aimerais qu'elle
devienne vraie dans ma vie." Je lui ai demandé,
"De quoi s'agit-il ?" Il a dit, "Lorsque le dernier
instant de ma vie arrivera, je ne veux pas sentir de
repentir dans mon cur à propos de ce que
je n'ai pas fait dans ma vie. Je voudrais qu'il n'y
ait qu'une seule pensée ..." Je donnais ce
satsang à Denver. Je disais que lorsque viendra
le dernier moment, quand je partirai de ce monde,
j'aspire à ce qu'il y ait ces mots dans mon
cur: "Je te remercie vraiment, beaucoup." Et non
pas -- 'Oh, il me reste encore ceci à faire !
Il fallait que je fasse ci et ca.' Car les gens
préparent une longue liste, "Oh, il fallait que
je fasse ceci, et cela aussi. Il restait ca à
faire, ceci aurait du être fait. Je n'ai pas pu
faire ceci et cela." Rien de tout ca. Ce sont des
choses mondaines. Qu'il ne reste qu'un seul sentiment
en moi, celui-ci: "Oh Seigneur, je te remercie
beaucoup de m'avoir offert cette opportunité !
Combien de joie j'ai tiré de cette
opportunité qui m'a été
donnée. O mon Créateur, j'ai
trouvé tant de bonheur ! O mon Maître, tu
m'as accordé tant de grâce! De ta
grâce, tu as illuminé la lampe de la
Connaissance au milieu des ténèbres de
ma vie, dans ce monde sombre qui est le mien.
Grâce à elle j'ai pu voir, et j'ai pu
tant expérimenter. Et tu as amené le
printemps dans le jardin qui s'était
dénudé, en y déversant l'eau de
ton amour et de ton affection. Et tu l'as fait
à jamais -- pas pour un jour ou deux. Tu l'as
rendu vert pour toujours, avec un printemps
éternel." C'est vraiment très
intéressant de parler de tout ceci. Mais
sera-t-il réellement possible de faire ceci
? Lorsque le dernier instant arrivera, qui sait
comment nous partirons ? Qui le sait ? Ce qu'une
personne pense toute sa vie, c'est ce dont elle se
souviendra au dernier moment de sa vie. Dites moi une
chose, y a-t-il une personne dans ce monde qui pense
qu'elle ne va pas mourir ? C'est
inévitable. C'est la réalité.
Quoi qui soit vrai ou faux dans le monde que vous avez
créé à votre intention, il est
inévitable que si vous êtes nés,
il vous faudra mourir un jour. Personne ne peut y
échapper ou le retarder. Quand ce moment
viendra-t-il ? Le Créateur a fait en sorte
que personne ne puisse connaître cette
donnée. Absolument personne !
Traduction
en cours. Merci de votre patience.
Once a king called an astrologer. He asked him, "Well,
when will I die?" The astrologer took out his
horoscope and started calculating through it.
Sometimes he would write one thing on a peace of paper
and sometimes another. After doing all that he said,
"Maharaji, you will die after 100 years. You have a
long life!" The king thought-Oh, he seems to be
talking nonsense. So, he asked, "Pandit Ji, where is
your horoscope?" The horoscope was brought. Then he
asked, "Pandit Ji, when will you be leaving this
world?" Then Pandit Ji says, "Well, sire, there are
still 40 or 50 years more. After that I will leave."
Thereupon the king ordered, "Take out the sword and
cut his neck at once, because he does not know. He
tells me that I would live for so many years but he
himself does not know for how long he would
survive."
So I mean, people generally give such blessings
'have a long life!' Why should they have a long life?
If they are getting joy in their lives then of course,
it's okay to live a long life. Do you understand? If
there is a prisoner confined in a jail and you give
him this blessing, "May you remain in this jail
throughout your life!" Is it good for him? Who can
give him such a blessing? If somebody goes and gives
him that sort of blessing that he may remain in his
cell throughout his life, that prisoner probably spit
at him and try to kick him. But just think for a
moment, are we not prisoners? Those who have not got
this Knowledge, what kind of freedom do they enjoy?
Who is the freest of us all? Who is the freest in this
world? First of all it has been said about the Master
-"He is supremely free; none is above him." Absolutely
free! But there is such a miracle in his freedom that
whoever enters his realm of freedom also becomes free.
And what type of freedom is that? The real freedom of
inner self. Man is still imprisoned. And what does he
do? He's just like even the bird in a cage.
There was a little bird which was confined in a
small cage. Then the man brought it a bigger cage out
of love and affection. He takes out the bird from that
small cage and says, "Now, you just sit in this cage.
See, how beautiful a cage I have brought for you! This
is bigger than your previous one. The previous cage
was made of wood but this one is made of gold. How
nice a cage I have purchased for you!" But is there
any freedom for that bird in that bigger cage? Because
after all it is a cage. Whether it may be of gold or
silver or studded with diamonds. It is only a whim of
that man. But for that bird it does not matter in the
least whether it is made of gold or that of silver or
whatever material. But really when the Master by his
grace opens the door of the heart and this heart like
a bird becomes free. Then that bliss, it feels is
called 'the real freedom.' Because when the heart is
free, when the Knowledge is received and when it is
understood that there is real freedom inside, then it
becomes obvious that there is no freedom outside. Then
man will realize the fact that there is such a place
inside which has no boundaries. How can I be free
outside? If I go outside from this inner place, I will
still be in a cage. So there is no need to change
cages. All this world is like a cage for me. There are
so many cages. One of them may be small and the other
one a bigger cage. One may be good and the other may
be bad. But how big a place is there within me! Oh,
there is a whole universe within me. That is what I
say. There is a wonderful place within me.
La reconnaissance de notre 'véritable
moi'
Actually there are two things in me. One of
them is something which is ever-changing and
perishable. And then there is this other one which
never changes and is imperishable. While the former is
temporary, the latter is permanent and constant. And
when these two things are united, are wedded to each
other, what is the outcome? This human being comes
into existence. And then one day it will happen that
which is permanent will remain permanent and that
which is temporary, which is made of the soil, will
ultimately mingle with it. So, there is one thing
which is indestructible, not bound with the bonds of
time and is always free. And then there is this thing
which is bound in time, and made out of soil. Which
did not exist before, exists now but will not exist in
future. Definition? What is the definition of the
temporary? A small definition. The thing which is
perishable, has not a big definition. Neither it was,
nor it will be. Though it exists now, it will not
remain in future. Because it is destructible. And that
which cannot be perished, what's its definition? That
existed before, it exists now and will exist in
future. That too is a small definition. Because it is
never destroyed. So two things came and mixed together
-- one which is permanent and everlasting and another
which is not everlasting, which is temporary. And how
ephemeral it is! And how to describe that which is
permanent. It is constant and eternal. I mean, just
two innately opposite things. And how amazing it is
that these two things completely antithetic -- could
mix together and man comes into being -- with this
temporary thing. And what would happen? Just like you
can dig gold with a spade but the spade can never
become gold. Its worth will remain just the same. The
more you use it, the more its value will be
depreciated. But whatever you will dig with it,
whatever gold you will dig out of your mine from it,
whatever nectar you will bring out of your body with
its help, that can provide the experience of that
thing which is immortal. So what have you experienced?
What did you understand?
Human beings. I know them very well. I have talked
to lots of people in so many countries I have visited.
I mean, not all of them, but the main countries of the
world. I have had discussions with the people. They
speak different languages. Now, some people think that
because those people speak different languages, they
will be speaking something different. Hey, you know,
whatever language it may be, its meaning are the same:
"Come here. Go there." Whether they speak it in Hindi
or in English.
It makes no difference. The languages may be
different, but does it mean that something different
is being talked about? The purport is the same. "You
are a rascal. You are a scoundrel. He is very good. He
is lame. He is blind." Everywhere the same thing goes
on -- "I am good, you are bad." Whether somebody is
speaking in Japanese or in French, in Nepalese or
Tamil, in Sanskrit or English, or in Hindi or Bihari,
whatever language it may be, but its meaning is the
same. They express the same thing -- "Bring food. Take
away food. Give water. Take away water. Take the
glass." They are expressing the same feeling but in
different ways, in different languages -in the whole
world. I don't know whether you people have ever
thought about it or not, but people in the whole world
talk the same thing in different ways and in different
languages.
But I have found that a human being is not in a
position to save himself. His condition is constantly
deteriorating in such a way that he cannot save
himself. Only when he gets the grace of the Master, he
can be able to save himself. But it is possible only
when he is ready to listen to him. Because the guide
will only show the way, how you can save yourself. He
will reveal the techniques to go inside so that you
can experience, enjoy and understand that thing
inside.
So, whatever it was and how it was done but I don't
have the least doubt that my Master has showered his
infinite grace upon me. He bestowed his grace when he
gave me this Knowledge and my Master's ineffable grace
is with me all the time -- every day and night. And if
I accept that infinite grace within my heart and be
worthy of his grace every moment of my life, then I
know fully well that I can pass my life in an
everlasting joy and bliss wherever I am.
Because the burden of this world is very heavy,
very big. I mean, the burden of these problems can
crush anyone, however great he may be. I mean, nobody
can escape from it. The burden is bound to come. There
is no one living who won't feel its weight on his
shoulders -- the burden of day-to-day problems. So it
is possible that people may feel and realize that
there is a burden on their shoulders but there is such
a place within inside where there is no burden, where
I am really free. There is ecstasy, there is
Knowledge, there is light and such a beautiful dawn
that is beyond description.
So, dear gentlemen, that grace is also being
bestowed upon you. Accept it with your open heart and
remain worthy of this grace. Then you will have a
storehouse of perpetual joy throughout your life!
Many poems have been written -- written by myself.
Most of them were written in English, and I have got
them translated in Hindi. So I wanted that you may
also listen. You have already heard English songs. Now
they were translated, but this translation is
nice.
(Recited poems in Hindi)
Some necessary informations
So, now this Vaishakhi program is going to conclude
today.
All of you will go back to your centers, your homes
-- or whatever. But practice this Knowledge. Have
faith. Have trust in the Master. Trust this Knowledge.
Enjoy this life. Enjoy this Knowledge! Let those
feelings fill up your heart, which may increase. your
regard for the Master and the Knowledge. As regards
the next program, if we get time in November -- I
think it would be better here in November. Because the
weather is nice at that time. And if I get time and
the program is scheduled to be held, all of you shall
be informed about it.
Yesterday, when some new people were coming to see
me, one of them asked, "Please do reply to my letter."
So, I was thinking about it today. I said, how could
it be possible to give reply to the letter? When his
letter would be received here, it would be forwarded
to the place where I am at that time. And if I do not
start upon my next journey till it reaches there, I
may be able to receive it. Otherwise it would be again
forwarded to my next halt. For instance, if I started
from America and reached Australia. Somebody came to
know that I was going to Australia, then the letter
which was sent from India to America would be
forwarded to Australia. By the time the letter reaches
here (in India) from Australia, I will be leaving for
the next place from here. And I will go to England. So
the letter will be directed to England and will take
its time to reach there. And so it cannot reach there
in time. Even if it reaches there, I won't be there. I
will leave for America. And by the time it reaches
America, I may fly to South America. So, the letter
will be following me and I will be proceeding farther
and farther on my tour. But whenever I get a chance, I
get time I try to reply to your letters. But you know,
so many people write to me and their letters
constantly follow me. You also know very well that it
takes time to get them and attend to them. However, if
you wish to write, you are welcome. SO, it does not
matter, write to me and I will try my best to reply to
your letters.
If I get time in the month of November, I would
meet more aspirants. We had earmarked only five days
for the aspirants this time. These five days passed so
quickly that I was really amazed: It seems as if those
five days were like a dream. I slept, woke up and
those five days were gone! And now, we had a three day
program. It seems as if today is the first day. As if
the program has just started. But the program is now
going to end. So if I get time in the month of
November, I have decided that I would invite people in
groups of ten or twenty thousands, so that premies may
be able to understand the techniques again in
Knowledge-reviews. So, we will have to conduct that
program in groups of ten or twenty thousand people,
and will have to envisage an effective procedure for
it.
A matter of trust
Just see, it's a matter of faith. Really it is. Had
anybody asked me, "How will you be able to give
Knowledge to so many people?" I would have said, "That
is correct." Because doubting people are very easily
able to create stuff others with doubts. You know,
there is this dung. Wherever you rub it, it will
spread foul smell everywhere. If you rub it on the
flower . . . That is its nature. I was explaining this
fact to Mahatmaji one day. I said, well, things have
their own distinct nature. For instance there is this
rose. You take some rose petals in a certain quantity
and also take some human faeces exactly in equal
quantity and put them side by side in a room in a
plate. Which of the two smells will be more excessive?
Will it be that of rose or the other one?
Well, it's nature. Now what more can I say? It has
been happening for centuries. You know? It is not of
today. However beautiful and fragrant a flower may be,
after weighing it, you put that thing (faeces) in the
same quantity, keep them I together at one place. Then
you won't feel the fragrance of the flower but the
stench of the other thing.
Doubt also works like that. People were having
doubts as to how it could happen. It is quite
impossible. Will it happen? Will it not happen? There
was so much apprehension and uncertainty. I also did
not know the proper course to be adopted. Even then I
did not hold any meeting. I did not sit and discuss
how and what to do. I myself had to be convinced that
if it was possible, it could be done. Once convinced
that it can be done, then all necessary procedures
came in line automatically. As has been said:
"When the perfect Master is there to take care
of you, you have nothing to worry about.
All the powers of prosperity and success are ready to
serve you and you are free from all bondages."
.... Mais si vous avez confiance en vous, si vous
faites vraiment confiance au Maître qui est ici
- le Maître Parfait - pour qu'il prenne soin de
vous, et si vous avez vraiment confiance et foi dans
votre cur, alors vous n'avez absolument aucune
raison d'avoir des soucis."
But if you have trust within you and really the
Master is there -- the Perfect Master -- to take care
of you, and if you actually have trust and faith in
your heart then there is absolutely nothing to worry
about. Now, if somebody comes and says: "Well, how can
you explain this thing to all the people?" I would
say, "I don't know." But when the time comes, all the
solutions automatically come in line before you. And
they will wait outside for hours together to enter
inside -- all those solutions. And you will find
better and better ones. So, it happens very
comfortably. And it did. Now just think about it. The
first day approximately 900 aspirants were present in
the Knowledge session. I asked someone, "Well, how
many aspirants are left?" I was told that there were
about 1200 aspirants more. So I said, "Okay, I will
give Knowledge to all of them." That meant that they
would be given Knowledge in one session. But if
somebody could have asked me the first day, 'Could you
give Knowledge to more people at a time?' I would have
said: "No, I find it difficult with all these 900
people sitting here." Because I had involved some
instructors also in that session. That's why there was
difficulty. Even today morning I was greatly disturbed
and it bothered me the whole day. But what could I do?
You require understanding which was lacking. But the
Master is so merciful that he saves us. I am unable to
describe about his mercy. Maharaji by his infinite
grace always protects us otherwise who knows what may
happen. Anyway, the next day the whole session was
conducted very smoothly and beautifully.
Now, it has become quite clear to me that if there
is an opportunity, I have the confidence to give this
Knowledge to the whole world at a time -- if there are
no mahatmas or instructors. And everything can be done
very easily, very smoothly. A few months earlier, if
anybody would have asked me whether I would do without
the instructors, I would have said, "I don't know,
whether it will be possible or not." But now there is
not an iota of doubt left in me about its possibility.
It is the amazing grace of Maharaji indeed that he put
this thought in me, otherwise I would have been in the
same dilemma. Because it has been in the system for
such a long time that only instructors were expected
to do everything. Only they could give Knowledge. I
mean, it has been a very old tradition. But people do
not attempt to move the handle (of the grinder)
towards them -- to bring a change in the system. But
the Master gave me such a prudence that I could bring
about the desired change and was able to transform the
whole system. And now this transformation has brought
such a great joy to me, to the premies and to the
aspirants which is beyond description.
So, if I have time, I will inform everyone of you.
Blessings to all of you. Just enjoy yourself.
Experience this Knowledge. Be in Agya (command). It's
very essential. Have faith in Knowledge which has been
given to you. Practice Knowledge and enjoy it. And
when you get the opportunity next time, come with
profound love and faith. Yesterday, a person was
telling me that some people come here to get marriages
arranged and some for similar other purposes. It means
that there are people who can engage themselves in
such unwarranted activities if they are allowed some
laxity. After all it is an Ashram, and I wish to
maintain it as an Ashram.
Future planning
There is service. We have to do a lot of it. The
planning of this place is not an ordinary one. It is
an ever growing process. I mean, the planning of this
Ashram is so big, so vast that nobody knows from which
point we have to start. That's why we sometimes do not
visualize the whole picture. Because we have no idea
from where we should start our projects. At this
place, we will have to construct a big hall for the
Knowledge session. These pandals have been erected
this time. As it is the month of April, it had been
very nice. Lots of people attended the program. But it
gets very hot at midday. So we require such a big hall
which can accommodate at least 2000-3000 people at a
time.
Now look, it is what is called proper time. And it
is a matter of trust. When I came here last time in
April, I was telling Mahatmaji that yes, we will have
to make a Knowledge-center here, so that the aspirants
could receive Knowledge. Then he said, "Of course
Maharaji, please give me the design immediately and I
will get it constructed." So, I started to draw the
design but it could not be done. I make designs of so
many things but this one could not be done. Then I
came back in the month of December and talked to him.
He requested me to give him the design as soon as
possible, and I said, "Mahatmaji, I find it difficult
to complete the design so far. Therefore, you just
wait and relax. Have patience. It would be constructed
at a proper time." Now, I understand why it was not
made. Because if the hall would have been constructed
at that time, it would have been made only for 50
people. The last time I was here, the Knowledge was
given in the groups of 25 or 50 people in each
session. If that Knowledge-center would have been
constructed, it could only accommodate not more than
50 persons. So, it would have been of no use to us.
So, this is what is called 'trust'. This is what is
called 'grace' that its design could not be made
earlier. Look, somebody would say, "Oh, you could not
even make the design. You have taken so much time."
But why do you talk of time? It was really fortunate
that we could not complete the design. Now, when we
will construct the hall, it will be built for 2000 or
3000 people. Because 50 people can easily sit in the
hall meant for 3000 people, but in a hall having the
capacity for 50 people, 3000 people cannot be
accommodated. So, we shall have to make a big hall in
which people might sit comfortably in every sort of
weather conditions -- whether it may be hot or cold,
midday or evening time, and I may be able to give them
Knowledge in a congenial atmosphere.
And we have to construct roads too. As you know, it
becomes very dusty. SO, we have to do that. I was
talking about that also. We don't require these
metalled roads made of tar -these black ones. And why?
Because they produce bad smell. And when there is
summer season they cause more heat. So, we have to
make such roads which can prevent dust and are nice in
every respect. Now, there is a problem with us that we
have to fetch these tents from all parts of India.
Because there are these 'Karyakartas' (workers). What
does it mean? This word is made of two syllables
-'Karya' (work) and 'Karta' (doer). It does not
signify that 'Karya samajh ke karta' (Does the work
with awareness) or 'Karya badhiya karta' (Works
nicely). But he is a 'Karyakarta' (Work-doer). It
means - "He will do something." He is not concerned
about what he has to do. But he must do something.
There was a time, when these programs started for the
first time and I came here. It was said, "Well, we
will use tents." They used to discuss with each other
-- "Oh, a time may come when we will have to erect so
many tents, then how could it be possible to get so
many of them?" But since that time has come now, we
shall have to do something here. Because for how long
shall we continue to utilize them? So, something will
have to be done. But it is a slow process. And first
of all we will have to make that place brick-built,
which is mostly and constantly used.
Look, we are going to build a center in Australia
very soon. We have purchased nearly 1300 acres of
land. It is a very beautiful place indeed. There are
hills, and big open grounds. I had gone there before
coming here. It is really a nice place. So, can you
imagine, what will be made there at first? I know what
will be our priority? First of all, we will dig the
foundation for the septic tank. After that, maybe
somebody would think that a satsang hall will be built
there. No. After that we will build these toilets.
Because I will tell you. People generally don't
understand about it. A person can take his food
anywhere -even sitting under a tree. And a man can
sleep anywhere -- under a tree or in a ditch in
emergency. But the third thing he cannot do
everywhere. So, we can make arrangements for tents for
people to stay, and to take their food but that task .
. . Well, if they come for satsang or service, to do
some work or not to do any work, there is no problem.
Because all these are periodical affairs. But that
thing is a permanent feature. The satsang hall will be
utilized only when people come to attend satsang.
Knowledge-center will be used only when the aspirants
come for receiving Knowledge. There will be a
particular area stipulated for service, and it will be
utilized only when people come to serve. But even if
they come without any work assigned to them, that
place, however, will be used constantly. So, first of
all, we will construct these toilets, so that there
may be no pollution and people can feel at ease. But
it was not done here, that is why there is so much
inconvenience. They remained temporary. But now they
have to be made brick-built with plaster. Therefore,
it requires lots of service to be done here.
And I had a talk with mahatmaji and he said, many
people don't come for service. So, you just understand
that it is a matter of time. If you are getting the
time, the opportunity to serve then utilize it,
otherwise a time may come when you won't get any
chance to serve. So, whatever opportunity you have got
to do service, don't let it go. Serve as much as you
can. Because you will get such a joy in doing seva
(service) which cannot be described. I mean, it's a
profound joy. For a devotee satsang, service and
practice of Knowledge are essential. You have got an
opportunity to serve. Lots of things have to be done
here, and they have to be done with love under proper
direction. So, listen, understand and enjoy
yourself.
Blessings to all the people.
In 'Life Force'
Volume 8, Issue 3 July - September, 1992
Printed and published by V.P. Sharma for the Divine
United Organisation,
Shri Sant Yogashram, Shahurpur, Mehrauli, New-Delhi -
110 030
at M/s Repro Offset Printers, A-248, Okhla Indl. Area,
Phase-I, New Delhi-20.
Editor - Shanker Lal Goel