Index des Origines Indiennes | Satsangs Récents en Inde

 

Elève, Disciple ou Dévot ?

Maharaji, Shri Sant Yogashram, New Delhi
Fêtes de Vaishakhi
(Session du soir) 13t Avril 1991.

 


Maharaji a prononcé le satsang qui suit devant environ 50.000 disciples Indiens et 2.000 disciples occidentaux venus spécialement pour cette occasion. Maharaji a fait son discours en Hindi, simultanément traduit en une douzaines d'autres langues, y compris l'Anglais, l'Espagnol, l'Italien, le Français et l'Allemand.
(VO en anglais).

Chers Premies,

Nous avons maintenant entendu beaucoup de choses. Les Mahatmas (instructeurs) vous ont présenté beaucoup de choses. Padarthanand s'est aussi exprimé aujourd'hui. En l'écoutant, j'ai commencé à réfléchir. Je me suis dit que si un homme fait un bateau d'argile avec un gouvernail en papier, et qu'il part pour l'océan, jusqu'où ira-t-il ? Jusqu'où ira-t-il avant que son bateau ne coule ? Lorsque l'argile commencera à se dissoudre, le gouvernail en papier sera aussi saturé d'eau, alors jusqu'où ce bateau pourra-t-il voguer ?

Il y a un exemple similaire, un loi naturelle: si un seau est rempli d'eau jusqu'au bord, il ne peut pas contenir davantage de liquide. Si vous voulez encore y verser de l'eau, il faut d'abord le vider. En Anglais, on dit que deux choses ne peuvent être au même endroit en même temps. Soit l'une, soit l'autre. Mais les deux ne peuvent être simultanément au même endroit.

Vous venez donc d'entendre les questions que posent les gens, "Que nous faut-il devenir ? Des élèves, des disciples, ou des dévots ?" Après la fin de son satsang, Padarthanand est revenu dans les coulisses, et je lui ai demandé de venir me voir. Je lui ai dit "Pourquoi n'as-tu pas expliqué aux gens la différence entre un élève, un dévot et un disciple ?" Demandes-leur. Assez de questions ont été déjà posées. Et je crois que dans le plupart des cas les instructeurs ont donné des réponses insensées, à côté de la plaque, venant de n'importe où, sans queue ni tête, sans aucun sens, ce qu'il faut pour déboussoler l'auditoire: "Oh, ce que tel mahatmaji a dit n'a aucun sens. Mais peut-être que ca en a un puisque c'est mahatmaji qui l'a dit !" C'est ainsi. Je l'ai suffisamment vu dans ce monde.

C'est comme cette histoire du fermier ! Il y avait un fermier. Un jour sa femme lui dit qu'elle devait aller à Delhi. Le fermier lui dit alors, "Oui, bien sûr, tu peux y aller, mais je ne t'accompagnerai pas. C'est la saison des récoltes. Mais s'il te plaît, fais une chose pour moi. Tu vas à Delhi, alors rapportes-moi des laddoos (pâtisseries en forme de boule) de Delhi." Elle partit donc pour Delhi, elle acheta un saree, vit Delhi, mais oublia de rapporter les laddoos. Elle prit le train pour rentrer, et en rentrant chez elle, elle pensa aux laddoos, ce qui la désempara complètement, "Oh, j'ai complètement oublié ces laddoos !" Pour s'en sortir, elle ramassa des crottes en forme de boule qui se trouvaient sur la route. Elle les mit dans un sachet, et rentra chez elle. Arrivée chez elle, elle les roula dans du sucre, et les mit de côté. Quand le fermier revint à la maison, il lui demanda des nouvelles de son voyage à Delhi: "Comment c'était à Delhi ?" Elle répondit, "Oh, très bien." Il demanda - "As-tu apporté mes laddoos ?" "Oui, je les ai rapportés." "Où les as-tu mis ?" "Les voilà" répondit-elle.

Il les prit, les sortit, et commença à manger. Sa femme lui demanda, "Sont-ils bons ? Tu les aimes ?" "Ils ont le goût de crotte, mais je les mange parce qu'ils viennent de Delhi."

Et cette histoire convient à tout le monde. Les gens ont une tendance naturelle à accepter tout ce qui est dit. "As-tu compris de quoi il s'agit ?" "Non, mais j'écoute parce que c'est mahatmaji qui parle." Frère, si tu ne comprends pas, essaye de comprendre le véritable sens.

Qu'est-ce qu'un élève doit devenir ? Un élève doit devenir un réceptacle. Qu'est-ce qu'un dévot doit devenir ? Un dévot doit aussi devenir un réceptacle. Et qu'est-ce qu'un disciple doit devenir ? Un disciple doit également devenir un réceptacle. Quel que soit le nom que vous lui donniez, il est là pour être un récipient, et il est supposé être vide. Un disciple devrait aussi être vide devant son maître. Son sac ne devrait jamais être rempli. S'il devient victime de l'égo - "Oh oui, je suis un disciple !" Alors quelle sorte de dévot est-il ? S'il est possédé par un égo du genre - "Je suis un dévot," quel est le nom de ce dévot ? Et dans sa dévotion, s'il ne va pas relativement vide vers son Seigneur, comment peut-il être reconnu comme un vrai disciple ? Et si un élève ne va pas comme un récipient vide vers son professeur, comment peut-il être considéré comme un élève ? Mais nous, avec notre tête, nous nous disons .... parce que nous sommes des intellectuels. Nous voulons tout saisir avec l'intellect, avec nos pensées, par nos idées. Mais il y a certaines choses qui ne peuvent être comprises par l'esprit ou par l'intellect.

Qu'est-ce que la dévotion ? Qu'est-ce que la situation où l'on apprend ? Car un élève va à l'école. Il étudie. Il a cette confiance où il pense que tout ce qui lui est enseigné est bon, que c'est pour son bénéfice. Mais il ne le sait pas. Il ne sait pas ... s'il y a un bon professeur, il enseignerait à l'élève d'une façon secrète, il lui expliquerait toutes les questions qui pourraient lui être vraisemblablement posées lors du prochain examen, et l'élève ne le saurait même pas. Mais s'il n'a aucune foi ... Dites-moi ce qu'est la foi ! La foi est-elle un sujet d'étude pour l'intellect ? Dans quelle sorte de chose mettons-nous notre foi ? Pensez-vous qu'un dévot de Dieu, un bon dévot, n'aie pas besoin de foi ?

Les gens sont prompts à saisir les mots, seulement les mots. Personne n'est prêt à comprendre leur sens caché.

C'est comme dans cette histoire. Il y avait un homme qui avait un chat. Il était allé dans un temple bouddhiste, il en avait rapporté un rosaire, et il l'avait mis autour du cou du chat. Quand tous les rats virent le rosaire autour du cou du chat, ils furent très contents. Ils commencèrent à se dire - "Oh, ce chat est devenu bouddhiste. Il est devenu un dévot du Seigneur Bouddha. Il ne mangera plus de viande maintenant, il est devenu végétarien !" Les rats furent extrêmement contents ! Ils sortirent de leurs trous et commencèrent à jouer librement. Ce rosaire était accroché au cou du chat. Est-ce pour autant qu'il avait changé de nature ? Le chat regardait ca furtivement, et dès qu'il y eut tout un groupe de rats assemblés à un endroit ... car ils pensaient, "Maintenant que ce chat ne mange plus de viande, nous allons faire tout ce que nous voudrons." Mais à la première occasion, le chat leur sauta dessus. Et les pauvres rats eurent de gros ennuis.

Ils détalèrent tous vers leurs trous. Puis un des rats dit: "Oh, bien que ce chat soit devenu bouddhiste et qu'il ne mange pas de viande, il est devenu très dangereux." Je veux dire que ce rat ne pouvait pas réaliser dans sa petite tête qu'il était toujours un chat. Est-ce que cela changeait quelque chose à sa nature qu'une personne lui ait attaché quelque chose autour du cou ? Absolument pas.

Nous devons réaliser ce fait qu'est la raison pour laquelle nous sommes venus ici. Quelle est la chose qui nous a attirés ici ? Qu'avons-nous entendu ? Qu'est-ce que notre cœur a dit lorsque nous avons découvert la Connaissance ? Les orateurs disent souvent - "Oh mon frère, tu ne sais rien de cette vie. Sais-tu que tu vas peut-être mourir demain ?" Et les instructeurs disent, "Et si tu ne reçois pas la Connaissance, il se peut que tu traverses à nouveau le cycle des réincarnations des millions de fois à la suite." Si des personnes entendent ca, même les plus courageux seront morts de peur: "Oh mon dieu, mahatmaji s'il te plaît, donnes-moi la Connaissance tout de suite". Pourquoi tout de suite ? Pourquoi la Connaissance doit-elle être donnée ? Pour le sauver de l'errance dans le cercle vicieux des 8.400.000 réincarnations.

Avez-vous déjà vu des vers ? Avez-vous observé des fourmis ? Je peux comprendre ce que signifie être né fourmi ou vers dans votre prochaine incarnation. C'est pour cela qu'il est dit :
"C'est par grande chance que nous obtenons ce corps humain.
Même les dieux l'obtiennent rarement, comme le disent les Ecritures.
En réalité, il est le moyen de pratiquer la Connaissance,
et il est la porte qui mène au salut..."

 J'admets toutes ces choses. Mais dites-moi, les fourmis vont-elles à leur travail ? Non. Se retrouvent-elles bloquées dans les embouteillages ? Non. Paient-elles des impôts ? Non. Doivent-elles voter ? Non. Affrontent-elles tous les problèmes du monde ? Non. Ont-elles deux repas par jour ? Oui. Ont-elles un lieu pour vivre ? Oui. Alors dites-moi. Il y a tous ces gens qui dorment dans la rue et qui passent leur temps dans les ennuis et des tribulations. Qui a la meilleure situation ? Les fourmis, ou ceux qui dorment sur les trottoirs ? Dites-moi, ces pauvres gens n'ont aucun endroit pour vivre, pas de nourriture, que deviennent-ils dans ce monde ? Avez-vous déjà vu des fourmis faire l'aumône ? Tout est fourni aux fourmis. Avez-vous déjà vu une fourmi dire - "Oui monsieur, oui monsieur !" Non. Avez-vous déjà vu des fourmis faire des flatteries sans motif ? Avez-vous vu des fourmis dire, "S'il vous plaît, pardonnez-moi, je vous en prie !" Alors dites-moi, d'un côté voilà l'être humain, de l'autre côté voilà la fourmi. Il n'y a pas de restrictions pour les fourmis. Elles vont sans contrainte. Qui a le meilleur lot ?

Voilà le mûrier, et les mûres sucrées qui tombent par terre. L'homme a besoin d'une échelle. Non ? Soit une échelle, soit un bâton pour taper sur le mûrier et faire tomber les mûres. Mais en arrivant ici, j'ai vu que des petits morceaux de mûre, pas le fruit entier, tombent automatiquement pour les fourmis.

Pour illustrer ceci, il y a cette histoire où Parvati apportait une fois de la nourriture pour le Seigneur Shiva. Il ne la prit pas. Elle lui demanda pourquoi il ne mangeait pas. Il répondit qu'il ne mangerait que lorsqu'il aurait nourri chacune des créatures. Parvati lui dit, "Vraiment, vous mangez après avoir nourri chaque créature ?" Il répondit, "Bien sûr, c'est ainsi." "D'accord," dit Parvati, et elle prit une fourmi qu'elle enferma dans une petite boîte avec un couvercle. Le lendemain, elle revint lui apporter à manger. Shivji commença à manger. Parvati dit alors: "Seigneur, vous m'avez dit hier que vous ne mangiez que lorsque vous aviez nourri chaque créature, mais aujourd'hui il y a un être vivant que je connais et qui n'a pas mangé, et vous mangez comme d'habitude." Alors, le Seigneur Shiva dit à Parvati "Va ouvrir, et regardes." En ouvrant la boîte, Parvati vit que la fourmi mangeait un grain de riz qui était tombé du Tilak qu'elle portait au front lorsqu'elle avait enfermé la fourmi dans la boîte.

Alors dites-moi ce que ca signifie. Quelle est cette Sadhana (pratique) ? Quelle est cette chose qui rend l'homme meilleur qu'une fourmi ? Dans ce monde, il y a tant de gens qui n'ont pas l'air conditionné. Connaissez-vous les fourmis blanches ? Leurs logis ont l'air conditionné dans chaque pièce. Réfléchissez à ceci. J'ai vu un documentaire. La température de leur lieu d'habitation est pratiquement normale. Elle ne varie que de 3 degrés. Elle est constante, quelle que soit la température extérieure, froide ou chaude. Les fourmis blanches n'ont-elles pas aussi ce potentiel ? Quelle est cette chose ? Les gens sont fiers de leur force musculaire.

Une fourmi est capable de soulever des poids plusieurs fois supérieurs à celui de son propre corps. Un homme ne peut pas le faire. Les gens disent, "Nous avons résolu tel grand problème scientifique. Si vous voulez communiquer entre ici et les USA, vous pouvez le faire. Dans l'océan, il y a des baleines qui peuvent communiquer à l'autre bout du monde sans téléphone. Que manque-t-il ? L'homme a besoin d'un avion pour voler à 35.000 pieds avec une pressurisation constante correspondant aux besoins de son corps. Et il a besoin de climatisation ou de chauffage dans son avion. Il a besoin de chauffage parce que l'air devient trop froid à cette altitude. Si ces moyens et ressources ne sont pas disponibles, il a besoin d'un masque à oxygène. Et pour cela il doit subir des entraînements importants. Ce sont des avions énormes. Il y a des milliers de personnes qui travaillent à la fabrication de ces avions. On fait de grands recherches sur le sujet. Et il se trouve qu'un oiseau, l'oie sauvage, peut voler majestueusement à l'altitude de 35.000 pieds. Tout là haut dans le ciel, cet oiseau n'a pas besoin de masque à oxygène, ni d'entraînement, ni d'avion. Il vole confortablement à cette altitude. Alors dites-moi ce qui reste ici !

Le créateur n'a rien laissé d'inachevé pour les animaux, les oiseau et les hommes. Une chose qu'il a laissée à l'homme, c'est la possibilité de connaître. Mais où est-ce que l'homme a utilisé cette faculté de connaître les choses ? Qu'est ce que les êtres humains ont appris ? Voyez comment l'homme a causé sa chute dans toutes les sphères de la vie où il a agi. Les guerres. Je suis abasourdi. Et il y a une guerre en ce moment ! Je crois qu'il y a deux mois, tout allait très bien, très probablement. Tout était splendide. Le mur de Berlin a aussi été démoli. Ca a duré seulement 2 ou 3 mois au plus. Après cela, arrêt brutal. Tous ces intellectuels, ces gens instruits et les autres n'ont pu faire cesser la guerre, et faire que tout aille bien pendant 3 mois seulement ? De quoi s'agit-il ?

Parlons maintenant de notre être intérieur. Rien d'extérieur. Savez-vous comment aller à l'intérieur ? Savez-vous ce qu'est le chemin de la dévotion ? Il se trouve que les dévots modernes sont mi-dieux, mi-dévots. Ils deviennent des dieux quand c'est commode, et quand ils en ont envie, des dévots. Le rôle le plus lucratif à ce moment-là.

Quand ils s'aperçoivent que quelque chose est distribué aux dévots, ils prennent le rôle du dévot; et quand quelque chose est offert aux dieux, ils mettent le costume des dieux. Ils agissent à leur convenance. Que signifie devenir un dévot ? Que signifie devenir un élève ? Que signifie devenir vide ? C'est ce qu'il y a de plus important à comprendre.

Mon Maître m'a révélé cette Connaissance. Une Connaissance si belle. Comment me l'a-t-il donnée ? Nous étions en train de jouer dehors. Beaucoup d'aspirants attendent en ce moment. Mais il ne s'agissait pas d'aspirer. Nous étions occupés à jouer dehors. Quelqu'un est venu nous dire, "Il (Shri Maharaji) vous appelle." Dans ma famille, il y avait une sorte de règlement; lorsqu'il appelait, c'était quelque chose de sérieux. A cette époque de Shri Maharaji, nous avions un chien baptisé Tommy. Nous étions très jeunes. Et ce chien mordait tout le monde. Il était toujours attaché. Il courait après tout le monde pour mordre. Mais lorsque Shri Maharaji revenait de tournée et qu'il se mettait dans son fauteuil, le chien se couchait là tranquillement. Il (le chien) savait très bien que s'il était vilain, il serait puni. Quoi qu'il en soit, ce message est arrivé, "Il vous appelle. Il vous appelle dans le salon." "Appeler dans le salon", ca signifiait quelque chose de particulier. S'il nous appelait dans la salle à manger, ca voulait dire autre chose. S'il nous appelait à la véranda, ca avait d'autres implications. S'il nous appelait dans la chambre, c'était autre chose. Mais "appeler dans le salon" signifiait quelque chose de très sérieux. Le degré de ses appels variait en fonction du but et du sérieux de la situation. Il nous a donc appelés, "Asseyez-vous. Voulez-vous la Connaissance ?", a-t-il demandé. "Oui monsieur ," fut la réponse. "Alors prenez-la. "Voici la technique numéro 1, voici la suivante, en voilà encore une..." Il a donné les techniques, puis il a dit, "Partez maintenant. C'est tout. Avez-vous compris ?" C'est tout. Mais il y a un endroit où il nous fallait être vide. S'il n'y avait pas eu ce vide intérieur, il aurait été pratiquement impossible de comprendre quoi que ce soit. "Allez pratiquer." Pas de grand discours. Il expliqua tout en quelques minutes, et il dit, "C'est bien, allez jouer." Qu'est-ce que nous lui avons donné ? Je n'avais même pas un fruit. Je n'avais rien à lui offrir. Il avait d'abord demandé, "Savez-vous comment méditer ?" J'ai répondu, "Oui." Et il a dit, "Voici ceci, et cela ..."

Mais comment décrire la grâce que Maharaji a déversé dans ma vie ! Et je sais parfaitement bien que tant que je reste le récipient de sa grâce, la grâce m'accompagne. Et si je cesse d'en être le récipient, la grâce m'abandonnera.

Et cet ego. Même s'il semble de peu de conséquence, et même si un dévot est conscient du sens de ce - "je sais," le dévot est tout près de sa crucifixion. Si vous êtes tourmenté par un peu d'arrogance, comme ce 'je sais', vous êtes fichus, c'est terminé. Vous ne savez rien. Point final. Vous devez à nouveau vous tourner vers le Maître et le prier de vous donner de la prudence - "Maharaji, s'il te plaît donnes-moi la sagesse. Je ne sais même pas que, en tant qu'être humain, je ne devrais pas être égoïste. C'est un problème. En tant qu'être humain, je ne sais pas me conduire comme un dévot. S'il te plaît, enseignes-le moi aussi. S'il te plaît, permets-moi de savoir."

A chaque tournant de la vie, il peut se produire de nouvelles choses pour lesquelles je ne suis pas prêt. Les gens viennent me voir avec leurs problèmes. "Oh, il m'arrive ceci et cela."

Je vais vous raconter une histoire qui m'est arrivée. J'étais à un aéroport où je m'étais rendu pour un stage. Le stage était terminé. J'avais un petit avion, et je devais retourner à Miami dans cet avion qui était arrivé la veille d'Amsterdam. Quelque chose n'allait pas avec cet avion. Un des moteurs ne démarrait pas, et ca c'était produit à Dallas. Le temps était extrêmement chaud. J'avais tout planifié, et j'étais déterminé à partir - "Comment quitter l'aéroport. Partir en voiture. Et la personne qui m'accompagnait ramènerait la voiture. Puis je me mettrais dans cet avion, et j'irais à Miami. J'atterirrais là-bas. Et les gens reprendraient cet avion." Tout avait été dûment minuté par moi: à quelle heure partir, à quelle heure arriver. Puis je mangerais, et j'irais dormir. J'avais tout planifié méticuleusement.

J'arrive à l'aéroport. Je ne savais pas encore qu'il y avait un problème de moteur. J'étais donc assez content de moi. Je tente de faire démarrer le moteur, et il ne bouge pas. Comment ca se fait ? Le moteur ne démarre pas ! J'étais assis dans le cockpit à essayer de le faire démarrer, et je transpirais abondamment. Ma chemise était trempée de sueur. La sueur me dégoulinait dans les yeux; mes yeux me brûlaient. J'étais désespéré. Qu'il démarre, et aussitôt je décollerai, je naviguerai en altitude, tout irait bien, ca serait cool. Tout serait OK. Mais le moteur était en rade, il ne démarrait pas.

J'ai quitté l'avion en toute hâte, et j'ai demandé à la personne qui m'accompagnait d'aller acheter deux billets. Sur n'importe quel vol. L'avion était complet. Mais finalement, il a obtenu les places de deux personnes qui ne se sont pas présentées. C'est pour cela qu'il n'y avait que deux places. Et nous sommes partis.

Je réfléchissais à l'enchaînement de ces incidents. Je faisais des reproches à l'équipage qui avait amené cet avion, "Ah, ces rascals qui ont amené l'avion. Ils l'ont piloté hier. Ils étaient totalement conscients de cette panne de moteur, et s'ils me l'avaient dit, la panne aurait été réparée pendant la nuit. Ce sont vraiment des sacrées canailles." Et j'étais assis dans l'avion, et il est allé jusqu'à Miami. Puis je me suis demandé quelle était la réalité. D'un côté j'aurais pu accuser tout le monde, et je me disais que quelqu'un devait payer pour ca. Et puis je me suis souvenu que j'avais mon propre plan, et que le Planificateur Suprême avait un plan pour moi. Il y avait donc deux plans. Il y avait mon plan, et il y avait celui de mon Maître. Je me suis alors rappelé quelles étaient les chances de mon plan face à celui de mon Maharaji. Quels que soient les plans que j'avais faits, ils étaient obligés de s'écrouler. Mais quelle chance j'avais que dans le plan de Maharaji, je devais aussi aller à Miami. Il avait fait tout cela. Et je ne sais même pas de quelles calamités il m'a sauvé. Il est également possible qu'il y ait eu d'autres problèmes avec cet avion, et je ne le savais pas. Mais je suis prêt à accepter ce que Maharaji a pour moi en réserve. Je ne peux pas le savoir. Un dévot ne peut pas le savoir.

En réalité, un vrai dévot ne sait pas comment pratiquer la dévotion, ni comment le faire. "Comment devrais-je pratiquer la dévotion," cet aspect doit aussi être appris du Maître. Les gens disent - "Oh, tout est écrit. Quelqu'un l'a écrit." Mais ca n'a pas été écrit automatiquement. Ca dépend du moment et de la situation.

Nous avons besoin d'un Maître vivant, d'un roi vivant, d'un médecin vivant, quel que soit l'époque ou le moment. A chaque fois que le Maître est venu, les gens ne l'ont pas compris. Savez-vous pourquoi ? Tout a été écrit dans le livre de l'histoire. Pourquoi les gens ne l'ont-ils pas compris ? Dois-je vous le dire ? Parce qu'il était écrit que ca se passerait d'une certaine façon. Et que ces personnes stupides le liraient et l'interpréteraient à leur manière. Ils n'ont pas fait confiance à leur expérience, mais à ce qui était écrit. Et ils ont gâché cette opportunité, à cause de ce qui avait été écrit. Ce qui était écrit était différent, et les gens l'ont interprété à leur façon. Ca devait être comme ce qui avait été mentionné autrefois: lorsqu'ils voudraient devenir des dévots, ils s'uniraient, et lorsqu'ils voudraient devenir Dieu, ils le deviendraient. Dans ce monde, voyez-vous, il y a tant de gens qui se considèrent comme plus grands que Vedyasa (un saint qui a écrit des Ecritures Indiennes). Ils traduisent les choses selon leurs propres fantaisies. Tulsidas a écrit le Ramayana. Les gens l'ont traduit. Tant de grands érudits sont occupés à rédiger leur propre traduction. Ils récitent d'abord les versets du Ramayana, puis ils les traduisent, ils les interprètent.

Je voudrais leur poser la question suivante: "Depuis quand êtes-vous devenus Tulsidas ? Qui vous a conféré les diplômes de Tulsidas ?" J'ai envie de vous raconter une histoire. Il y avait trois personnes (soi-disant) érudites assises dans un bateau. Le bateau fut pris dans une tempête, et l'eau commençait à y entrer. Le bateau se remplissait d'eau. L'un des érudits pensa, "Il nous faut maintenant jeter toute cette eau par-dessus bord". Puis ils dirent tous les trois, "Commençons d'abord par délibérer sur la manière de sortir cette eau du bateau." L'un d'eux, qui se considérait comme le plus instruit, dit, "Prenons l'eau dans la paume de nos mains, et jetons là dehors". Les deux autres dirent alors, "Oh, ca va nous demander beaucoup d'efforts." Puis le second qui se considérait comme un peu plus instruit dit, "Pourquoi faire tout cela ? Coupons le bateau en deux par le milieu, et l'eau sortira automatiquement." Aussitôt ils se mirent à poursuivre la discussion, et en arrivèrent à cette conclusion, "Non, non. Ca sera aussi un travail épuisant. Explorons d'autres méthodes qui ne demanderaient pas de travail". Le troisième, qui se considérait également comme le plus instruit, dit, "Je sais comment faire. Faisons un trou au milieu du bateau, et l'eau partira automatiquement." Puis ils s'exclamèrent tous les trois, "Maharaji, c'est vraiment ca !" Ils prirent donc un couteau et firent un trou au milieu. Qu'arriva-t-il ? Le bateau coula. S'il avait été hors de l'eau, cette méthode aurait marché. Mais le bateau était dans l'eau. Et ils firent un trou dans le bateau alors qu'il était dans l'eau. Qu'est-ce que les gens veulent ? Une méthode facile. Je parlais à un instructeur qui disait, "S'il te plaît, indiques moi une méthode facile, qui ne demande aucun effort bien sûr."

Je vais vous raconter une autre histoire. Celle d'un homme stupide -- un idiot. Il avait deux ballots, et il avait un âne. Il chargea l'âne des deux ballots, et il s'assit dessus. Les deux ballots étaient très lourds. Il essayait de faire avancer l'âne, mais il ne voulait pas bouger. Cet idiot se dit que c'était à cause des deux ballots si lourds que l'âne ne voulait pas bouger. Cet homme stupide détacha donc un des deux ballots pour le mettre sur son épaule. Et il était assis sur le dos de l'âne, il lui donnait des coups pour le faire avancer, sans résultats. "Eh, pourquoi n'avances-tu pas ?" Il se demandait ce qui était arrivé à l'âne. La charge sur son dos était toujours la même. Qu'il mette un ballot sur son épaule, ou même les deux, tant qu'il resterait assis sur l'âne, la charge n'allait pas diminuer. Et nous sommes dans la même situation. Nous concluons également que nous savons tout, puisque nous avons reçu la Connaissance. C'est ainsi que nous nous comportons en général.

Il y avait un homme qui voulait devenir docteur. Il avait l'habitude d'accompagner un docteur, où qu'il aille. Celui-ci portait une sacoche de médicaments. Un jour, deux personnes vinrent le voir, et lui dirent: "Oh, Vaidyaji (le docteur), notre chameau est en train de mourir. S'il te plaît, sauves-le." Le Vaidya partit donc avec eux, accompagné de cette personne qui était l'assistant du docteur - en Inde on l'appelle le 'préparateur' - et qui portait la sacoche de médicaments. Le docteur examina le chameau, et il demanda qu'on lui apporte deux pierres. Lorsqu'il eut les pierres, il en mit une sous le cou du chameau, et frappa par-dessus avec l'autre pierre. Le chameau se leva. L'assistant vit ce tour de force, et s'exclama, "Bien, bon travail." "Qu'est-ce qui a été accompli ?" "Oh, je suis devenu docteur. Je ne veux pas continuer comme assistant. Je vais tout droit sur la place du marché, je m'achète un kit de médicaments, et je mets le préfixe 'Docteur' devant mon nom. Je serai donc un docteur avec tous ses diplômes." Le docteur lui dit, "Qu'as-tu appris jusqu'à présent ?" Il répondit, "Quoi que vous pensiez de moi, j'ai parfaitement appris ce qui est nécessaire pour devenir docteur. Le chameau était en train de mourir et vous l'avez sauvé. J'ai donc appris de vous la façon de sauver n'importe quelle personne mourante." Le docteur lui dit, "Tu es un idiot, regardes. Le chameau avait essayé d'avaler un fruit trop gros, et il était resté coincé dans sa gorge. C'est pour cela qu'il était en train de mourir. J'ai donc pris deux pierres pour briser le fruit, et une fois qu'il l'eut avalé, tout allait bien. Mais qu'as-tu appris ?" L'homme lui dit, "Non, vous essayez de me tromper. En fait vous ne voulez pas que je devienne docteur."

Le docteur l'implora de ne pas agir si imprudemment. Mais il insistait, "Non monsieur, j'ai appris l'art du traitement médical." Il alla donc acheter sa sacoche médicale, il y mit son insigne, et partit pour le village voisin. Et voici quatre gaillards robustes en route pour quelque endroit. Ils étaient frères. Lorsqu'ils voient 'Docteur', ils lui demandent s'il est bien docteur. Sur son affirmation, ils lui disent, "Oh Saheb Docteur, notre mère est très malade, elle va mourir." "Très bien", dit le faux docteur, "Pas de problème. Ca va déjà mieux, vu que j'ai appris l'art de sauver les mourants." Ils l'emmènent chez eux, où la vieille femme était allongée. Et sa gorge était saillante sur son corps délabré. Il dit alors, "Ne vous inquiétez pas. Apportez deux pierres." Il savait quel allait être le 'traitement'. Ils apportèrent deux pierres. Le charlatan mit une pierre sous son cou, et frappa sur sa gorge avec l'autre. La vieille femme frémit un peu, puis se calma pour toujours. Il dit, "Voilà, je l'ai soignée. Elle ne souffrira plus. Maintenant elle va bien." Lorsque les fils virent que l'homme avait tué leur mère au lieu de la soigner, ils le rouèrent de coups sans pitié.

Voilà ce qui arrive avec les gens. Ils affirment, "Oui, je sais très bien comment faire ceci. Et comment faire cela. Non, non. J'ai aussi appris ca." La question c'est - où l'avez-vous appris ? Où puis-je obtenir ces mots qui pourraient me permettre de chanter la gloire de mon Maître. Pour les obtenir, je dois également prier mon Maître, "S'il te plaît, donnes-moi les mots pour pouvoir te prier. Donnes-moi cette inspiration, donnes-moi cette sagesse, et redéfinis l'intellect. Expliques-moi simplement comment me débarrasser de cet ego." Car, dans son engouement pour ce monde, il est probable que l'homme oublie qu'il est perdu. Qu'est-ce qu'il oublie ? La manière dont le Maître nous sauve. Ainsi qu'il a été dit:

"Je me suis laissé emporter sur la vague de la Société et des Ecritures.
Mais le Satguru m'a sauvé, il m'a donné la lampe de la Connaissance.
Grâce à cette lampe, il m'a montré le véritable objet.
De moi-même, jamais je n'aurais atteint ma véritable destination,
Même après un million de renaissances.
Mais mon Maharaji m'y a escorté en un clin d'œil."

Comment a-t-il mis cette lampe dans ma main ? Comment ai-je été emporté par cette vague ? J'étais à la dérive, sans même savoir que j'étais emporté. Si un homme se noie, et s'il sait qu'il est en train de se noyer, il peut au moins appeler à l'aide. Mais l'homme est dans la pire des situations s'il se noie sans le savoir. Dans ce cas-là, il ne peut même pas appeler à l'aide. Il ne fera même pas d'efforts pour se sauver. Mais quelqu'un vient le sauver. Pourquoi vient-il ? Je n'arrive pas à le comprendre. Je ne peux pas comprendre pourquoi le Maître vient dans ce monde. Il n'en a pas l'obligation. Il n'a pas besoin de venir.

Jusqu'à présent, je n'ai rencontré personne qui soit digne de cette Connaissance et digne de la compagnie du Maître. Pourtant, de temps en temps, une personne se présente, et par sa compassion et sa miséricorde, il sort cet homme de la rivière, ce courant dans lequel tous sont emportés. Les gens demandent, "Comment cela se fait-il ?" En réalité je ne sais pas. Tout ce que je sais c'est qu'il est plein de compassion. Ce que je sais, c'est qu'il est sûr qu'il déverse sa miséricorde. Pourquoi ? Pas parce que c'est écrit dans des livres ou dans un traité. Mais parce que j'en ai été personnellement témoin. C'est ainsi que je le sais. Je ne récite pas quelque chose d'écrit, mais je parle de ma propre expérience. Parce qu'il est venu, et il m'a sauvé. Après m'avoir sauvé, par sa miséricorde, il m'a averti de ne pas m'approcher très près de cette rivière, car mon pied pourrait glisser. Il m'a donné l'avertissement nécessaire dont j'avais le plus besoin.

Car les êtres humains sont enclins à tomber dans ce courant rapide, malgré les avertissements qu'ils ont reçu. Ils s'approchent de la rivière, leur pied glisse, et ils tombent. Alors ils se souviennent, et ils prient, "Maharaji, sauves-moi." Alors ils sont prêts à tout accepter: "Oh Maharaji, je suis stupide, je suis insensé. S'il te plaît, sauves-moi absolument." Et il sauve à nouveau. Pourquoi ? Parce que si nous examinons ce fait avec notre intellect, il n'a pas besoin de nous sauver. Il nous a déjà averti. Si une personne se frappe délibérément le doigt avec un couteau, le couteau va forcément couper, parce que c'est assez naturel. Et pourtant, le Maître vient à nouveau et sauve à nouveau. Mais dès que nous sommes sauvés, nous oublions tout ce qui nous est arrivé. Et nous faisons encore la même chose. A nouveau le Maître avertit, "Ecoutes, sauvez-vous vous-mêmes. Abstenez-vous de l'ego. Jouissez de cette Connaissance. Expérimentez personnellement. Ne vous approchez pas de la rivière." Mais l'homme oublie à nouveau. Il se soumet à nouveau à son ego: "J'ai fait ceci. J'ai fait cela. Je l'ai fait, et 'voilà pourquoi' je l'ai fait." Ils font tout ceci pour acquérir renommée et agrandissement de soi.

Oh, ce monde est si stupidement entiché de son nom et de sa réputation que c'est indescriptible. Les gens semblent prêts à tout faire pour leur prochain, sauf le bien. Si leur voisin possède une voiture, il faut qu'ils en aient deux. Si le voisin possède deux voitures, alors il leur en faut trois, et si le voisin en a trois, alors il leur en faut quatre.

C'est l'histoire d'un homme. D'un côté de chez lui vivait un orfèvre, et de l'autre côté vivait un forgeron. Et les ateliers de ces deux voisins étaient ouverts toute la journée, faisant beaucoup de vacarme et de fracas. C'était une nuisance qui blessait cet homme. Un jour, il alla chez le forgeron pour lui demander de déménager en un autre endroit. Puis il alla chez l'orfèvre pour lui faire la même demande. Après quelques temps, ils vinrent tous deux le voir pour l'informer, "Nous partons. Nous avons trouvé une nouvelle maison". L'homme se sentit soulagé et exultait. Il fit une grande fête à laquelle il invita chacun des deux voisins, qui vinrent tous deux. L'homme demanda au forgeron, "Ou allez-vous déménager ?" Il dit, "Eh bien, j'ai pris la maison de l'orfèvre." A la même question, l'orfèvre répondit, "Oh, maintenant j'ai déménagé chez le forgeron." Le problème était donc toujours le même. Rien ne s'est arrangé. Ils avaient échangé leurs maisons, mais le problème de pollution sonore persistait. Alors pourquoi cette fête pour célébrer l'événement ?

Il s'agit donc de comprendre, et de regarder les choses dans leur bonne perspective. Parce que c'est au sujet du cœur. Il s'agit du cœur. Est-il possible de soulever un éléphant avec une cuiller ? On ne peut pas le faire. Le comprenez-vous ? Une chose en rapport avec l'intellect peut être comprise par celui-ci. Mais si c'est au-delà de l'intellect, l'intellect est totalement déplacé. Si vous devez expérimenter quelque chose, faites-le avec le cœur, pas avec l'intellect. Alors ouvrez votre cœur. Mais cela aussi nous ne le savons pas, bous ne savons pas comment ni ce qu'il faut faire pour ca. Et pour cela aussi nous devons prier le Maître - "Oh Maharaji, s'il te plaît enseignes-moi le processus pour ouvrir mon cœur." Et pas, "Oh, je sais." Les gens supposent souvent qu'ils savent le faire, alors qu'en réalité ils ne le savent pas. "Alors, Maharaji, s'il te plaît permets-moi de connaître la technique pour pouvoir ouvrir ce cœur. Comment comprendre ce processus." Un homme ne peut tirer le bonheur suprême de la Connaissance que par sa grâce, sinon c'est impossible.

Aujourd'hui je parlais aux aspirants. Je leur ai dit, "Oubliez le reste." C'est ce dont je parlais hier. Car nous avons des désirs. Il nous faut boire un Coca-Cola frais, un Pepsi Cola frais ou un Gold Spot frais etc. Nous allons voir le vendeur, le Maître en personne, et nous lui demandons, "Avez-vous de la glace ? Avez-vous du Coca-Cola ou du Pepsi-Cola ?" Il dit, "Non, non. je n'ai pas tout ca." Que pourrait-il dire d'autre s'il n'a pas toutes ces boissons. S'il disait 'oui', ca serait un mensonge flagrant. Mais si quelqu'un vient le voir et lui dit, "Oh, j'ai très soif. Avez-vous le moyen d'étancher ma soif ?" Alors le Maître dira, "Oui. Voici la corde, voilà le seau, et le puits est ici. Je vous donnerai l'eau après l'avoir sortie du puits." Devant lui, gardez donc votre sac vide, et non pas plein. Si quelqu'un ouvre un sac vide, alors il pourra être rempli. Comprenez-vous ceci ?

Mais comment vider ce sac ? Après avoir renoncé à toute votre arrogance, priez-le. Et priez avec votre cœur. Parce que les étudiants modernes ne veulent pas apprendre. Ils veulent plutôt enseigner. Pourquoi ? Parce qu'ils aiment discuter et se quereller. Personne ne veut apprendre. Laissez tout ceci de côté, et priez le Maître. Priez avec votre cœur, pas avec votre bouche. Priez avec votre cœur: "Oh Maharaji, je ne sais pas, s'il te plaît, apprends-moi. Donnes-moi les bonnes indications, la faculté de discrimination, et protèges-moi. Je ne sais pas quoi faire. Donnes-moi s'il te plaît la capacité de comprendre tes mises en garde. Si mon attention se détourne ailleurs, Oh mon Seigneur, rappelles-moi à toi s'il te plaît. Ne m'abandonnes jamais. Si je suis emporté par le courant et que j'oublie de t'appeler à l'aide, s'il te plaît ne m'oublie pas. Viens juste me sauver. Parce que j'ai tendance à oublier, il se peut que je t'oublie. Je ne sais pas ce qui est bon pour moi. Toi seul le sait."

Si son cœur est empli de prière, l'homme obtient alors la faculté de comprendre, et de faire comprendre aux autres. Car alors seulement le seau sera vide, et celui qui accorde cette faveur le rempli assurément. Il le remplira de la Connaissance et d'amour - car il s'agit d'amour. S'il ne s'était pas agi d'amour, il n'y aurait rien eu à faire - ni à enseigner, ni à comprendre quoi que ce soit. Si quelqu'un s'était noyé, il n'aurait pas été sauvé.

Après tout, vous êtes un être vivant dans ce monde. Vous devriez y songer. On pourrait dire que cette noyade était le destin de cette personne. Mais si le Maître se met à dire, "Oh, c'était son destin. Je l'avais averti de ne pas aller dans la rivière, mais il l'a fait. Et après il s'est noyé. Que puis-je faire ?" Mais il ne dit rien de tel.

S'il n'y avait pas eu d'amour, celui qui donne la Connaissance ne serait pas venu. S'il n'y avait pas eu d'amour, il n'aurait donné la Connaissance à personne.

L'amour est la cause de cette création. L'amour est la source de l'espèce humaine, et l'amour est à l'origine de la lumière et des ténèbres. L'amour est la genèse de toute chose. Si nous n'imprégnons pas notre vie par l'amour, qu'avons-nous accompli ? Que reste-t-il en absence d'amour - l'amour réel, le véritable amour ? Il faut clairement comprendre ce fait. Ne dites pas, "C'est écrit. C'est le destin." Oubliez ca. Faites-en vous-mêmes l'expérience.

Vous rentrez chez vous, et votre femme vous dit qu'au lieu d'avoir fait la cuisine, elle a "écrit votre repas".

Qu'allez-vous faire ? Non. Vous avez besoin de nourriture réelle - avec de la substance. N'est-ce pas ainsi ? Il vous faut de la nourriture mangeable, et pas sous forme écrite. Réfléchissez. L'expérience doit aussi être pratique et vivante. C'est tellement beau que grâce à l'amour, nous recevions tous cette opportunité. Profitez-en. Acceptez-la, et imprégnez-vous d'elle. Ouvrez votre cœur. Soyez un élève réel, une personne totalement dédiée. Je sais pourtant que vous n'en avez pas la possibilité. Alors priez également afin de pouvoir devenir un étudiant. Soyez un dévot. Mais je sais que vous ne pouvez devenir un dévot. Pour cela aussi, vous devez mendier afin de le devenir. Si vous voulez devenir un dévot, vous le pouvez. Mais vous ne savez pas que vous devez devenir dévot. Jusqu'à présent, vous n'avez été le dévot que d'une seule chose, la maya (l'illusion). Et si on vous laisse seul une minute, vous allez à nouveau devenir un dévot de la maya. Apparemment, vous ne savez pas comment pratiquer la véritable dévotion. La seule dévotion que vous sachiez pratiquer, c'est la dévotion à la maya. Vous pouvez devenir un dévot de kali-yuga (l'âge des ténèbres), mais si vous voulez devenir un vrai dévot, vous devez aussi vous demander comment c'est possible.

Alors réfléchissez, et envisagez-le. Ouvrez votre cœur, profitez et jouissez de cette Connaissance, de ce moment et de cette opportunité. Profitez-en.

Merci, et bonsoir.

Extrait de 'Life Force'
Volume 7, Issue 4 October-December, 1991
Imprimé et publié par V.P. Sharma pour
Divine United Organisation,
Shri Sant Yogashram, Shahurpur, Mehrauli, New-Delhi - 110 030
Editeur - Shanker Lal Goel


Sommaire de Life Force Vol. 7, Issue 4

Index des Origines Indiennes | Satsangs Récents en Inde