Meilleurs Messages de Michael Dettmers
Sur le forum anglophone, 1ère partie.
Meilleurs messages de M. Dettmers, 2ème partie

Après avoir été mis en cause sur le Forum d'Ex-Premie.Org, quelques conversations téléphoniques et quelques échanges d'emails avec Jim Heller (ex-premie canadien) que Jim a rapportés sur le forum, Michael Dettmers - ancien assistant et conseiller de Maharaji dans les années 70 et 80 - s'est décidé à s'exprimer sur le forum anglophone.

Ce qui suit est un extrait de diverses conversations du forum (disponibles en version originale sur la partie anglophone d'Ex-Premie.Org), contenant les messages les plus importants de Michael dans leur intégralité.

Note: ces documents sont exposés de manière permantente sur ce site AVEC l'accord et les encouragements de Michael, pour les motifs qu'il expose dans divers messages.

Index des Messages

M. Dettmers parle franchement: Réponse aux attaques dont il a été l'objet.
Dettmers en dit un peu plus: Les raisons de son engagement dans la DLM/EV.
Réponses et Commentaires sur diverses questions: Sa vision passée de M., son vécu.
A propos de sa responsabilité: Les inconvénients de ce qu'il croit sur lui-même.
Réponse à quelques questions: Alcoolisme de M, son révisionnisme actuel, etc.
En réponse à Joe, Janet et Rob: Son travail dans la DLM/EV. Les frictions Bob/M.
En réponse à diverses questions: Ce qu'il a essayé de faire, pourquoi il est parti.
Questions du 12 novembre: L'alcoolisme et la défonce, l'ambiance ...
Questions de Eddy: Comportement de M en état d'ivresse.
Dernière Question: Michael s'explique sur son changement d'attitude
Encore des Questions: Relations extra-conjugales etc ...
Maharaji a tué un homme: et pris la fuite ...
A propos de l'accident de vélo: encore quelques détails !

Meilleurs messages de M. Dettmers, 2ème partie


Lundi 3 Avril 2000 à 00h01 (GMT)

Michael Dettmers parle franchement.

Message reçu sur le forum, par l'intermédiaire de Jim Heller.

Le 2 Avril 2000

Comme vous l'avez suggéré, j'écris pour répondre aux nombreux commentaires qui ont mis mon intégrité en question dans le Forum et dans les liens qui y sont connectés. Je crois que ce que j'ai à dire répondra au nombreuses questions qui ont été formulées et contribuera à éclaircir les mauvaises interprétations qui ont été avancées. Je m'attends à ce que quelques personnes ne soient pas d'accord, quels que soient mes propos. Je crois également que certains lecteurs, y compris un grand nombre qui me connaissent en tant que personne intègre, cherchent simplement une clarification à des propos qui ont été émis sur le forum.

Tout d'abord, je n'ai pas parlé à Maharaji, ni participé à son travail de manière active ou passive, ni assisté à aucun des programmes ou événements depuis de nombreuses, nombreuses années. Néanmoins, je n'ai pas l'intention de m'engager dans des rumeurs ou racontars ni de faire ou dire quelque chose qui le dénigre lui ou mon engagement passé avec lui. Durant mes années de travail avec lui, j'ai agi tout le temps au mieux de mes capacités, et avec honnêteté et intégrité. Bien que ma vie a depuis longtemps pris une direction nouvelle et différente, j'honore et assume l'entière responsabilité de mon passé. Le temps que j'ai passé avec Maharaji constitue des années importantes de ma vie et je continue à retirer un grand bénéfice de la connaissance qu'il m'a enseignée.

En second lieu, la fondation suisse à laquelle je me réfère dans mon CV est appelée Fondation Elan Vital. A la fin des années 70, une de mes responsabilités était de réorganiser la Divine Light Mission, en partie parce qu'il y avait un litige considérable au sujet du nom 'Elan Vital' en Inde et ailleurs, litige provoqué par la dispute entre Maharaji et sa mère. La fondation suisse devint le centre (pas le propriétaire légal) de la coordination générale de la plupart des organisations indépendantes et sans but lucratif d'Elan Vital dans le monde. Cette structure a facilité l'organisation et le financement des programmes, festivals, tournées et toutes les activités de soutien y afférent dans le monde.

Selon mon estimation, les activités d'Elan Vital avaient généré environ 100 millions de dollars à cette époque, surtout lorsqu'on inclut les revenus de la vente de produits, les services de nourriture, les billets d'avion, les locations de voitures, et les logements en hôtels pour les participants aux nombreux événements dans le monde. Bien sûr, toutes ces entités n'étaient pas la propriété d'une compagnie ou organisation, ni consolidées de cette manière. Elles étaient dispersés au sein de plusieurs affaires et organisations dans de nombreux pays. J'avais peu ou rien à faire dans la gestion quotidienne de la plupart de ces affaires. Néanmoins, dans la perspective d'une direction générale et exécutive, j'avais la responsabilité ultime d'organiser ces événements dans le monde et c'est à cela qu'il est fait référence dans mon CV.

A mon avis, il n'y a rien de mystérieux à ce sujet. Durant les années où j'ai dirigé ces activités, Maharaji, Elan vital aux USA, et ailleurs, ont été audités à plusieurs occasions par diverses autorités fiscales gouvernementales, y compris l'IRS (fisc américain). Dans chaque cas, lui et Elan vital ont été jugés en totale conformité. Je suis fier et satisfait de la qualité et du niveau de service de mon équipe qui consistait en des premies, et quelques non premies conseillers professionnels.

Certains ont suggéré que parce que je ne mentionne pas Maharaji dans ma biographie je dissimule ma relation passée avec lui. Ce n'est pas le cas. Dans ma vie personnelle, j'ai beaucoup d'amis proches dont beaucoup n'ont jamais entendu parler de Maharaji; certains en ont entendu parler mais n'ont pas été premies. Tous sont au courant de mon engagement avec lui. Dans ma vie professionnelle, certains de mes clients savent que j'ai travaillé avec Maharaji, la plupart l'ignorent et je ne ressens pas le besoin d'aborder le sujet.

L'essentiel de ce que j'ai fait avec lui n'a aucun rapport avec mon travail, et il n'y a habituellement pas de raison d'en parler. Cela ne veut pas dire que j'ai honte de ma relation passée avec lui, ni que je le nierais si la question m'était posée. Le mentionner dans ma biographie, simplement pour le fait de le mentionner (comme certains de vous l'ont suggéré) ne servirait à rien. Selon moi, un CV devrait seulement inclure les références, compétences, réalisations et/ou activités qui s'y rapportent et qui sont en relation l'offre de cette personne sur le marché du travail. Les activités que j'ai exercées au sein d'Elan vital sont pertinentes, aussi les ai-je inclues dans ma biographie.

Troisièmement, il y a un grand malentendu et une mécompréhension sur la nature de Dettmers Industries Inc., une société que j'ai co-fondée avec mon frère en 1987. Il est insinué que cette société n'est rien d'autre que DECA sous un autre nom, et que j'ai d'une certaine manière fait une fortune personnelle en reprenant une société qui a été créée par Maharaji avec le travail d'esclave des premies. Rien ne pourrait être aussi éloigné de la vérité. Voici les faits.

Moi même et d'autres ont créé DECA à la fin des années 70 pour remettre à neuf un Boeing 707 d'occasion, afin de fournir un moyen de transport à Maharaji et au personnel d'Elan vital. Il est vrai que beaucoup de premies de par le monde ont donné de leur temps et de leurs compétences à ce projet pour peu d'argent et avec un support modeste. Personne n'y a pourtant travaillé comme esclave. Les esclaves n'ont pas le pouvoir de choisir leur situation. Quand le projet fut terminé en 1980, DECA évolua en un centre de finition d'avions, fabricant et installant des aménagements intérieurs pour les jets d'affaires. Cette réalisation ne fut pas commercialement viable, et après un an environ, la compagnie fut vendue à un acheteur indépendant (non premie) qui était essentiellement intéressé par les sièges d'avion que DECA avait dessinés et certifiés. Peu après, la compagnie fut rebaptisée "Aircraft Modular Products" (AMP) et quelques premies qui travaillaient à DECA, y compris mon frère, choisirent d'y rester en tant qu'employés rémunérés. Je ne suis pas qualifié, et il ne m'appartient pas de faire des commentaire sur ce qu'il advint d'AMP après la vente.

En 1984, mon frère quitta AMP pour créer Dettmers Precision Crafting, une société en nom propre dans laquelle lui-même, avec l'aide de sa femme et une ou deux autres personnes, dessinèrent et construisirent des tables pliantes pour les avions d'affaires. En 1987, mon frère et moi-même avons joint nos forces pour développer cette affaire et, en tant que partenaires, nous avons déclaré la compagnie sous le nom de Dettmers Industries Inc. Au début, il y avait seulement cinq employés. Nous avons commencé avec trois tables certifiées FAA, en travaillant avec une perceuse, une presse et du latté , divers outils et équipements, quelques milliers de dollars de capital et le travail d'esclave de personne d'autre que nous-mêmes. La société n'a jamais eu de relations avec Maharaji, Elan vital, DECA ou AMP.

Six ans plus tard, en 1993, notre compagnie a été sélectionnée par Inc. Magazine comme une des meilleurs "Petites Sociétés pour Travailler en Amérique". Nous avons reçu cette reconnaissance non seulement parce que nous avions réduit de manière drastique la durée du cycle de fabrication, accéléré l'innovation et amélioré la qualité et la rentabilité, mais le plus important, c'est que nous avions en même temps amélioré le niveau de vie de tous les employés en incorporant des valeurs de base qui promouvaient la confiance en soi, la dignité, l'ambition, la prospérité et la fierté de la propriété grâce à l'outil de travail. De cette manière nous avons transformé notre société en une organisation de classe mondiale qui profitait à tous ses actionnaires.

En 1995, ayant accompli ce que je m'étais engagé à réaliser dans Dettmers Industries Inc., et me trouvant moi même porte-parole et consultant dans le design et le développement d'organisations de partenariat, basées sur des valeurs et qui se forment, j'ai fondé conjointement Gylanix Solutions, une firme de consultant en management. Ce que nous faisons et comment nous le faisons est bien documenté sur notre website à www.gylanix.com.

Vous m'avez demandé pourquoi Maharaji et moi-même avons choisi de nous séparer. En me fondant sur mes années d'expérience à diriger et promouvoir ses activités de par le monde, j'en étais venu à la conclusion qu'une approche différente était nécessaire afin de répandre la connaissance; il fallait aussi réexaminer son rôle dans le processus, s'il voulait mieux répondre aux gens sur le plan de leurs intérêts et de leurs défis dans notre monde post moderne. A cette fin, j'ai fait plusieurs recommandations. Quand Maharaji décida de ne pas adopter mes recommandations, nous avons mutuellement décidé qu'il serait mieux que je donne ma démission.

Je dois ajouter cependant que, bien que nous ne partagions pas les mêmes vues sur l'orientation à donner à son travail dans le futur, Maharaji m'a toujours traité avec grand respect, dignité et amour, pas seulement quand je travaillais avec lui, mais aussi au moment de mon départ. Bien que nous n'étions pas d'accord, je respecte son droit à faire l'interprétation qu'il choisit. Il est clair pour moi qu'après tout, c'est son travail.

J'étais aussi conscient qu'il est parfois beaucoup plus facile de conseiller quelqu'un sur ce qu'il doit faire, que de mettre soi-même ces conseils en pratique. C'est avec cette conscience que j'étais motivé à faire de Dettmers Industries Inc. la compagnie qu'elle est devenue. Cette même motivation continue à inspirer l'évolution et le développement de mon travail dans Gylanix Solutions.

Je crois que ce que j'ai dit ici clarifie ma position sur les questions qui ont été soulevées dans votre forum.


Jeudi 6 Avril 2000 à 02h51 (GMT)

Dettmers en dit un peu plus

Message reçu sur le forum, par l'intermédiaire de Jim Heller.

Le 5 Avril 2000

J'ai lu les réponses à mon message du 2 avril sur votre site. Je veux aborder, de mon mieux, certains des sujets les plus fondamentaux qui ont été soulevés. Laissez moi cependant réitérer ce que j'ai dit dans mon mémo précédent. Je n'ai pas l'intention de m'engager dans des rumeurs ni des racontars. Beaucoup des questions et sujets qui ont été exprimés à propos du style de vie de Maharaji ne me concernent pas. J'ai de meilleures choses à faire dans ma vie que de me faire prendre dans de telles discussions, que ce soit au sujet de Bill Clinton, de la Princesse Diana ou de Maharaji. Permettez moi de commencer par dire que je n'ai pas toujours été un PAM (pour reprendre votre acronyme) ni que c'était mon ambition consciente d'en devenir un. J'étais cependant motivé à participer d'une manière significative à la propagation de la connaissance. Mon ambition était en rapport avec mon engagement précédent à la fin des années 60 dans le mouvement contre la guerre du Vietnam. A cette époque, j'ai aidé à l'organisation et à la gestion de "lieux d'abri" à Toronto pour les américains qui venaient au Canada pour échapper à la conscription. Tout comme je croyais que le mouvement contre la guerre était une cause valable, je croyais aussi que la mission déclarée de Maharaji de répandre la connaissance dans le monde était une cause dans laquelle je voulais participer.

Après avoir reçu la connaissance, je me suis très impliqué dans la DLM Canada et, peu de temps après, je suis devenu le Coordinateur National. Durant ces premiers temps, pendant un an ou deux, je n'ai eu aucun contact direct avec Maharaji. Dans ces tout débuts, j'ai accepté et pratiqué tous les protocoles prescrits à l'ashram, je l'ai apprécié et j'en ai retiré de grands bénéfices personnels.

La première fois que j'ai effectivement passé du temps avec Maharaji fut lors de sa visite au Canada en 1974. Peu de temps après, il me demanda de venir à Denver pour travailler à son Quartier Général International. Comme je passais plus de mon temps avec Maharaji, mon sentiment de révérence envers lui, maître parfait assis sur scène, a diminué, et j'ai commencé à le connaître, le respecter et l'aimer en tant que personne - un être humain vraiment incroyable, au talent unique et extrêmement intelligent. Cela m'importait peu qu'il soit juste un être mortel comme nous tous. J'étais convaincu qu'il avait la vision, l'engagement et la compétence pour répandre la connaissance dans le monde et j'étais content de jouer un rôle dans cette entreprise.

Le rôle que j'ai joué m'a donné un point de vue unique sur son travail. Par exemple, sur le plan de la direction et de l'organisation (mis à part toute considération spirituelle), la structure de l'ashram soulevait de sérieux problèmes. Pour des raisons culturelles, cela fonctionnait en Inde, mais je n'arrivais pas à voir comment cela pourrait fonctionner en occident, à moins que cela ne reste confiné à une petite communauté. Mais il ne s'agissait pas d'une petite communauté. Il y avait des ashrams dans le monde entier, et il n'y avait pas de mécanisme en place, ni même envisagé, qui pouvait assumer les responsabilités que cette structure impliquait. Lorsque les gens devenaient vieux ou tombaient malades par exemple, qui et quel système prendrait soin d'eux. Les ashrams en Inde en étaient capables, et ils avaient l'expérience nécessaire pour gérer ce genre de problèmes: ils étaient des communautés autonomes avec des premies et des mahatmas de tout âge et supportées par une large communauté de premies.

Nonobstant ces arguments pour la fermeture des ashrams en occident, mon plus grand souci était que la globalité de la structure avait toutes les marques d'un culte, et je n'avais pas l'intention de participer à la propagation d'un culte. Pour ces raisons, j'étais un ferme partisan de la fermeture des ashrams. A la place de ceux-ci, j'ai recommandé que quelques endroits de type retraite soient établis dans le monde; les premies pourraient les visiter durant une semaine ou deux pour approfondir leur expérience de la connaissance, et ensuite retourner à leurs vies quotidiennes. A mon avis, lorsqu'une personne reçoit la connaissance, elle ne rejoint rien, ni la DLM, ni Elan vital, ni le monde de Maharaji ou celui des premies. C'est pourquoi je voulais me débarrasser du mot " premie ". Je crois qu'on ne devient rien quand on reçoit la connaissance, on est simplement plus en contact avec qui on est réellement. Mais mes recommandations ne s'arrêtaient pas avec la fermeture des ashrams. J'étais convaincu que Maharaji avait besoin de redéfinir son rôle afin de mieux présenter la connaissance à un beaucoup plus grand nombre de personnes. Selon moi, ce n'était pas nécessaire, ni sage, de suggérer que la dévotion à Maharaji était une condition indispensable pour expérimenter la connaissance. Que l'expérience elle-même soit la focalisation de la vie d'une personne, que les gens veuillent naturellement exprimer leur gratitude, leur appréciation et même leur amour à celui qui leur rend la connaissance accessible, c'est compréhensible. Mais restons en là.

Certaines personnes ont demandé ce que j'ai appris de mon expérience. C'est une question valable et je ferai de mon mieux pour y répondre de ma perspective actuelle. S'il vous plaît, pardonnez moi si je semble trop pédant. Je ne cherche l'adhésion de personne à mes propos. Je ne proclame certainement pas que ce que je dis est "la vérité" en cette matière. Ce que j'ai à dire est simplement mon opinion. C'est à prendre ou à laisser, c'est tout ce que ca vaut. Permettez moi d'abord de créer un contexte pour ma réponse. Dans ma pratique actuelle de consultant, j'ai appris l'importance et le bénéfice qu'il y a à distinguer un phénomène de son explication. Par exemple, le phénomène de la "pesanteur" a eu beaucoup d'explications au fil des années. Newton a donné une explication ou une interprétation, Einstein en a développé une autre. Le phénomène de la pesanteur en soi n'a pas changé mais différentes explications ont évolué avec le temps. Il est donc important de ne pas considérer nos interprétations comme "la vérité". Elles sont seulement nos interprétations. Pour être clair, certaines interprétations créent plus de possibilités pour l'action que d'autres. L'interprétation d'Einstein est plus puissante que celle de Newton parce qu'elle permet un plus grand nombre de possibilités dans l'exploration de l'espace. On peut donc en conclure que l'innovation consiste à développer des interprétations nouvelles et plus appropriées sur un phénomène. L'innovation, d'un autre côté, est grandement inhibée quand on ne distingue pas un phénomène de son interprétation. L'aptitude à faire cette distinction de manière consistante est une des plus importantes démarcations entre notre compréhension "moderne" antérieure et notre actuelle compréhension "post-moderne" de la réalité et de la vérité.

Quel rapport avec Maharaji et la connaissance ? Supposons que la connaissance est le phénomène de la pesanteur. Métaphoriquement parlant, la connaissance est la pesanteur. Tout comme Einstein a hérité des traditions historiques et des interprétations de la pesanteur quand il a commencé ses études de physique, Maharaji, dans sa tendre enfance, a hérité d'une interprétation de la connaissance et de son rôle dans le processus. L'interprétation incluait une structure particulière et certaines pratiques qui étaient destinées à introduire une personne à la connaissance, à la développer et à la soutenir dans l'expérience. Un des plus grands dons de Maharaji était son aptitude charismatique, et sa prévoyance pour attirer à lui en Inde des gens du monde entier pour qu'ils préparent de manière substantielle son arrivée en occident. Il était parfaitement clair, pour moi du moins, surtout si on considère son jeune âge, qu'il allait exporter cette structure et ses pratiques avec lui. Je suggère cependant que nous considérions cette structure, ses pratiques et son rôle comme une interprétation particulière, non comme "la vérité". Puisqu'il n'y a rien de sacré dans nos interprétations, elles sont sujettes à être réinventées. C'est ce que fit Einstein avec le phénomène de la pesanteur, et c'est ce que j'ai suggéré à Maharaji de faire au sujet de son rôle et des pratiques qui s'y rapportent, en ce qui concerne le phénomène de la connaissance.

Mais quand nous n'arrivons pas à distinguer les deux domaines, les revendications au sujet de "la vérité " en résultent inévitablement. Il y a seulement une seule action logique si nous acceptons ce qui nous est présenté comme "la vérit " (n'importe quelle "vérité" de n'importe qui et sur n'importe quoi), c'est l'obéissance. Il n'est donc pas surprenant que beaucoup de premies peuvent croire qu'il est nécessaire de se dédier à Maharaji pour expérimenter la connaissance. De plus, quand ces deux domaines deviennent un, il n'est pas inhabituel que nous finissions par considérer nos interprétations comme la cause du phénomène. En ne distinguant pas le phénomène (la connaissance) et son interprétation (son rôle, la structure et les pratiques), beaucoup de premies en sont arrivés à la conclusion que Maharaji est la cause et la source de la connaissance. Mais il y a un défaut évident à cette manière de penser. C'est comme si on disait qu'Einstein est la cause de la pesanteur parce qu'il a développé l'interprétation la plus appropriée et la plus puissante à ce jour. Manifestement, le monde admire et apprécie Einstein pour l'impact que son interprétation a eu sur nos vies. Time Magazine l'a honoré comme " l'Homme du Siècle ". De même, Maharaji peut recevoir l'amour, l'admiration et le respect des gens qui bénéficient de la connaissance qu'il leur a enseignée, sans les pièges de la dévotion et tout ce que cela implique.

Ceci étant dit, est-ce que je blâme Maharaji, ou suis-je fâché avec lui parce que les choses ne se sont pas passées comme j'aurais préféré ? Absolument pas. Comme je l'ai dit dans mon mémo précédent, je respecte son droit de faire l'interprétation qu'il choisit. C'est sa mission, pas la mienne. J'assume l'entière responsabilité du choix que j'ai tout d'abord fait de recevoir la connaissance, et pour m'être rendu disponible pour l'aider dans sa mission. La vie est pleine de risques et il n'y a pas de garanties. Il y avait des risques en gérant des "lieux d'abri" à Toronto, et j'ai pourtant choisi de prendre ces risques parce que je croyais dans la cause. Je ressens la même chose à propos du temps que j'ai passé avec Maharaji, et pour n'importe lequel des projets qui m'occupent actuellement. J'assume la responsabilité de mes choix et je refuse, par principe, de blâmer qui que ce soit pour les conséquences qui en découlent.


Le 10 octobre 2000

Réponses et Commentaires sur diverses questions:

Le sermon du Révérend John Hammond-Smyth m'a bien fait rire et m'a bien inspiré. Je me sens donc motivé pour m'exposer à nouveau et répondre à certaines questions, certaines préoccupations et attaques dirigées contre moi. Pour ce faire, je vais parler de mon propre vécu dans cette histoire, puisque beaucoup d'entre vous ont exprimé sur le forum que vous le trouviez très utile. Je ne vais pas répéter ce que j'ai dit dans mes messages précédents, et je vais essayer de clarifier certains malentendus. Pour ne pas être trop long, je vais supposer que vous savez ce que j'ai déjà exposé ici.

Dans mon message du 5 avril, je disais que, au début de 1975, à mesure que je passais davantage de temps avec Maharaji, j'étais de moins en moins intimidé par lui, maître parfait assis sur scène, et j'ai appris à le connaître, à le respecter et à l'aimer comme une personne normale. Il semble que beaucoup de lecteurs du forum en ont déduit que je ne voyais plus Maharaji comme le seigneur et maître parfait en 1975, et que je le voyais comme un homme normal. S'il en était ainsi, alors les accusations selon lesquelles j'étais un hypocrite de donner en 1977 des satsangs tels que ceux que j'ai donnés - et qui ont été reproduits sur le forum - seraient justifiés. Ce n'est pas ce que je voulais dire. A cette époque, et jusqu'au début des années 80, je n'ai pas cessé de croire que Maharaji était un maître parfait qui se manifestait dans un corps humain. Il m'a aussi été donné de voir son côté humain, ce qui n'était pas possible pour la plupart des premies qui ne le voyaient que sur scène lors des programmes. C'est tout ce que je voulais dire.

De la position avantageuse que j'occupe actuellement, plus de 20 ans après, je ne suis pas certain de pouvoir dire exactement comment je comprenais Maharaji à la fin des années 70 et au début des années 80. Ce que je veux dire par là, c'est que je n'ai pas le souvenir d'avoir été pris par la croyance que Maharaji était dieu. Mon orientation spirituelle (avant de rencontrer Maharaji) était plutôt qu'il était un être très évolué, qu'il était en contact constant avec la conscience suprême, et qu'il pouvait mener les autres, moi compris, à être en contact avec cette conscience. Oui, je croyais que la soumission à lui, à travers la dévotion, était la voie de la réalisation et de l'expérience de la connaissance. Je croyais aussi qu'il s'était engagé à répandre la connaissance comme moyen d'établir la paix dans le monde, et je m'étais très engagé à accomplir cette mission.

Cette vision de Maharaji et de sa mission, et le rôle important que j'y jouais fut très sérieusement remis en question au début des années 80 lorsque je suis tombé amoureux d'une de ses instructrices. A cette époque, j'étais également instructeur, bien que mes tâches quotidiennes et mes responsabilités n'avaient rien à voir avec l'enseignement des techniques aux gens. Mais j'étais néanmoins lié par les mêmes règles que les autres instructeurs, donc le célibat. Je me suis donc retrouvé dans une situation très difficile, et j'en ai parlé à Maharaji. Il n'en fut pas heureux, et me fit clairement comprendre que cette relation était incompatible avec mon service. Franchement, je ne comprenais pas ce qu'il voulait dire. Mais j'ai réprimé mes sentiments humains normaux, probablement par crainte de perdre ma situation. C'est à cette époque que j'ai commencé à réfléchir à ce que je faisais de ma vie, et sans doute pour la première fois, je me suis rendu compte à quel point j'avais perdu le contact avec les vrais sentiments humains.

Il y a eu une sorte de percée en 1984 lorsque Maharaji et Marolyn ont expérimenté quelques difficultés dans leur mariage (quel couple marié n'en a pas ?). A cette époque, Maharaji et moi sommes devenus très proches. Je serai honnête en disant que je ne l'ai jamais vu aussi proche de son humanité que pendant cette période. Avec moi en tout cas, il était à l'aise, vulnérable et ouvert. C'est surtout cette expérience qui m'a conduit à penser que Maharaji pouvait descendre de son trône et relationner avec les gens sur le plan humain.

Pourtant, une fois que Maharaji et Marolyn eurent résolu leurs difficultés, il reprit son attitude réservée et distante (pour être juste, je dois dire qu'on m'a aussi accusé d'avoir la même attitude). C'était un peu comme s'il regrettait l'ouverture et la vulnérabilité qu'il m'avait montrés, et il devint de plus en plus distant. C'est à cette époque, en 1985, que je me suis marié avec la personne dont je viens de parler (je préfère ne pas la nommer, étant donné que son nom n'a pas été cité sur ce Forum, et que nous ne sommes plus mariés depuis 1995, tout en restant bons amis). Mon mariage a été l'aspect le plus merveilleux de ma vie à cette époque, et j'ai beaucoup apprécié la compagnie de ma nouvelle belle-famille, surtout celle de ses membres qui avaient mon âge, une famille, et dont la carrière était bien établie. Ce monde nouveau m'a forcé à m'atteler à certains sujets sérieux pour la première fois de ma vie. Il devenait clair pour moi que Maharaji et sa mission n'allaient nulle part. Je me retrouvais à 40 ans, avec le sentiment de plus en plus fort d'avoir gâché les années les plus productives de ma vie. Et je souffrais d'une crise d'identité.

Pour gérer cette crise, j'ai pris deux décisions majeures. Je me suis d'abord associé à mon frère pour créer la société Dettmers Industries Inc. Et je le répète encore, cette société n'a pas été construite ou constituée sur le travail d'esclave fourni par les premies. Comme je l'ai expliqué en détail dans mon message du 2 avril dernier, nous avons construit cette société à partir de rien, et elle a réussi grâce à nos efforts et notre compétence. Ensuite, j'ai entamé un programme d'étude et de recherche sur l'ontologie du langage et la somatique, que j'ai poursuivi pendant sept années. Il serait trop long d'entrer dans les détails de cette étude (c'est expliqué sur mon site Internet), mais c'est ce qui a constitué la base sur laquelle Dettmers Industries Inc. s'est ébauchée et développée. Dettmers Industries Inc. est ainsi devenue une société qui a remporté des prix, et c'est le fondement de mon travail actuel de consultant en transformation des organisations.

En même temps, j'ai continué à travailler pour Maharaji sous contrat. J'avais été au cœur de ses entreprises financières, juridiques et aériennes pendant plus d'une décade, et il voulait que je continue à les superviser. J'ai pourtant continué à m'en éloigner de plus en plus, à mesure de la croissance de Dettmers Industries et de la désillusion croissante provoquée par le mode de vie débauché de Maharaji. Après avoir écarté le Boeing 707 du début des années 80, je me disais que nous en étions arrivé à une solution raisonnable avec l'achat d'un Lear 55 que nous avions acheté en 1986 pour satisfaire les nécessité de Maharaji dans le domaine de l'aviation. Peu après, il a pourtant décidé que le Lear 55 ne lui convenait pas, et il voulut le remplacer par un Canadair Challenger. Nous avons réussi à nous procurer un Challenger d'occasion, mais très vite il voulut passer à un Challenger tout neuf. J'en étais au point où j'en avais assez, et je suis sur que Maharaji en avait assez de moi. Lorsque nous avons décidé de nous séparer, les termes du contrat qui nous liait ont entraîné une clause de non-divulgation. Depuis que je suis parti, j'ai entendu parler de la palais de Malibu, du yacht, et du nouveau jet, le Gulfstream IV. Il semble que rien n'ait changé, si ce n'est que les jouets deviennent de plus en plus onéreux, et que, à mon avis, ils n'ont rien à voir avec sa mission telle qu'elle était à l'origine. Ou bien n'ai-je jamais vraiment compris ce qu'est apporter la paix au monde.

Un certain nombre d'entre vous ont choisi de qualifier les termes de mon contrat de 'prime de silence'. Franchement, je ne comprends pas pourquoi. Et j'ai deux raisons de ne pas violer les termes de ce contrat. Tout d'abord, dans mon travail actuel de consultant, des clauses similaires sont incluses dans les contrats que je signe avec les entreprises pour lesquelles je travaille avec leur équipes de dirigeants. Pour que la réussite de mon travail soit garantie, les dirigeants doivent être assurés que ce qui se passe lors de nos réunions est garanti de la confiance la plus stricte. S'il se savait donc que j'ai sélectivement décidé de rompre une clause de non-divulgation d'un de mes contrats pour une circonstance 'exceptionnelle', ma crédibilité professionnelle serait sérieusement atteinte. J'insiste sur ce point, parce que je suis ici en train d'écrire, et je suis tout à fait conscient du fait qu'un jour ce message pourrait être accessible de n'importe quel endroit du monde via Internet. Je ne le dis pas parce qu'il est accessible à toute personne qui tombe sur ce site. Actuellement, des informations très négatives, et dans certains cas diffamatoires, peuvent être trouvées à propos de moi et de mon engagement passé auprès de Maharaji, simplement en entrant le nom de ma société comme critère sur n'importe lequel des principaux moteurs de recherche d'Internet.

Voici la seconde raison, et je sais que certains d'entre vous ne vont pas me croire, prétextant que tout ce que je fais n'est que dans mon intérêt personnel. J'ai personnellement supervisé la gestion des affaires juridiques et financières de Maharaji, avec l'aide de conseillers professionnels experts et très réputés. En tant que serviteurs dévoués à cette époque, mon équipe et moi-même n'aurions jamais songé à entreprendre aucune activité illégale ni quoi que ce soit qui aurait eu la moindre chance de causer des ennuis à Maharaji. Cela me semble assez évident. Et pourtant, pour citer un exemple, certains continuent à affirmer d'une manière ridicule que j'ai aidé Maharaji à mettre en secret des millions de dollars sur des comptes en Suisse. Comment peuvent-ils continuer à prétendre ceci ainsi que d'autres mensonges, alors que j'ai donné des explications détaillées sur le but et la fonction de la Fondation Élan Vital en Suisse dans mon message du 2 avril ? Ca me dépasse. Quoi qu'il en soit, il n'y aurait aucun intérêt pour quiconque à utiliser de telles informations, si je les révélais, dans le but de 'descendre Maharaji', puisque vos efforts n'aboutiraient à rien. De plus, comme il semble d'après d'autres messages sur ce forum que les personnages clés de l'équipe juridique de Maharaji sont toujours en place, j'ai toutes les raisons de croire que les mêmes standards s'appliquent toujours. J'aurais beaucoup à perdre en violant cette clause de mon contrat, et tout ce que je pourrais révéler n'aurait aucun effet négatif sur Maharaji.

Je me rends compte que même si vous acceptez mon affirmation selon laquelle Maharaji n'a rien fait d'illégal, certains mettent en cause l'éthique de cette accumulation de richesses. Tout ce que je peux dire, c'est que lorsque je l'ai accepté comme maître parfait digne d'amour et de dévotion, c'est volontairement et avec joie que j'ai dédié ma vie à son service. Je croyais que rien n'était trop bon pour le maître parfait, et j'ai agi en le croyant. Beaucoup d'autres ont fait de même. Maintenant, comme le suggère la FAQ d'Élan Vital, il ne se présente plus comme maître parfait. De plus, Élan Vital voudrait faire croire qu'il ne l'a jamais fait. C'est une pure foutaise pour les milliers d'entre nous qui étaient présents à cette époque. Je me moque du fait qu'il ne veut plus se présenter comme maître parfait. J'ai essayé d'amener ce changement au milieu des années 80, lorsque j'ai commencé à réaliser que ca ne l'aidait pas à apporter la paix au monde, mais que ca l'aidait simplement à perpétuer un culte, quand bien même Élan Vital affirme le contraire.

A ma connaissance, Maharaji n'a jamais utilisé le mot 'dieu' pour se décrire, mais il est malhonnête pour Élan Vital de suggérer qu'il ne s'est jamais présenté comme maître parfait, digne de l'amour et de la dévotion totale de ses dévots : il a créé des ashrams pour que les personnes qui ont reçu la connaissance et qui le souhaitaient, puissent lui soumettre leur vie et tous leurs biens de ce monde. Lorsque ceci a changé, à mon avis, il aurait du discuter ouvertement des raisons de ce changement, expliquer la vérité sur le processus de la découverte de soi, et réconcilier le passé avec la direction qu'il choisissait pour le futur, d'une manière qui honore et respecte véritablement l'amour et la dévotion qu'il avait engendrés. Telle que les choses se présentent actuellement, la FAQ d'Élan Vital et son approbation implicite par Maharaji est absolument honteuse dans la mesure où ils dénigrent l'amour et la dévotion que beaucoup de personnes ont exprimé avec leur cœur, leur vie, et leur chéquier pendant des années. Voilà l'essence du manifeste de la MRC Campaign (Campagne de Responsabilité de Maharaji - lettre ouverte à Maharaji du 9 juin 2000) à laquelle j'ai contribué.

Même si certains d'entre vous ont été très critiques à mon égard, je comprends certaines de vos raisons pour réagir ainsi, et je n'en veux à personne, même à celui qui a publié sur le Net un pamphlet contre moi, bien que je n'en sois pas très heureux. Comme je l'ai dit dans un message précédent, j'ai fait certains choix dans ma vie, et je reconnais et accepte les conséquences de tous ces choix. C'est moi, et personne d'autre, qui suis le responsable des choix que je fais, et de leurs conséquences.

Michael


Jeudi 12 Octobre 2000

A propos de sa responsabilité

Jerry,

Tu me demandes pourquoi je crois que Maharaji pensait que l'expérience de l'ashram a "échoué". Je vais essayer d'y répondre comme suit. Je suis tout à fait convaincu que Maharaji incarnait son rôle de seigneur et maître parfait (bien que je suis sûr qu'il ne le considérait pas comme son rôle, mais plutôt comme sa véritable nature). Par "incarnation", je veux dire qu'il vivait sa vie en considérant totalement que recevoir amour, respect et dévotion, c'était un dû, et que tous les bonus (tout ce qu'il veut) sont dus au maître parfait. Je pense qu'il s'agit bien d'une attente. J'ai appris quel pouvoir nous libérons en nous, quand "nous nous attendons" complètement à ce que nos désirs, nos visions et nos rêves se manifestent. La plupart d'entre nous souhaitent ceci ou cela, mais secrètement, nous ne nous "attendons" pas à ce que ca se manifeste. Nous émanons des sentiments intérieurs de doute, de peur et de manque de confiance, et par conséquent nous attirons exactement l'opposé de ce que nous désirons réellement, ou moins que ce que nous désirons. Je sais bien que certains d'entre vous appellent ca de la merde New-Age (Jim et Rob, vous lisez ca ?), mais c'est ce que j'ai fini par réaliser dans ma vie, et c'est ce qui fonde les opinions que je vais exposer ici.

Si je regarde mon passé avec Maharaji, je me rends compte qu'il n'a jamais permis au moindre doute qu'il aurait pu avoir sur son identité de prendre le contrôle sur lui, ou de l'empêcher de recevoir tout ce qu'il voulait. Et il a perpétué (à travers sa propre ignorance d'une autre explication possible) le mythe que c'était par sa 'grâce' que ses souhaits devenaient des ordres pour nous. En d'autres termes, nous avons souscrits à une "interprétation" particulière de qui il était, et comment son pouvoir fonctionnait. Malheureusement, cette interprétation particulière avait la conséquence insidieuse de nous maintenir esclave de la croyance que tout lui était dû, et que nous n'étions rien que de la poussière à ses divins pieds de lotus. Dans cette interprétation, il y a seulement un grand gagnant, et tout les autres sont des perdants.

Je suggère maintenant qu'il y a une autre "interprétation" à notre capacité à manifester ce que nous désirons, qui nous donne beaucoup plus de force si nous voulons en payer le prix, et qui ne nécessite pas que nous nous soumettions à quelqu'un. Le prix, c'est que nous ayons le désir de prendre le temps d'examiner, et de dépasser les doutes et les peurs qui nous empêchent de réaliser notre plein potentiel. A cet égard, Maharaji a eu l'avantage particulier que dès sa naissance, il a été endoctriné dans un système de croyance absolu, et dans une identité, renforcé par son père comme modèle vivant. Personnellement, je ne connais personne d'autre qui tombe dans cette même catégorie, bien que je pense à quelques figures historiques, Mozart peut-être.

Mais à mon avis, le temps approche où il va devoir payer un prix sérieux pour la vie irréfléchie qu'il a menée durant les 40 dernières années. Le grand désavantage de tout système de croyance absolu, c'est qu'il génère de l'arrogance, et le faux postulat qu'il n'y a rien à apprendre parce qu'on connaît déjà tout ce qui vaut la peine d'être connu. Lorsque cette attitude est incarnée dans un maître, vous allez droit au désastre. A mon avis, le système de croyance de Maharaji et son identité dans ce système, le conduisent aveuglément dans un cul de sac, ainsi que tout ceux qui choisissent de le suivre. Je serais très surpris qu'il ne le pressente pas déjà fortement. Ses efforts récents pour réécrire le passé à travers la FAQ d'Elan Vital ne fonctionnera pas, parce qu'il n'y a tout simplement rien de fondamentalement changé dans son système de croyance. Je ne serais pas surpris si nous entendions des rumeurs de son départ à la retraite. Peut être le fera-t-il, mais il ne fera rien de plus que nous dire une fois de plus, "allez tous vous faire foutre", bande d'ingrats.

Michael


Lundi 23 Octobre 2000 à 03h30 (GMT)

Michael Dettmers, réponse à quelques questions.

La-ex,

Voici mes réponses à tes questions.

Crois-tu que Maharaji a, ou qu'il a eu, un sérieux problème d'alcoolisme ou de drogue à un moment quelconque ?

Oui, je crois qu'il avait (et qu'il a ?) un sérieux problème de boisson, et je le lui ai dit. Non pas pour le juger, mais par amour et par souci pour lui.

As-tu été le témoin de tests ou de miracles, tels que ceux qui ont été décrits précédemment ?

Non.

Maintenant je te demande juste une opinion. Pourquoi penses-tu que Maharaji donne sur Internet des informations aussi révisionnistes sur le passé ?

Pour répondre à cette question, je pense qu'il faut considérer l'ensemble du phénomène Maharaji dans son contexte. Comme je l'ai dit dans un message précédent, il a été endoctriné dans un système de croyance absolu dès son enfance, et il a été le témoin direct de son fonctionnement depuis sa naissance, aux pieds de son père qui l'a dressé pour prendre sa place. A l'âge de huit ans, il avait déjà incarné une identité et une mission pour sa vie. Combien de personnes de ta connaissance ont été dans cette situation à l'âge de 8 ans ? Je n'en connais pas. Et il a fait un grand départ. Il avait quitté l'Inde à l'âge de 12 ans, et en quelques années, il a mis sur pieds une organisation globale, avec des milliers de personnes dans le monde qui ont tout lâché pour lui dédier leur vie. Que cela plaise ou déplaise, c'est un réel pouvoir. Et il a du se sentir invincible.

Mais tout ce pouvoir et cette influence sur les autres lui a conféré une responsabilité énorme, parce que les personnes qu'il attirait lui remettaient leur cœur et leur âme en toute confiance. C'est une chose de jouer avec le butin du pouvoir, et, adolescent, il n'avait aucun problème avec cette partie de l'équation. Mais gérer l'autre partie, cela demande du caractère et de la maturité, ce dont il manquait. Je ne peux que supposer (puisque je n'en ai jamais parlé avec lui) qu'il a fini par se rendre compte qu'il n'était pas à la hauteur de la tâche, qu'il n'était pas la personne qu'il avait cru être et qu'il n'incarnait pas ce qu'il avait fait croire aux autres. C'est peut-être ce conflit intérieur qui est responsable de son problème avec l'alcool. Mais ca n'est pas l'essentiel. Le fait est qu'il n'a pas assumé la responsabilité qui accompagnait son invitation et notre acceptation de lui soumettre nos vies. Cette irresponsabilité a été amplement démontrée par la manière dont il a géré la situation des ashrams et le cas de Jagdeo, pour ne citer que deux exemples.

Une façon de gérer ce dilemme, c'est de feindre qu'il n'a jamais existé, d'où son révisionnisme extensif du passé. Est-ce que ca marchera ? Le temps le dira, mais j'en doute. Trop de gens ont été blessés par son incapacité à honorer ce qui lui incombait dans cette affaire. S'il veut changer la donne et continuer à avancer, à mon avis, il doit commencer par défaire ce qu'il a fait. Il doit des excuses et des explications à ceux qui sont en colère, qui en souffrent, qui sont attristés ou quoi que ce soit. Il faudrait que ca soit sincère, et il devrait être prêt à faire amende pour les conséquences de ses actes.

Michael


Lundi 30 Octobre 2000 à 22h25

En réponse à Joe, Janet et Rob

Joe, Janet et Rob

Je vais répondre à toutes vos questions dans ce message. Si je comprends bien sa question, Joe voudrait connaître mon point de vue sur ce qui s'est passé entre 1975 et 1980, en insistant sur les changements qui ont commencé en 1976, et qui ont été brutalement renversés. Rob voudrait savoir si Elan Vital est qualifié pour le statut d'église aux USA. Rob, je ne connais pas le statut actuel d'Elan Vital. Je parlerai du statut d'Elan Vital, alors connu sous le nom de Divine Light Mission (DLM), et pourquoi il était celui-ci pendant la période 1975-1980. Janet voudrait en savoir plus sur ce 'vent glacial d'efficacité brutale' dont elle a fait l'expérience, et dont Sophia Collier a également parlé, survenu au moment de mon arrivée à Denver en 1975. Elle voudrait aussi savoir ce que j'ai appris, et comment je m'y prendrais d'après l'expérience que j'ai acquise pendant les 25 dernières années. A part ne pas entrer dans une secte, je parlerai de ce sujet à la fin.

Bob Mishler m'a fait venir du Canada à Denver en mars 1975, principalement pour superviser les finances de la DLM. La DLM avait des dettes énormes à la suite de la débâcle de l'Astrodome, et plus un an après, la situation était toujours très difficile. Pour reprendre la situation en main, j'ai tout de suite institué un système de budget. Ca impliquait de segmenter l'organisation en départements, et d'assigner à chaque responsable de département la responsabilité des activités et des dépenses de son secteur. J'ai organisé des réunions avec chacun des nouveaux départements, et je leur ai expliqué le fonctionnement du nouveau système en utilisant des diagrammes et des modes de procédure pour les aider. La responsabilité finale de définir les priorités et d'approuver le budget était entre les mains d'un Comité Exécutif nouvellement constitué, et présidé par Bob Mishler. Il y avait un certain degré d'urgence à mettre ces changements en place, pas simplement parce que notre situation financière était périlleuse, mais aussi parce que le fisc (IRS pour les lecteurs non américains) nous avait averti d'un contrôle imminent. A cette époque, la comptabilité de la DLM n'était pas en ordre, et nous n'étions pas à même de répondre à leurs demandes d'information initiales. Ceci explique la raison de la manière radicale dont j'ai mis en place les mécanismes de contrôle financier au QG international de la DLM (IHQ - Quartier Général International), comme il était appelé à l'époque. Je peux comprendre que beaucoup de personnes ont réagi négativement à cette approche plutôt draconienne et peu sensible pour forcer le contrôle financier d'une organisation 'spirituelle' qui avait jusqu'à présent fonctionné d'une manière plus détendue et plutôt irresponsable.

Mais il y avait un composant essentiel à notre stratégie. Pour que le Comité Exécutif puisse établir les priorités, il fallait pouvoir établir une mission claire qui puisse être comprise par chacun. Cette mission donnait un point focal sur lequel les buts et les objectifs de chaque département étaient appuyés, nous permettant ainsi à tous de focaliser nos efforts dans la même direction. Mais je savais qu'il ne serait pas très efficace d'imposer une mission en supposant simplement que tout le monde allait la comprendre, et surtout, l'accepter. Pour cela, nous avons engagé les services d'un premie nommé Jerry T. qui était aussi formateur professionnel pour le développement des organisations, et qui était diplômé du National Training Lab mieux connu sous le nom de NTL. Jerry a mis en place une série d'ateliers de travail dans toute l'organisation, en utilisant les techniques de base du brainstorming et des techniques de synthèse, pour engager chacun dans un processus de 'réflexion' sur ce que nous essayions de réaliser en tant qu'organisation.

Autant mes procédures budgétaires étaient étouffantes, autant ces ateliers amenèrent une bouffée d'air frais et firent résonner quelque chose chez la plupart de ceux qui y participèrent. Pour la première fois peut-être, les personnes commencèrent à réfléchir à leur expérience de Maharaji et de la connaissance. De nombreuses questions commencèrent à émerger, y compris sur le rôle de Maharaji dans la propagation de la connaissance, sur la meilleure manière de parler aux gens de Maharaji et la connaissance, pourquoi est-il nécessaire d'être à l'ashram pour faire du service, etc. Beaucoup décidèrent de quitter à l'ashram à cette époque de remise en cause et de réflexion, et nous les avons encouragés à le faire. Bien que tous les membres du Comité Exécutif - à part Bob - étaient des résidents d'ashram, la plupart, moi-même compris, étions engagés dans des relations, et nous avions confiance dans le fait que Maharaji allait abandonner toute la structure de l'ashram, que ca n'était qu'une question de temps. En bref, une révolution culturelle avait été déclenchée en 1976 dans toute la DLM.

C'est à la faveur de ce processus qu'un consensus a commencé à se dégager sur la meilleure façon de présenter Maharaji, c'est à dire en tant que leader humanitaire. Je me souviens d'avoir expérimenté des résistances à cette idée, mais Jerry m'a aidé à faire confiance dans le processus et à ne pas essayer d'en contrôler le résultat. Ma résistance était fondée sur ma croyance que notre but était de promouvoir une "élévation de la conscience", ou la "réalisation de dieu". Si on présentait Maharaji comme un leader humanitaire, j'avais l'impression qu'on allait tomber dans le même genre de groupe que United Way. Bien que j'avais beaucoup de respect et d'amour pour Maharaji à cette époque, il ne m'avait jamais semblé être du type leader humanitaire. L'approche du leader humanitaire a fini par l'emporter, et je me suis rangé du côté de l'opinion consensuelle.

En 1975 et 1976, j'ai eu très peu de contacts personnels avec Maharaji. J'ai passé l'essentiel de mon temps à Denver, et j'ai assisté à quelques programmes aux USA, en Europe et en Australie. Bob passait le plus clair de son temps avec Maharaji, et il venait une fois ou deux par mois à Denver. Il approuvait et soutenait nos efforts pour changer la culture de l'organisation (c'est ainsi que je qualifie maintenant ce travail. Je ne sais pas comment nous l'appelions à l'époque, ni même si nous lui donnions un nom). Bob se rangeait du côté de l'approche du leader humanitaire, et recommandait fortement que nous fassions tout ce qu'il fallait pour démanteler la perception de Maharaji et de sa mission comme un culte de la personnalité. Notre compréhension était que je devais m'occuper des finances et du changement d'organisation, et lui s'assurait que Maharaji était informé de ce qui se passait, et d'engranger son soutien.

Mon premier soupçon du fait que Maharaji n'était pas heureux des changements qui avaient été déclenchés à Denver et finalement dans tout les USA et l'Europe est apparu pendant sa tournée d'Europe de l'été 1976. J'ai pu passer du temps avec Maharaji durant cette tournée, et il était clair pour moi que sa relation avec Bob était très tendue. Bob m'a exprimé sa frustration totale avec Maharaji. Même si Maharaji avait été d'accord pour ces changements dans leurs discussions, il ne s'y sentait pas à l'aise parce qu'ils étaient mis en place durant sa tournée. Bob me dit néanmoins de rester focalisé sur l'audit, et qu'il s'occuperait des difficultés qu'il éprouvait avec Maharaji.

Pour la préparation de cet audit, je travaillais avec un avocat qui était au très fait des principes et des pratiques auxquels une organisation devait adhérer pour être déclarée en tant qu'église aux USA. A mesure que nous analysions les procédures de fonctionnement de la DLM, il devenait clair que la DLM n'avait guère prêté attention à ces principes et à ces pratiques, non pas dans l'infâme intention de commettre une infraction, mais par simple ignorance des règles du jeu. Le problème n'était pas tellement de savoir si la DLM se qualifiait pour être une église. Il était assez facile de démontrer que les activités et les pratiques de la DLM se justifiaient par les croyances d'un groupe de croyants qui soutenaient financièrement cette église, et qui étaient engagés dans certaines pratiques religieuses spécifiques. Sur le plan pratique, la stricte séparation de l'Eglise et de l'Etat aux USA fait qu'il est très difficile pour le gouvernement de mettre en question la légitimité d'une quelconque pratique religieuse, sauf si elle est extrêmement bizarre, anti-sociale, ou/et illégale. Je me rendais compte que l'analyse de Maharaji et de la connaissance en ces termes était en complète contradiction avec son affirmation selon laquelle la connaissance n'est pas une religion, et qu'il n'est pas là pour établir un système de croyance. Mais je n'étais pas en situation pour me soucier de tels détails techniques à cette époque. Il était clair qu'au départ, on n'avait pas suffisamment réfléchi aux implications de l'établissement de la DLM en tant qu'église, mais à ce moment-là, il fallait que je gère les conséquences de ce choix.

Ma vraie difficulté se centrait sur le rôle de Maharaji dans cette église, et spécifiquement sur la façon dont elle le finançait. Il faut que je resitue les choses. En 1976, Maharaji avait le statut de résident permanent aux USA. Parce qu'il avait épousé une américaine en 1974, il avait la possibilité de demander la nationalité américaine en 1977. Dans l'intérim, il fallait qu'il passe au moins six mois par an aux USA. Pour satisfaire à cette exigence, la DLM avait acquis pour Maharaji un petit bungalow de 4 pièces dans un quartier résidentiel de Denver. Elle avait aussi acquis une propriété à Malibu, ainsi qu'un motorhome et plusieurs voitures, y compris une Rolls Royce pour son usage personnel. Elle payait également les frais de nourriture pour lui et sa famille, ainsi que pour toute autre personne dont il avait besoin, ou pour qui il le souhaitait.

Après avoir passé en revue tous ces chiffres que nous avions regroupés, notre avocat est devenu très soucieux du fait que le "Chef Spirituel", car c'est ce qu'était Maharaji dans cette structure, consommait une partie disproportionnée des fonds de l'église, d'après les règles de l'IRS. En appliquant les règles qui gouvernent les églises, les résidences de Maharaji étaient qualifiées de "presbytères". Notre avocat était d'accord pour dire que le bungalow de Denver était approprié dans ces circonstances. Mais il ne voyait pas comment la DLM pouvait justifier la propriété de Malibu. Il pensait aussi qu'une Chevrolet convenait davantage à un "Chef Spirituel", mais certainement pas un motorhome de grande valeur ou une Rolls Royce. Il dit finalement que Maharaji aurait du recevoir un salaire de l'église, et que c'est lui qui aurait du régler ses dépenses personnelles et celles de sa famille, y compris la nourriture et les vêtements, sur son salaire. Il craignait que l'IRS perçoive la DLM non comme une église, mais plutôt comme une structure bidon mise en place pour le bénéfice d'un individu. Il me dit franchement qu'il ne voyait pas comment nous pourrions survivre au contrôle fiscal qui n'était plus éloigné que de quelques mois. Nous étions clairement face à une crise, et j'ai immédiatement téléphoné à Bob qui était à Malibu pour l'informer de ma découverte. En lui décrivant la situation, j'étais conscient du fait que Bob, en tant que président de la DLM, ainsi que les principaux responsables seraient mis en cause si l'IRS établissait une infraction.

Bob arriva à Denver le lendemain, et il notifia au "Comité Exécutif" que Maharaji arriverait à Denver dans deux jours. Il nous informa du fait qu'il avait rencontré Maharaji, qu'il l'avait informé de la situation, et qu'il lui avait donné un ultimatum pour déménager de la résidence de Malibu. Il avait dit à Maharaji que nous devrions le reloger, lui et sa famille, à Denver, dans les deux semaines, parce que la DLM allait vendre la résidence de Malibu. Il dit que Maharaji avait été choqué et très en colère, et qu'il venait à Denver pour voir de lui-même ce qui se passait. J'ai moi aussi été choqué que Bob donne un tel ultimatum à Maharaji, parce que cette décision n'avait pas fait partie de nos conversations. Bob expliqua que les problèmes qui avaient émergé grâce à l'imminence de l'audit lui avaient donné le courage de dire à Maharaji ce qu'il pensait exactement - que Maharaji échappait à tout contrôle, et que ses dépenses détruisaient son organisation et le mettaient dans l'incapacité d'accomplir sa mission.

Inutile de dire que l'ambiance était très sombre quand Maharaji est arrivé à Denver deux jours plus tard. Il a immédiatement rassemblé le comité exécutif et nous a dit sans ambiguïté combien il était déçu de nous tous. Il nous fit clairement comprendre qu'aucun de nous devait considérer sa position comme garantie et qu'avant qu'il ne nous quitte, il y aurait des changements. Il programma ensuite des entretiens individuels avec chaque membre du Comité Exécutif. Nous avions compris qu'il était sérieux après qu'il eut congédié les deux premières personnes qu'il rencontra. J'étais la dernière personne qui devait le rencontrer et je m'attendais aussi à être viré. A ma grande surprise, il n'en fut rien. Sa première question fut mais qu'est ce qui se passe ici ? Et il voulut que je lui explique le détail de mes recherches à propos du contrôle fiscal. J'ai répondu en rendant compte de tout ce que j'avais fait pour faire un tableau de notre situation comptable, et je lui dis ce que notre juriste en pensait. Il écouta attentivement, en posant périodiquement des questions.

Quand j'eus terminé, il m'expliqua à quel point Shri Maharaj Ji (son père) avait toujours détesté la DLM. Il continua en m'expliquant que la DLM n'était pas la même chose que Maharaji, que Maharaji était le point central de la connaissance et que si la DLM avait un rôle, c'était d'être au service de Maharaji et non le contraire. Il dit qu'il réalisa que nous avions perdu notre focalisation lors des changements qui avaient été mis en place durant ses tournées de l'été dernier. Il expliqua que la connaissance sans la dévotion à Maharaji n'est rien, et que nous l'avions tous oublié. Il me demanda ce que je pensais de notre dilemme actuel. Je lui dis que nous avions un problème sérieux. Je reconnus également que c'était absurde pour lui de se retrouver dans une situation où il était considéré comme le dignitaire en chef d'une église basée à Denver. J'ai aussi ajouté que, se basant sur sa vision de la DLM, toute la structure de l'organisation avait besoin d'être repensée. Il dit qu'il acceptait, et il me demanda si je voulais m'occuper de cette tâche. Je dois admettre que j'étais surpris d'avoir cette conversation avec Maharaji, et j'ai accepté immédiatement. "Bien" dit il, "tu es viré de ta position actuelle dans la DLM, mais tu es engagé comme mon manager personnel." Ainsi, dans un sens, j'étais viré, mais pas avec les conséquences que j'avais prévues.

Dans ma nouvelle position, Maharaji me donna deux priorités. La première consistait à rencontrer Bob et à lui dire que Maharaji n'avait nullement l'intention de déménager de la résidence de Malibu. Pour Maharaji, la résidence de Malibu avait été un cadeau des premies. Il pensait la même chose pour le motorhome et les voitures. J'étais du même avis pour le motorhome, parce qu'il avait été offert par les premies canadiens à l'époque où j'étais le coordinateur national du Canada. Il ajouta que si Bob était tellement amoureux de la résidence de Denver, il pourrait y vivre en tant que président de la DLM. Rencontrer Bob n'était pas chose aisée parce que je le considérais comme un ami. Lorsque je lui rapportai les propos de Maharaji, il ne m'en tint pas rigueur. Il était manifestement attristé du fait que tous ses efforts pour servir Maharaji aboutissaient à cela. Il dit clairement qu'il n'était pas intéressé par la direction d'une organisation que Maharaji démolissait à chaque occasion, et il décida de partir peu après.

Mon autre priorité était de continuer à m'occuper de l'audit. Pour m'aider dans ce défi, Maharaji m'ordonna d'aller à Londres et d'y rencontrer un premie nommé Aubrey West (Aubrey est décédé il y a quelques années), et de lui parler de notre problème. Il pensait qu'Aubrey pourrait être très utile pour gérer cette situation. Sa fille avait introduit Aubrey à la connaissance, et Maharaji avait fait sa connaissance parce qu'il avait été le principal architecte de la stratégie qui permit avec succès de mettre fin au contrôle de la mère de Maharaji sur la DLM en Angleterre. Aubrey était une des plus brillantes et intéressantes personnes que j'aie jamais rencontré. En 1976, il était probablement à la fin de sa cinquantaine. Il avait fait ses études de droit à Cambridge et avait un cabinet où il se consacrait avec succès aux investissements bancaires. Il était également un calligraphe de renommée mondiale, ayant beaucoup publié.

J'ai rencontré Aubrey pendant plusieurs jours; il m'a interrogé sur tous les détails de mes recherches pour la préparation de l'audit. Lorsque je suis arrivé à Denver, la personne qui avait été responsable des finances m'avait remis tous les dossiers et toutes les écritures. Dans l'un d'eux, il y avait un tampon avec la signature de Prem Pal Singh Rawat, alias Guru Maharaji. Ce qu'on avait habituellement fait, c'est déposer tous les chèques sur le compte bancaire de la DLM, y compris ceux qui avaient été faits à l'ordre de Guru Maharaji, qui figuraient sur une remise différentes, et qui étaient endossés par la DLM à l'aide de ce tampon portant la signature légale de Maharaji. Aubrey fit de ceci la pierre angulaire de sa stratégie pour régler notre problème. Pour Aubrey, il y avait une différence fondamentale et légale entre les dons d'amour faits par dévotion à son guru, et les donations faites à une organisation créée pour répandre le message du gourou. Il dit que ces deux différentes et distinctes sources de revenus n'auraient jamais dû être confondues.

Par mon intermédiaire, Aubrey demanda à l'avocat de Maharaji et au comptable de reclasser tous les chèques qui avaient été faits au nom de Maharaji, mais déposés sur un compte bancaire de la DLM, comme des fonds personnels de Maharaji qui étaient simplement gérés par la DLM pour son usage personnel. Lorsque les écritures furent recatégorisées de cette manière, elles montraient clairement que Maharaji avait plus que les fonds nécessaires pour payer personnellement la résidence de Malibu, les voitures et ses dépenses personnelles avec son propre argent. Durant l'audit, nous avons reconnu auprès de l'IRS (fisc américain) que, en consultation avec nos juristes, ce n'était pas une bonne idée d'avoir la DLM comme dépositaire de ces fonds, et que nous étions en train de transférer tous les biens qui appartenaient à Maharaji dans une autre structure qui refléterait correctement les intérêts de leur bénéficiaire. L'IRS a été entièrement satisfait de cette explication, confirma le principe de la séparation de Maharaji et la DLM en deux entités séparées, et que les dons à Maharaji étaient bien ce qu'ils étaient selon les règles de l'IRS. Ce problème réglé, nous passâmes l'audit sans difficulté ni incident.

Dans l'intervalle, Maharaji était occupé à consolider sa base. Il entreprit par vengeance de défaire tous nos efforts pour le présenter comme un leader humanitaire, en exprimant très clairement aux premies que la connaissance et la dévotion pour Maharaji étaient inséparables. Il était déterminé à ne plus jamais se retrouver dans la situation où qui que ce soit lui donnerait un ultimatum. Le Quartier Général de la DLM à Denver fut démantelé, avec les instructions de Maharaji de ne plus le reconstruire ailleurs. Comme Maharaji me l'a expliqué ainsi qu'à d'autres organisateurs, c'est lui qui est le quartier général de sa mission. Où qu'il se trouve, c'est là que se trouve le quartier général de sa mission. A cette fin, il établit des résidences en Angleterre, en Australie et en Inde pour bien démontrer le fait que ca n'est pas parce qu'il est maintenant américain que les premies américains devaient sentir qu'ils avaient un droit spécial sur son temps ou sur sa personne. C'est ainsi qu'une nouvelle ère de dévotion, avec la réinstitution des ashrams, fut lancée.

Janet m'a demandé que ce j'avais appris et ce que je ferais différemment en me fondant sur l'expérience d'organisation que j'ai acquise durant les 25 dernières années. Si on commence par oublier qu'il s'agit d'une secte, voici ce je ferais différemment. Tout d'abord, je n'aurais pas commencé les changements organisationnels sans m'assurer que la direction (dans ce cas Maharaji) était complètement engagée dans le processus. Aujourd'hui, je ne travaillerais pas avec une organisation à moins que la direction et/ou son équipe exécutive ne soient complètement engagés et participent au processus de transformation. En second lieu, j'aurais pris plus de temps pour établir des relations. Je suis arrivé à Denver comme un étranger, et c'était une folie de ma part que de commencer à travailler comme je l'ai fait, d'une façon aussi agressive, sans prendre le temps de bâtir des ponts et d'établir la confiance. Troisièmement, j'aurais mis plus de femmes à des postes de responsabilité. A cette époque, il y avait plusieurs femmes remarquables au Quartier Général, et j'étais trop aveugle pour voir comment le processus aurait été plus facile si j'avais gagné leur confiance et leur soutien, et si je les avais mises à même d'être actives dans le processus. Cette cécité se reflétait chez tous les hommes du Comité Exécutif. Finalement, je n'aurais pas habité dans "l'ashram des cadres", renforçant ainsi les reproches d'élitisme et nourrissant l'idée de "nous" et "eux".

Michael Dettmers


Le 1 11 2000,

En réponse à diverses questions.

Cynthia, Charlie, Jerry etc …

Bien que je ne sois pas d’accord avec un tas de choses que vous dites à mon propos, je suis très sensible aux questions légitimes que vous soulevez, et je les prends à cœur.

Dans divers messages précédents, j’ai exprimé mon regret, ma honte, et mes excuses pour avoir fait partie de la secte, et pour tout le mal que mon engagement a pu faire aux autres, et je le répète ici.

Mais je nie absolument avoir jamais présenté Maharaji aux autres comme mon seigneur et maître digne d’amour et de dévotion tout en le considérant comme un imposteur.

Avec le recul, je me rends compte que j’ai été un idiot de me laisser séduire au point de croire qu’il était ce qu’il proclamait, et, à cause de cette croyance, d’avoir passé tant d’années à penser que je servais l’humanité en aidant Maharaji à propager sa connaissance dans le monde.

Mais je n’aurais pas été assez idiot pour rester avec lui depuis 1974, comme certains le suggèrent, en pensant qu’il était un imposteur, tout en continuant à le servir pendant des années. Dans quel but ? Pour avoir le privilège de vivre à l’ashram dans les conditions que vous connaissez ? Pour avoir le privilège de renoncer à une relation à la suite du retour à la dévotion de 1976, ou à nouveau en 1980, lorsqu’il m’a dit qu’il était hors de question pour moi de poursuivre une relation ? Pour travailler 18 heures par jour, un mois après l’autre, année après année, avec pratiquement aucun temps pour moi, et sans la moindre compensation financière la plupart du temps ? Pour renoncer à la possibilité de me construire une carrière, une famille et des enfants ? Ah oui, j’ai oublié les petits profits – avoir un beau costume, et une place au premier rang avec les PAMs, et bien sûr un darshan permanent ! Soyons sérieux. Quel que soit le confort de ma situation actuelle, ca n’est rien comparé à ce que j’aurais pu réaliser si je n’avais pas gâché les années les plus productives de ma vie.

Je suis resté parce que je croyais que Maharaji pourrait changer quelque chose dans ce monde, et j’étais très engagé à l’aider à le réaliser. Bien sûr, j’ai eu mes périodes de doute et de confusion. Lorsqu’il est brutalement revenu à la dévotion en 1976, j’ai accepté ma confusion d’avoir cru qu’il serait possible d’expérimenter la connaissance sans le vénérer, et j’ai fait des efforts sincères pour me soumettre à nouveau totalement.

Pratiquement dix ans plus tard (je me rends compte que je suis lent à comprendre), à nouveau, j’ai remis en question la nécessité de mettre en avant la dévotion à Maharaji comme étant la clef pour expérimenter la connaissance. Je pensais qu’il n’était pas nécessaire qu’il soit un objet de dévotion pour jouer un rôle important et aider les gens à se connecter à leur être véritable.

Afin d’entamer un dialogue constructif avec Maharaji sur ce sujet, j’ai engagé Will Schutz comme facilitateur lors de la retraite – maintenant abominée – qui a eu lieu à San Yesidro. Je croyais vraiment qu’il serait possible que Maharaji abandonne l’apparat et les concepts du maître parfait, qu’il descende de son trône, et qu’il relationne humainement avec les gens.

Ca me semblait essentiel pour que lui et son message puissent entrer en résonance avec les soucis et les aspirations d’un grand nombre de personnes. Malheureusement, Maharaji trouva le processus très confrontant, et il s’enfonça encore davantage dans son auto-isolement. Il n’a pas déguerpi de la retraite, mais il se sentait défié d’une manière très semblable à ce qui s’était produit lorsque Bob Mishler lui avait lancé un ultimatum pour quitter sa résidence de Malibu.

Je suis maintenant convaincu que jamais Maharaji ne bougera de lui-même de sa croyance qu’il est le maître parfait, le seigneur vivant dans la chair, digne d’amour et de dévotion, clef du salut pour ceux qui veulent lui soumettre leur vie. Comme je l’ai dit précédemment, il incarne cette croyance à tel point que ca n’est pas une croyance, mais la vérité absolue. Et il a cultivé des mécanismes de défense qui se déclenchent et attaquent dès qu’il est défié. Peu importe donc ce qu’il peut dire maintenant à propos de la connaissance, en définitive, tout ce qu’il veut c’est la dévotion, et il n’a rien d’autre à offrir.

Mais il y a un défaut à sa cuirasse. La peur et l’arrogance ont façonné et déformé son caractère; elles ont détruit l’amour et l’innocence que j’ai pu sentir en lui au début de notre rencontre.

Et cette arrogance a créé un manteau de cynisme qui est contagieux. Avant de finir par le quitter, j’en étais rempli. Pour moi, il est devenu une personne cupide et égocentrique. Sa consommation immodérée de biens onéreux est une abomination de l’amour et de la dévotion qui les engendrent. Je ne trouve pas les termes qui conviennent pour exprimer mon dégoût pour les assertions d’Elan Vital selon lesquelles Maharaji “dans sa vie privée, a les moyens d’entretenir son indépendance,” et qu’il “a des intérêts dans des affaires qui ont bien réussi.” Ces affirmations atteignent des sommets de cynisme. Il sait sacrément bien que sa fortune est basée sur l’amour, la dévotion et la sueur des premies sincères et confiants qui ont cru en lui. Renier ceci est inconcevable, et, j’en suis convaincu, est l’instrument de sa perte.

Michael


Lundi 20 Novembre 2000 à 11h49

M. Dettmers : La-ex, voici la réponse à tes questions du 12 novembre 2000.

1. Comment se fait-il, à ton avis, que tellement d’entre-nous soient restés impliqués d’une manière aussi dévouée pendant aussi longtemps ? Comment se fait-il que nous n’ayons pu, et tout particulièrement les PAMs (personnes autour de m), accepter plus tôt l’évidence de tout ceci ?

Je crois qu’il appartient à chacun de trouver sa propre réponse. En ce qui me concerne, j’y ai déjà répondu quand je parlais de mon implication 7j/7 et 24h/24. J’y étais régulièrement 18h par jour, et quand je ne travaillais pas, j’étais en permanence ‘de garde’. Après avoir vécu ainsi pendant des années, avec mon corps et mon esprit couplés à cet environnement, je n’avais tout simplement pas le temps, je ne pouvais pas prendre le temps, de réfléchir à ce que je faisais de ma vie en général; j’étais tellement préoccupé par la préparation de la prochaine tournée, la réalisation de tel ou tel projet, ou à résoudre tel ou tel problème. C’était un travail qui me prenait totalement, et il me laissait peu ou pas de temps à moi.

2. Ne parliez-vous pas vous pas de l’alcoolisme de Maharaji et de son abus de drogue, surtout si c’était tellement déraisonnable, entre vous qui étiez autour de lui ? N’aviez-vous pas de discussions entre amis à propos de l’hypocrisie qui entourait tout ceci ? Et de ce que vous pourriez faire ? Ces personnes ne se sentaient-elles pas coupables d’aller dans les communautés pour parler au nom de Maharaji, alors qu’elles savaient qu’en réalité qu’il y avait un tel gâchis dans sa vie ?

Il y avait très peu de confiance et d’ouverture parmi les personnes qui entouraient Maharaji. Je suppose que très peu se considéraient réellement comme des amis. La plupart vivaient dans la peur de perdre leur situation, étant donné qu’il y avait littéralement des douzaines de premies qui attendaient dans la pièce d’à côté pour les remplacer, et que Maharaji n’oubliait jamais de le leur rappeler.

Par voie de conséquence, une atmosphère de peur et de compétition empêchait les personnes de parler vraiment de ce qu’ils pensaient ou sentaient, de peur que leurs indiscrétions soient rapportées à Maharaji, et qu’il leur en coûte leur situation. Ma situation était quelque peu différente de celle de la plupart des personnes autour de Maharaji. Lorsque Maharaji buvait, il m’en offrait souvent. Il m’offrait aussi des cigarettes. Avant de rencontrer Maharaji, je ne fumais pas. Après une année autour de lui, je suis devenu dépendant de la cigarette. Je me suis interrogé à ce propos alors qu’il était encore temps, et j’ai cessé de fumer rapidement. Je ne crois pas que ca a beaucoup plu à Maharaji, parce qu’il continuait à m’offrir des cigarettes, que je refusais poliment. Il avait essayé d’arrêter de fumer 2 ou 3 fois, sans succès, et je pense que mes refus le mettaient mal à l’aise.

Lors des fêtes et des occasions particulières, Maharaji fournissait boisson, champagne, vin, cigarettes et drogue pour toute l’équipe classée X. De cette manière, il cooptait ses plus proches dans une conspiration du silence, parce qu’ils partageaient tous ce secret.

3. Etais-tu le seul à interpeller Maharaji sur son comportement ? Est-ce que sa femme le confrontait ? Est-ce qu’il a cherché à se faire aider, est-ce qu’il aurait consulté un thérapeute ? Quel est, à ton avis, la cause principal de son alcoolisme ?

Je pense être la seule personne qui l’ait confronté sur son problème de boisson. Marolyn était certainement dans une situation où elle aurait pu le faire, mais c’était plus facile pour elle de se joindre à lui dans la boisson, que d’affronter le problème. A l’époque où j’ai été présent, il ne s’est jamais fait aider pour ce problème. Tu peux relire mon message à propos de la conférence de San Ysidro pour avoir une idée de ses réactions vis-à-vis d’une aide extérieure, alors que cette conférence n’avait pas été organisée pour l’aider pour son problème avec l’alcool.

Dans mon message d’hier pour Peter Howie, je disais qu’à mon avis, son problème de boisson excessive et de débauche de dépenses étaient une tentative pour combler le vide que, selon son propre enseignement, seule la connaissance pouvait combler. En disant ceci, je ne suggère rien de positif en ce sens au crédit de la connaissance. Je montre simplement que Maharaji se comporte lui-même d’une manière qui suggère fortement qu’il ne croit pas et qu’il ne pratique pas ce qu’il prêche.

4. Lorsque tu disais précédemment que Maharaji ne semblait se soucier ni de son oeuvre ni de sa vie, quels sont ses comportement qui te portent à le croire ? As-tu eu l’occasion d’en parler avec lui en profondeur, en tant que personne qui se souciait de lui ?

Les excès de boisson de Maharaji, ses débauches de dépenses ainsi que son comportement abusif, surtout lorsqu’il était ivre, m’ont mené à la conclusion qu’il ne se souciait ni de sa vie, ni de son travail. Quand j’ai parlé à Maharaji de son problème de boisson, je l’ai fait par amour et par souci pour lui.

5. Lorsque tu disais que ‘soirée après soirée’ à la résidence, Maharaji se défonçait avec les premies, et que tu disais que tu l’as vu ainsi un nombre ‘incalculable’ de fois et en divers lieux ….. Etait-ce pendant une courte période, disons 6 mois – un an, à un moment où il passait peut-être par des épreuves difficiles dans sa vie, et il s’est arrêté ensuite ? Ou bien est-ce un comportement qu’il a eu continuellement pendant des années ?

Ce comportement a duré des années. Ca n’était pas périodique.

6. Y a-t-il d’autres ex-PAMs de ta connaissance qui aimeraient aussi donner des détails sur cette situation ? Pourrais-tu les contacter ? Je ne demande pas que tu les nommes, ni qu’ils s’identifient sur le forum, mais j’ai l’impression que plus nous en saurons, mieux ca ira …

Il y a beaucoup de PAMs qui pourraient donner d’autres détails sur tout ceci. J’en ai parlé avec certains d’entre-eux. Mais pour l’instant ils n’ont pas envie de se manifester.

Michael


Question de Eddy à Michael Dettmers, le 22/11/2000

Michael …. Tu as dit que M était complètement ivre 5 jours sur 7, pendant des années et des années. Est-ce sérieux ? Pourrais-tu dire combien il buvait chaque jour, et ce qu’il buvait ? Cognac ? Whisky ? Gin ? Une demi bouteille par jour ? Davantage ? Dans cet état, il est impossible pour quiconque de fonctionner normalement et rationnellement pendant une période aussi longue … des années … Je crois qu’on peut dire qu’il était vraiment alcoolique …

Je serais vraiment intéressé pour en savoir plus sur ce qui s’est passé durant la dernière année de la présence de Bob Mishler dans la mission. Pourrais-tu écrire un mot à ce sujet ? Que s’est-il passé dans la tête de Bob ? A part la confrontation majeure au sujet de la résidence de Malibu, à quel sujet s’est-il opposé à M ? Bob a-t-il parlé avec toi du problème de boisson de M ?

Que sais-tu de la mort de Bob ? Ca a été si rapide ? Comment la nouvelle a-t-elle été reçue dans le camp de M ?

Réponse de Michael

Je vais répondre brièvement à ta première question, et garder ma réponse sur Bob pour plus tard, lorsque j’aurai rattrapé mon retard sur les autres questions.

Je veux d’abord clarifier un point: Maharaji n’était pas saoul 5 jours sur 7. Il a bu du cognac à chaque jour de cette époque où j’ai été près de lui, et il buvait toujours le soir après dîner. Il se limitait parfois à deux ou trois gorgées qui semblaient ne lui faire absolument aucun effet. Il en buvait parfois cinq ou six gorgées, ce qui le rendait légèrement ivre. Mais une ou deux fois par semaine, il dépassait cette quantité, et c’est là qu’il était complètement ivre. C’est là qu’il proférait des injures envers les personnes et les situations qui lui déplaisaient, comme je l’ai déjà dit.

Je répète également qu’il n’était jamais saoul ni ivre lorsqu’il pilotait. Il cessait toujours de boire la nuit avant de piloter à l’heure prescrite par le règlement de la FAA. Mails il conduisait parfois lorsqu’il était légèrement ivre ou parfois complètement saoul. Je me souviens de cet incident, lorsqu’il s’est mis très en colère alors qu’il était dans un restaurant chic de Palm Beach avec toute sa famille; il pensait que Marolyn flirtait avec un monsieur assis à une table voisine. Il a brusquement demandé à toutes les personnes qui étaient avec lui de quitter immédiatement le restaurant. Il a repoussé son chauffeur, et il a lui-même pris le volant alors qu’il était vraiment ivre. Et il est parti à leur hôtel qui se trouvait à environ 5 Km, avec toute sa famille dans la voiture. Je suivais leur voiture, j’étais juste derrière eux, et j’étais horrifié de voir sa voiture qui faisait des embardées sur toute la largeur de la route. C’est un miracle qu’il ne soit pas rentré dans quelque chose, et que la police ne l’ait pas arrêté. Ce n’est qu’un exemple parmi bien d’autres.


Mardi 21 Novembre 2000 à 10h26

Question de Salam:

Michael,

……

Tu as écrit:

Les excès de boisson de Maharaji, ses débauches de dépenses ainsi que son comportement abusif, surtout lorsqu’il était ivre, m’ont mené à la conclusion qu’il ne se souciait ni de sa vie, ni de son travail.

Il y a dans cette phrase un point particulier que j’aimerais que tu éclaircisse.

qu’il ne se souciait ni de sa vie, ni de son travail.

Je trouve ceci un peu difficile à digérer, et assez perturbant. Si une personne est alcoolique et ne se soucie ni de sa vie ni de son travail, comment cela ne se reflète-t-il pas sur elle d’une manière ou d’une autre ? Du style, ne pas se raser, ne pas se soucier de son apparence, ou laisser son travail dépérir (je suis sur que tu vois où je veux en venir).

OK, je n’ai jamais été proche de lui, je ne peux donc rien dire de ses activités quotidiennes. Mais d’après ce que j’ai pu voir de lui, il ne renvoie jamais cette image. Il m’a toujours semblé savoir ce qu’il voulait et où il allait. Comment une telle personne peut-elle persister dans ce qu’elle fait sans s’ennuyer ni en avoir assez ? Qu’est-ce qui le pousse à continuer ?

Il me semble qu’il y a un élément nécessaire pour effectuer un travail, ou pour s’occuper de soi, c’est tout d’abord le plaisir qu’on en tire. Si ce que tu dis est vrai, quelle est la réponse ?

Comment s’explique sa cupidité ?

Réponse de Michael:

Salam,

Je voudrais tout d’abord souligner que ce que je dis ici n’est que mon opinion, mais voici sur quoi elle est fondée.

J’ai fréquenté les conseils d’administration de nombreuses compagnies de toute première importance, et d’entreprises de moindre importance. Il y a là des personnes passionnées par ce qu’elles font, et qui y consacrent leur âme et toute leur énergie. Ils voyagent constamment, ils assistent à des réunions, ils s’adressent aux actionnaires, ils s’occupent des employés et des questions d’organisation en rapport avec leur mission. Prends l’exemple des récentes élections américaines. Les choses sérieuses pour les présidentielles ont commencé avec les primaires de février, avec comme point culminant la nomination des candidats de chaque parti à leurs congrès de juillet et août. Il y a eu ensuite les campagnes épuisantes où les candidats se sont adressés aux foules, et où ils ont fait des réunions dans les villes, au rythme de 5 ou 6 par jour, 7 jours sur 7, jusqu’au jour des élections. Pourquoi l’ont-ils fait ? Parce qu’ils étaient sérieux dans leur quête pour devenir président, et, dans le système actuel, c’est ainsi qu’il faut procéder.

Maintenant, je suis prêt à parier que la plupart des premies diraient que la mission de Maharaji est beaucoup plus importante pour le monde que les missions des hommes d’affaire ou celles des politiques. Et pourtant, lorsque je compare l’éthique de travail de ces personnes à celle du Maharaji que j’ai servi, il est impossible de conclure qu’il se soucie de son travail. En définitive, je dirais qu’il est absolument paresseux. J’ai expérimenté la même frustration que celle que Bob Mishler a affronté à ce propos. Je ne cessais de me demander quand est-ce qu’il allait retrousser ses manches et prendre son travail au sérieux. Je me demandais quand est-ce qu’il allait descendre de son trône et commencer à entrer en relation et communiquer avec le reste de l’espèce humaine, qu’il croyait, dans son illusion, être là pour sauver. Je me demandais quand est-ce qu’il allait entamer un véritable dialogue au lieu de pontifier de sa hauteur. J’étais prêt à accomplir ma tâche, croyez-moi !

Au lieu de cela, je passais une bonne partie de mon temps à organiser le financement et l’acquisition de collections toujours croissantes de montres, de sa flotte de voitures de luxe, de ses résidences grandioses, de ses hélicoptères et de ses avions. Au bout d’un certain temps, j’ai conclu qu’il y avait une forte corrélation entre l’échec de sa mission et le fait qu’il était toujours légèrement ivre, sinon totalement ivre, cinq jours sur sept de chaque semaine, année après année. Ceci pour moi, c’est le comportement d’un homme qui ne se soucie pas de son travail. Etant donné le statut élevé qu’il s’attribuait, et son incapacité évidente à faire honneur à ce statut, j’en ai conclu qu’il ne se souciait pas de sa vie. Quand la dissonance devenait trop grande, il engourdissait sa peine par la boisson et l’acquisition de nouveaux jouets.

Ce comportement est-il de la cupidité, de la dépendance, ou les deux ? Je n’en sais rien et je m’en moque. Quoi qu’il soit, ce comportement est inexcusable pour celui qui affirme offrir les clés du bonheur, et tous ceux qui le soutiennent sont des idiots. J’aurais du m’en rendre compte plus tôt, j’ai été un idiot bien trop longtemps.

Michael


Jeudi 21 Décembre 2000 àt 20h34 (GMT)

De Michael Dettmers
Email: dettmers@ylanix.com

Dernière Question

Chère dernière question :

Tu poses une bonne question. Je suis tout à fait d'accord avec ton interprétation. Il y a là deux accords - un contrat signé, et un accord profond et inviolable. Voyons d'abord le cas du document que j'ai signé. Tu mentionnes que je "respecte l'accord financier même s'il est difficile d'imaginer ce qui n'est pas dit". A cause de la clause de non divulgation que contient ce contrat, j'ai choisi de l'interpréter de la manière la plus étroite possible. Ca signifie que je n'ai pas hésité à divulguer des informations financières et légales que j'ai autrefois discuté lors de réunions ouvertes aux organisateurs de tous les pays. Et je n'hésiterais à contrevenir complètement à cette clause de non divulgation si l'information que je révélais pouvait de quelque manière porter atteinte à Maharaji. Je dirais même que je n'en ai rien à faire que Maharaji ou l'un quelconque de ses représentants décide de me poursuivre pour avoir enfreint cette clause de non divulgation. Je serais vraiment ravi d'avoir l'opportunité d'obliger Maharaji et ses représentants à déposer sous serment devant un tribunal, et de leur demander de nier sans détour n'importe laquelle des affirmations que j'ai faites sur le forum Ex-Premie à propos du comportement de Maharaji. La raison pour laquelle j'ai choisi de ne pas briser cette clause de non divulgation, c'est que ca pourrait avoir des conséquences négatives sur mon travail de consultant pour lequel je suis souvent amené à inclure ce genre de clause dans mes contrats. Il est normal pour mes clients potentiels et/ou actuels de demander la confidentialité, non seulement pour des raisons légales et financières, mais aussi pour protéger la propriété de leurs inventions et le secret des affaires.

Parlons maintenant de l'accord profond et inviolable. Tu dis que "j'avais promis du fond du cœur, que si j'étais autorisé à entrer dans cette pièce", "ce que je verrais, je devrais le garder confidentiellement dans mon cœur". Je suppose que tu te réfères aux conditions que l'on doit respecter si on accepte d'être "classé X". Pour que cet accord ait un sens, nous devons d'abord resituer le processus pour devenir classé X dans son contexte. Comme je l'ai expliqué dans mon premier message sur le sujet, les premies qui étaient invités à être classé X avaient été à l'ashram et, pour la plupart, faisaient déjà du service à plein temps pour Maharaji. Ces gens avaient déjà la confiance de ceux qui étaient déjà classés X, et ils étaient souvent connus de Maharaji. Donc, avant que quelqu'un ne devienne classé X, il était déjà tenu par l'accord inviolable qui existait entre Maharaji et ses dévots qui vivaient en ashram. Et qui a créé cet accord inviolable? Maharaji bien sûr, à l'époque où il se présentait comme le seigneur sans le moindre doute, malgré les tentatives d'Elan Vital pour prouver le contraire. C'est ce qui rendait cet accord inviolable. Nous lui avions remis nos vies, et il promettait de prendre soin de nous, non seulement spirituellement, mais aussi matériellement. Le classement X avait un sens si on souscrivait au seigneur, au système de la croyance dévotionnelle, et il ne fallait pas faire un grand pas pour accepter que le seigneur, en tant que tel, n'était pas sujet aux mêmes règles et protocoles qui s'appliquaient à ses dévots.

Mais toutes les mises sont annulées si l'accord est brisé. Et qui a brisé l'accord ? Tu as raison, Maharaji l'a brisé sans cérémonie : il a fermé les ashrams et jeté dehors la plupart des résidents sans la moindre explication. Cet acte était la violation la plus grave de l'accord plus profond, que j'avais "signé dans mon âme", pour utiliser tes mots. Depuis, il nie s'être jamais présenté comme le seigneur, et, comme à l'habitude, il a rendu les autres responsables de cette tragédie. S'il n'est donc plus le seigneur, il n'y a plus de raison pour l'exempter des standards d'une société civilisée. Mais non, il veut être considéré des deux manières. Qu'il aille se faire foutre. Il est un hypocrite, c'est ce que j'ai révélé.

Finalement, tu prétends que j'ai violé mon amitié avec Maharaji parce que j'ai "révélé des détails intimes qu'un ami m'a dit en toute confiance". Je suppose que cela dépend de ta définition de l'amitié. A un point de ma relation avec Maharaji, j'ai cru qu'il était possible d'être son ami. Je me souviens très bien d'un voyage que nous avons fait entre Los Angeles et Miami, en août 1984. A l'époque, il n'avait pas d'avion à lui. Le 707 venait juste d'être vendu, et nous n'avions pas encore acquis le Lear 35. Nous avons donc fait le voyage ensemble en première classe sur Pan Am . A cette époque, il était en plein dans ses difficultés de mariage, il était d'humeur sombre, et il était déprimé. Au cours du vol, nous étions tous les deux un peu éméchés. Il s'est penché vers moi, et il m'a dit qu'il espérait que nous resterions toujours amis, même si je ne le servais plus. J'en suis resté là, longtemps après que nous nous soyons séparés. Je suis sûr que c'est une des principales raisons pour laquelle je ne suis pas venu plus tôt faire mes révélations. Et maintenant, plus d'une décennie a passé depuis que je l'ai quitté, et je n'ai jamais entendu un mot de lui. Même son frère Raja Ji, que j'aimais beaucoup, m'a appelé une ou deux fois par an juste pour me dire bonjour. Lorsque nous étions tous les deux à Berkeley il y a quelques années, nous avons déjeuné ensemble. Selon moi, c'est ainsi que des amis se comportent, même s'ils ne sont pas proches. Mais Maharaji est incapable d'amitié. Je ne m'en suis pas vraiment rendu compte à l'époque, mais son expression d'amitié de 1984 avait toute la sincérité et l'engagement qu'on peut attendre d'un alcoolique. Mais je n'ai rien dit jusqu'à ce je sois au courant de l'histoire de Jagdeo. Son attitude honteuse et lâche dans cette affaire a détruit toute l'illusion d'amitié que j'avais pu entretenir, et j'ai décidé d'offrir mes révélations.


Mercredi 20 décembre 2000

Encore des questions pour M Dettmers.

Joe,

Lorsque je suis devenu le responsable personnel des affaires de Maharaji, il m'a fait clairement comprendre dès le début que je devais tout le temps agir avec la plus grande discrétion, que je devais maintenir un profil bas, et conduire ses affaires 'en sachant juste ce qu'il faut'. Si Marolyn devait participer à la discussion, il me le faisait savoir, et il définissait les limites de ces discussions. J’étais par conséquent une sorte une énigme, même à sa résidence. Je n'avais pas beaucoup de discussions avec Marolyn, et j'avais peu de contact avec ses enfants. Je me concentrais sur mes responsabilités, et je ne mettais pas mon nez dans les affaires de sa famille. Je dis cela pour que vous compreniez que je ne suis pas la meilleure personne pour répondre aux questions que vous m'avez posées. Je suis d'accord avec ceux qui ont exprimé le point de vue que Marolyn et ses enfants ne justifient pas un examen aussi minutieux que Maharaji, et je garderai cela à l'esprit en répondant à certaines de vos questions, mais pas à toutes.

1/ Est que Maharaji a déjà envisagé de divorcer de Marolyn ou l'inverse?

Je ne sais pas si Marolyn a déjà abordé le sujet du divorce avec Maharaji, mais je sais que Maharaji n'a jamais envisagé de divorcer de Marolyn parce qu'il était obsédé par le concept oriental de 'sauver la face'. Lorsque Maharaji s'est marié, il l'a fait sans le consentement de sa mère, bien qu'il était encore mineur. En fait, elle n'a rien su du mariage jusqu'à ce qu'il ait lieu. C'était un anathème pour elle qu'un de ses fils se marie hors de la tradition hindoue. Pour sa mère, se marier avec une occidentale équivalait à un sacrilège.

Le mariage de Maharaji avec Marolyn était donc l'acte décisif qui provoqua la scission de la soi-disant 'famille sainte', et qui déblaya le chemin pour que Maharaji prenne le contrôle total de sa mission; c'était la raison principale de son mariage. Il ne s'est pas marié pour obtenir la citoyenneté américaine. Il l'aurait obtenue sans le mariage avec Marolyn, parce qu'il avait déjà le statut de résident permanent, et il était en droit d’obtenir la citoyenneté en 1979. Son mariage avec Marolyn a simplement accéléré ce processus de quelques années.

Je suis sûr que Marolyn était amoureuse de Maharaji, mais cela en soi n'était pas nécessairement une raison obligatoire pour se marier, surtout qu'il avait seulement 16 ans à cette époque. Avant qu'ils ne soient mariés, ils menaient une histoire d'amour secrète. Je l'ai découvert lorsque Maharaji et sa mère faisaient une tournée au Canada en 1974.

J'avais demandé à utiliser les ashrams pour leur logement, parce que c'est ce que sa mère voulait. Mais en arrivant à l'ashram de Toronto, Maharaji m'a demandé si je pouvais faire en sorte que lui et sa mère logent à l'hôtel. Et dans l'heure, ils étaient confortablement nichés dans la suite présidentielle du nouvel hôtel de Toronto. Sa mère râlait, mais il était enchanté. Il m'a ensuite demandé que je fasse des arrangements similaires dans les autres villes. C'est durant ce tour que je devins « classé X », afin que je puisse prendre les dispositions nécessaires pour Marolyn qui suivait secrètement ce tour.

Plusieurs années plus tard, lorsque Raja Ji et sa femme Claudia envisageaient le divorce, Maharaji a tout fait pour l'empêcher, y compris la menace d'une ruine financière pour Claudia et ses enfants.

Maharaji ne se souciait pas vraiment de la douleur et des difficultés que Raja Ji et Claudia subissaient, ni même des conséquences éventuellement contrariantes d'un divorce pour les enfants.

Maharaji se préoccupait seulement de 'sauver la face'. Il ne voulait pas donner à sa mère et à tous les premies indiens qui l'avaient quitté lors de la scission familiale, la possibilité de dire 'je te l'avais dit'. Ce serait encore pire pour Maharaji, si lui et Marolyn divorçaient. C'est pourquoi je dis que Maharaji n'aurait jamais envisagé de divorcer de Marolyn, au moins tant que sa mère était encore en vie, ce qui était le cas lorsque j'étais encore impliqué.

2/ Lorsque Maharaji te demanda à toi, puis à d'autres, arranger les choses pour qu'il puisse avoir des liaisons sexuelles avec des femmes premies, où allaient-ils? As-tu connaissance de premies qui aurait refusé la proposition de Maharaji.

A l'époque où je m'occupais de ces histoires, les rencontres de Maharaji avaient lieu dans les hôtels pendant ses tournées. Pendant le temps limité de mon engagement, aucune ne l'a repoussé, tout comme les premies ne refusaient pas d'être «classés X» lorsque j'en présentais la possibilité. Je ne connais aucun détail de sa relation avec Monica, ni s'il l'a installée dans une maison ou un appartement.

3/ Lorsque Maharaji suggéra qu'il voulait avoir des relations sexuelles avec d'autres femmes que la sienne, tu as dit que tu pensais que ca pourrait être une bonne idée (si ça n'était pas avec des premies) parce que ça aurait pu l’aider à rentrer en contact avec son humanité. Je pense comprendre un peu ce que tu veux dire, mais pourrais–tu l’expliquer un peu mieux ?

En 1985, j'en suis encore revenu à ce que je croyais en 1976, c'est à dire que Maharaji aurait plus de succès pour propager la connaissance s'il essayait de communiquer avec les autres d'une manière plus naturelle et plus humaine. J'étais convaincu que le paradigme maître-dévôt était une barrière énorme à franchir pour les gens désirant recevoir la connaissance. Je voulais qu'il descende de son trône et engage un dialogue authentique avec les gens. Je réalisais qu'il avait été endoctriné depuis son plus jeune âge pour incarner le rôle du maître parfait comme si c'était la vérité. J'espérais malgré tout qu'il s'ouvrirait et qu'il réévaluerait sa vie. Je fondais mon espoir sur l'observation qu'il n’allait manifestement pas bien, avec les difficultés de son mariage, son alcoolisme, sans parler de sa mission défaillante. J'ai senti que le temps était venu pour Maharaji d'opérer un virage. La conférence à San Yisidro était une manifestation de mon effort pour l'amener à cela.

Lorsque Maharaji m'a dit qu'il voulait expérimenter d'autres femmes, je pensais que cela pourrait être une autre possibilité pour qu'il se connecte avec sa propre humanité. En définitive, comme chacun doit le constater, aucun de mes efforts n'a marché. Il continue encore à jouer le même jeu de malade. Il pense qu'il est le seigneur, et il croit que le monde entier devrait humblement se soumettre et lui embrasser le cul. Certains premies l'acceptent, comme son dernier programme en Inde le démontre. J'ai appris par un des participants qu'il a donné darshan à tous les premies occidentaux venus en avance pour faire du service. Elan Vital, ca va où dans votre FAQ, ça ?

4/ Je suppose que tout le monde était au courant des liaisons de Maharaji dans le staff de la résidence, et probablement dans la communauté des PAM (Personne Autour de Maharaji). Est ce vrai?

Lorsque j'étais près de Maharaji, ses liaisons n'étaient pas connues de tous, même dans le staff de la résidence.

5/ Tu as dit que Maharaji a clairement dit qu'il n'était pas bon pour Marolyn d'avoir des liaisons en dehors de leur couple, mais que c'était OK pour lui d'agir de la sorte. Comment t'en a-t-il parlé ?

Il n'en a pas vraiment parlé. Il le supposait simplement, en partant du fait qu'il est le maître et que chacun est supposé faire comme il dit, et non comme il fait. Toute personne douée de raison considérera ce genre de comportement pour ce qu’il est : hypocrite.

6/ Est ce que Maharaji a jamais fait ses blagues «déplacées» en présence de ses enfants, ou face à un groupe important de personnes?

Je ne sais pas s'il a fait des blagues déplacées devant ses enfants. Je me souviens d’une conférence pour instructeurs au Texas en 1986. Il y avait un concours de blagues au cours duquel les participants montaient sur scène et étaient jugés en fonction de la meilleure blague déplacée qu’ils faisaient.

7/ Il semble aussi que le personnage de Maharaji sur scène était très différent de celui qu’il était en d'autres circonstances. Est-ce que Maharaji parlait de ce phénomène ? Pensait-il qu'il était le Maître Parfait à certains moments, et Prempal Singh Rawat à d'autres moments ?

Non.

Michael.


Dimanche 24 Décembre 2000 à 19h54

Maharaji a tué un homme dans un accident

….. Et si vous pensez que l’affaire Jagdeo n’est pas une preuve suffisante de sa couardise, permettez moi de vous faire une autre révélation qui sied à cette période de fêtes. Je ne sais pas combien d’entre vous le savent, mais Maharaji a tué un homme. Au début des années 80, après un festival qui avait eu lieu à l’ashram situé à l’extérieur de Delhi, en Inde, Maharaji, accompagné de son escorte, circulait de l’ashram vers l’aéroport, pour aller prendre son 707 pour aller en Amérique. Maharaji conduisait la voiture, et j’étais le passager avant de la voiture qui le suivait immédiatement. Tout à coup, j’ai vu un homme à bicyclette passer devant la voiture de Maharaji. Quelques secondes plus tard il volait dans les airs pour se retrouver dans le fossé à quelques mètres. Il mourut instantanément.

Randy Prouty, qui voyageait dans la voiture de Maharaji pour en assurer la sécurité, est arrivé à la voiture dans laquelle je me trouvais, en courant comme un fou, et nous a ordonné à tous de sortir de notre véhicule, et de trouver de la place dans les autres voitures de l’escorte. Maharaji et les personnes se trouvant dans sa voiture se sont rapidement installés dans la voiture dans laquelle je me trouvais, et nous avons tous foncé à l’aéroport. Sampuranand est resté derrière pour s’occuper de cette affaire, ce qu’il fit en faisant endosser la responsabilité de l’accident à son boy. Lors de l’enquête qui a suivi, le boy déclara qu’il était le conducteur du véhicule qui avait tué le malheureux cycliste. Cette explication, ainsi qu’un dédommagement financier à la famille de la victime, permit à Maharaji d’oublier cette affaire pour pouvoir continuer à apporter la paix, l’amour et la joie au reste de l’humanité.

Bonnes Fêtes !!!

Michael


Le 26 décembre 2000

A propos de l'accident de vélo

Michael Dettmers, en réponse aux questions de Patrick.

Voici mes réponses à tes questions:

1/ Maharaji a-t-il reparlé de ceci plus tard, avec toi ou une autre personne de ta connaissance ? Si c’est le cas, qu’a-t-il dit ?

Non. Une fois que la question fut réglée, le sujet n’a jamais été abordé à nouveau, en tout cas pas en ma présence.

2/ Quelle fut sa réaction à la mort du cycliste ?

Tout le monde, Maharaji compris, a considéré ceci comme un malheureux accident.

3/ Sais-tu ce qui est arrivé au boy de Sampuranand ? A-t-il été rétribué pour avoir endossé cette responsabilité ?

Je n’ai joué aucun rôle direct dans le règlement de cette affaire. Je ne suis pas au courant d’une rétribution du boy pour cette affaire. Les autorités indiennes ont accepté cette version de l’accident, et la famille de la victime a été satisfaite du dédommagement financier. C’est ainsi que cette affaire fut réglée.

4) Cette affaire a-t-elle été discutée par les 'Premies autour de Maharaji' ? Tu étais présent, on peut supposer que le sujet a été discuté.

Même réponse que pour ta première question.

5/ Comment se fait-il que Maharaji et les premies qui étaient présents furent si effrayés de ce qui se serait passé si Maharaji avait avoué qu’il conduisait – pour que ca vaille la peine de prendre autant de risque avec cette version des faits ?

Avant cette incident, Maharaji avait du gérer plusieurs problèmes avec les autorités indiennes.

En 1972, il y a eu l’affaire de contrebande de bijoux. Après la scission familiale, BBJ a engagé plusieurs recours judiciaires infondés contre Maharaji, et il a fallu quatre années pour les résoudre. A la suite de ca, Maharaji n’a pu venir en Inde de 1976 à 1980. A partir de 1980, Maharaji a recommencé à venir en Inde 2 ou 3 fois par an. Cet accident malheureux s’est produit en 1982 ou 1983. Etant donné les difficultés passées avec les autorités indiennes, Maharaji ne voulait pas d’un autre scandale. Etant donné la corruption rampante en Inde à cette époque, Maharaji faisait confiance à Sampuranand pour graisser les bonnes pattes afin de résoudre cette affaire, ce qu’il fit.

6/ Que penses-tu que nous pouvons attendre d’Elan Vital en réponse à cette version des faits, s’ils en donnent une ?

Dans mon message initial révélant cette affaire, j’ai fait une préface exprimant mon dégoût sur la manière dont Maharaji et Elan Vital ont géré l’affaire Jagdeo. Mon but était de donner un exemple concret de la façon dont Maharaji et son cercle rapproché sont capables de mentir pour couvrir une situation qu’ils estiment dommageable pour la réputation de Maharaji. J’ai trouvé notablement intéressant que Randy Prouty ait aussi été un acteur dans cette affaire, tout comme il l’a été, je n’ai aucun doute à ce propos, dans l’affaire Jagdeo. Je ne sais pas ce qu’Elan Vital dira à ce propos, s’ils disent quoi que ce soit, mais d’après leur FAQ, je n’attendrais rien qui ressemble à la vérité.

7/ S’ils devaient avouer que c’était une erreur d’avoir ainsi géré cette affaire, comment devraient-ils rectifier leur erreur, à ton avis ?

Maharaji devrait rectifier cette erreur, ainsi que les autres, en s’adressant à toutes les personnes qui l’ont considéré comme Seigneur, Maître Parfait, ou simplement maître, et admettre qu’il est spirituellement et moralement en faillite, et qu’il est un alcoolique qui a besoin de se faire soigner. Il devrait rechercher les victimes de Jagdeo, s’excuser personnellement auprès de ces personnes, et leur offrir des dommages et intérêts. Il devrait également s’excuser pour toute la confusion et les souffrances que ses comportements illégaux, non-éthiques et hypocrites ont causées à tous les chercheurs sincères qui sont venus chercher réconfort et guidance spirituelle auprès de lui. Il devrait aussi tenter de dédommager les familles qui ont financièrement souffert de lui avoir donné tout ou partie de ce qu’elles possédaient sous de faux prétextes, même s’il devait vendre son G-V et son yacht pour ce faire. Finalement, il devrait se retirer totalement de son business de maître parfait.

8/ La plupart des premies à qui j’ai parlé de cette affaire, la considèrent, pour ce qu’ils en savent, comme une regrettable erreur. Ce faisant, ils avouent cependant que la validité de Maharaji en tant que Maître de la connaissance est intacte. Quel est ton commentaire sur l’opinion selon laquelle il peut faire toutes ces erreurs, et rester digne de confiance dans le domaine du coeur ?

Je considère cet incident comme un accident malheureux qui pourrait arriver à n’importe qui. Maharaji ne conduisait pas en état d’ivresse, mais le fait est qu’il a quitté le lieu de l’accident dans lequel il était le chauffeur d’une voiture qui venait de tuer une personne, et qu’il a conspiré pour camoufler sa responsabilité dans cette affaire. Il ne s’agit d’un exemple parmi de nombreux cas où il a fait preuve d’un comportement moins qu’exemplaire. Au vu de ces faits, il appartient à chacun de décider pour lui si Maharaji possède l’autorité morale et spirituelle, ainsi que l’intégrité digne de leur amour, de leur confiance et de leur dévotion, car c’est ce qu’il demande. En ce qui me concerne, je ne peux pas le faire, et je recommande fortement que personne ne lui fasse confiance.

Michael

(Fin de la 1ère partie)

Meilleurs messages de M. Dettmers, 2ème partie

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